Les Strates

Et encore un coup en plein dans le mille de la part de ce cher gros bonhomme rouge à barbe blanche (il est vraiment très fort, il n'y a rien à dire car je ne connaissais pas jusqu'à présent Pénélope Bagieu et j'ai tout de suite accrochée ici, je crois que je vais tout faire pour voir si en médiathèque, celle dans laquelle je travaille ne l'es a pas, c'est sûr mais dans les autres avoisinantes, ils ne disposent pas des deux volumes de "Culottées"...encore un avantage d'être passé en réseau...bref).

Dans ces courtes historiettes, L'auteures 'le mot autrice m'écorche toujours autant la langue, enfin, ici, les doigts), se met en scène pour nous conter en images quelques épisodes qui ont marqués sa vie. Au cours de la lecture, le lecteur la voit grandir, évoluer, même si ces récits ne sont pas tous classés par ordre chronologique, découvre sa passion pour l'art, ses déceptions amoureuses, sa rencontre avec la mort de personnes qui lui sont chères...mais aussi tous ces petits moments de joie...bref, la vie quoi !

J'ai beaucoup accroché avec le style de cette auteure-illustratrice également (là en revanche, il ne me viendrait pas à l'idée de dire illustrateure...pff, de toute façon, le mot n'existe pas), en noir et blanc, assez épuré mais très évocateur néanmoins ! Une ballade au coeur d'une vie dans laquelle, chacune et même chacun d'entre nous peut se retrouver, et parfois sourire tant cela lui rappellera ou non, ses propres souvenirs ! A découvrir et à faire découvrir !

J'ai hésité avant de m'offrir "Les Strates".
Je l'ai feuilleté plusieurs fois avant de me décider à la reposer dans son rayon: après "Les Culottées", j'avais peur d'être déçue et je ne me sentais pas attirée par les graphismes, trop "brouillons" à mon gout (dixit la fille avec laquelle personne ne veut jamais jouer à "Dessinez, c'est gagné").
Pourtant les critiques étaient élogieuses et le propos m'attirait beaucoup. Oui, mais si je n'aimais pas? C'est ainsi que j'ai renoncé aux "Strates" jusqu'à ce qu'une amie que j'aime autant que j'estime ses gouts littéraires poste ici une critique élogieuse et surtout émue du dernier-né de Pénélope Bagieu. C'est aussi ça l'amitié: faire dans le froid un aller-retour en librairie parce qu'on a une confiance presque aveugle en la sensibilité de quelqu'un d'autre. Si, si!
A présent que "Les Strates" sont dévorées, je peux bien l'affirmer: il aurait pu neiger, inonder, tempêter, brûler que je ne regretterai pas cet aller-retour tant je les ai aimées, tant elles m'ont émues ou amusées parfois.

Dans ce livre aux faux-airs de carnet, de journal intime Pénélope Bagieu se livre avec autant d'humour que de sensibilité et revient sur
des épisodes fondateurs de l'enfant puis de l'adolescente voire de la jeune adulte qui ont façonné l'adulte qu'elle est devenue, comme autant de strates, plus ou moins anciennes, plus ou moins profondes.

J'ai été très émue à l'idée de découvrir des récits si personnels. Je trouve ça très beau, très courageux aussi quand un auteur se livre de la sorte, qu'il offre à ses lecteurs ses doutes, ses failles, des bouts de son histoire. Pénélope Bagieu le fait avec tant d'humanité et de simplicité, de talent aussi que le temps de ma lecture, je me suis sentie comme en présence d'une amie avec laquelle j'irai boire un verre pour parler de nos vies, où d'une soeur chez qui je débarquerai à l'improviste, avec du chocolat sous le bras.

Et puis, il y a autre chose aussi: "Les Strates" ont tellement résonné en moi, elles m'ont ramenée à ma propre enfance et à mon adolescence, à la trentenaire que je suis aujourd'hui. Elles ont ravivé des souvenirs, des fous rires, des chagrins, des émotions; des anecdotes que je croyais (ou que je voulais) oublier. J'ai beaucoup pleuré en lisant et ce dès la première histoire. J'ai ri aussi. Dans les mésaventures de Pénélope, il y a un peu des nôtres, des miennes et de celles de toutes les filles nées entre 1980 et 1990 d'une certaine manière et ça fait du bien de se rendre compte qu'on n'était pas seule!
Ah la Fête de la musique et le crush de lycée. Evidemment, qu'ils étaient toujours plus beaux quand ils jouaient dans un groupe. Evidemment, ils étaient toujours entourés des plus jolies filles. Evidemment, on était pleines d'insécurité et de rêves made in séries pour ado.

Il m'a fait du bien ce voyage en nostalgie. Il m'a touchée, presque autant que la pétillance, la générosité, l'humour, le talent et l'humanité de Pénélope Bagieu qui transpirent à chaque page de ce carnet où les crayonnés en noir et blanc prennent tout leur sens et en acquérant ce dernier irradient soudain de vivacité et de poésie. Son engagement et son intelligence aussi.
Formidable Pénélope Bagieu, vraiment, qui de ses histoires personnelles touche à l'universel, sans trahir ou affadir ce qui lui appartient, mais en le partageant!..

Je referme le carnet noir... et je feuillette mes vieux journaux (beurk!). Mes cd's de lycéenne doivent bien traîner quelque part aussi... de quoi tenir jusqu'au moment de retrouver mon félin à trois pattes: j'ai trouvé un peu de lui dans "Les Strates" aussi.

Aussitôt achetée, aussitôt lue ! Cette BD de Pénélope Bagieu a résolument un ton très intimiste puisqu'elle se propose en une vingtaine de courtes histoires de brosser une petite autobiographie de la jeune dessinatrice. Enfin, il s'agît davantage de la relation d'événements marquants de son enfance et de son adolescence – ses fameuses « strates » – sur lesquelles la jeune femme d'aujourd'hui s'est construite. Dès le premier récit, le ton est donné : les larmes se cacheront non loin derrière les sourires. Notre coeur y fera des bonds : du rire au malaise, de la nostalgie à la tristesse, c'est toute une palette d'émotions qui va colorer cet album tout vêtu de noir et blanc. Pour moi et sans détour, c'est une véritable réussite car il donne à ressentir avec pudeur mais sans tabou tous les passages empruntés par la petite fille pour devenir la femme aujourd'hui. Ces passages que toute fille emprunte bien malgré elle et qui vont des gros couacs farfelus aux récits douloureux longtemps inavoués. Il en faut de l'estomac pour se dévoiler sans détour dans la simple intention – à des années-lumière de l'impudeur – de resserrer le lien entre toutes les femmes, celles d'hier, d'aujourd'hui et de demain. Un album qui crée certes ce lien de sororité mais que j'ai sans scrupules laissé lire à mon grand garçon de 12 ans. Car ici c'est un portrait de femme universel et touchant que nous livre cette pétillante et brillante dessinatrice : celle d'une femme portant ses doutes, ses faiblesses et ses douleurs comme un étendard de couleurs. On y parle sexe, tampon, regard de l'autre, construction de la féminité avec toujours un brin d'humour et tellement de finesse et d'intelligence. Que j'ai aimé la dernière histoire ! J'ai refermé ce joli carnet le coeur alourdi, non pas de peine mais consciente de porter en moi les strates d'amour qui m'ont construites. Un gros coup de coeur !

Pénélope Bagieu revient sur quelques anecdotes de son enfance, de son adolescence et de sa vie de jeune adulte pour nous montrer de quelle façon ces étapes ont construit la femme qu'elle est aujourd'hui.
Elle n'est pas toujours tendre avec elle-même, les anecdotes sont drôles et divertissantes, le dessin est stylisé et un peu caricatural mais est très bien fait, expressif et sert parfaitement le propos.
Je l'avoue, j'ai beaucoup ri. Comme nous avons à peu près le même âge, les références citées par Bagieu font mouche auprès de moi.

Les Strates est une autobiographie/BD de la vie de Pénélope Bagieu.

L'autrice parvient à aborder, l'air de rien, des sujets très variés, parfois légers, souvent touchants ou fort en émotions : la perte d'un être cher, les agressions sexuelles ou encore les relations de couple ou la vie d'ado.

J'apprécie toujours autant le style graphique de Pénélope Bagieu et j'admire son engagement fort mais tout en humour et en subtilité.

Une jolie découverte !

J'adore les récits autobiographiques, qu'ils soient écrits ou bien comme ici graphiques. Pénélope Bagieu, l'auteure des célèbres « Culottées », se livre ici sur sa jeunesse d'enfant de divorcés, entre une mère aimante, une soeur adorée et un père absent. On suit ainsi une quinzaine de petites histoires, de la plus futile à certaines plus dramatiques. On comprend ainsi mieux le féminisme de l'auteure, mais aussi tout le dynamisme et la pêche que l'on peut trouver dans ses autres albums. Pas de couleur, le livre se veut comme un carnet intime gribouillé à la va vite au coin du lit, ce qui le rend d'autant plus vivant. En tout cas j'ai adoré.

Etant fan de Penelope Bagieu depuis « les culottées » je ne pouvais pas passer à côté de cette bd. Dans cet ouvrage l'auteure nous raconte de façon anecdotique son parcours de vie de l'enfance à l'âge adulte. Ses dessins sont si bien réalisés qu'on peut lire les émotions sur le visage des personnages. En tant que lecteur on ne peut rester insensible à son coup de crayon. Encore une bande dessinée que je me lasserais pas de lire.

Cadeau reçu à Noel que j'ai dévoré !
Mais j'ai pris mon temps pour apprécié et les dessins et les messages.

Cette BD auto-biographique est à la fois touchante sur des sujets graves, légère sur des thèmes qui parlent à tout le monde et qui nous font sourire.

en tout cas, cela permet d'en connaitre un peu plus que cette auteure et le message qu'elle fait passer dans ces autres BDs et aussi dans ces engagements.

Les sujets graves se passent de paroles et ces pages sont d'autant plus fortes que les émotions soulevées sont intenses.

Merci pour ces petits bouts de vie qui parlent à toutes.

Pénélope Bagieu, super star du monde de la BD (parmi d'autres bien sur), nous livre une BD très intimiste sur des souvenirs ou des tranches de vie, telles les couches de l'oignon qui constitue une personne, façonne une identité. C'est très touchant. J'ai pleuré avec cette première strate puis avec la dernière. C'est toujours très juste, très sincère, parfois drôle, parfois pas, c'est la vie de Pénélope Bagieu, mais c'est la notre aussi. Et oui, j'ai à peu près le même âge qu'elle, alors certaines choses me parlent particulièrement. Je lisais déjà son blog il y a fort longtemps et je me souviens avoir été un peu triste quand elle a arrêté, tellement j'aimais ces petites capsules. Je n'ai pas tout lu son oeuvre, mais une bonne partie, et je sais que petit à petit, je lirais tout!

Cela pourrait commencer par : c'est l'histoire d'une fille....
Les strates racontent des morceaux de vie de l'autrice Pénélope Bagieu. En quelques pages en noir et blanc, elle nous explique sa passion pour les chats, ses amitiés qui se brisent, ce qu'elle est capable de faire pour un mec dont elle est éperdument amoureuse... Et puis il y a ses courtes histoires qui racontent des traumatismes.
C'est encore une très belle réussite pour Pénélope Bagieu. J'adore sa façon de nous embarquer dans sa vie, que ce soit pendant l'enfance ou pendant sa vie d'étudiante en Angleterre. C'est écrit avec légèreté et humour.
Ses dessins sont au top, comme d'habitude. Et ce format d'album ! Mamma Mia, mais j'adore. Je trouve cela tellement original et beau. Ça le fait bien dans ma bibliothèque.
Pénélope Bagieu est connu, notamment, pour ses albums Les culottées, Sacrées sorcières (adaptation du roman de Roald Dahl), la série Joséphine mais aussi California Dreamin', Cadavre exquis... Je ne peux que vous encourager à lire ses autres oeuvres.
Merci Pénélope Bagieu pour ce bon moment passé en votre compagnie.