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Critique de Unhomosapiens


Et encore un livre abandonné ! Je suis allé jusqu'à à environ un bon tiers. Attiré par le titre, en fait. le découpage en courts chapitres en facilite la lecture mais les méandres de l'intrigue et la psychologie des personnages sont malheureusement plus tortueux que les véritables venelles de cette concession dans laquelle j'ai longuement erré, au grès de mes pérégrinations chinoises. de fait, j'ai y retrouvé beaucoup de points communs avec ce qui en reste actuellement. Et un peu de recherches historiques ne fait que confirmer la réalité de ce véritable nid de frelons. Une ville dans la ville. La concession française des années 30 était le foyer de plusieurs insurrections, qu'il fallait sans cesse contrôler. L'embryon du parti communiste chinois y avait ses quartiers et c'est aussi là que se visite encore aujourd'hui la demeure de Sun Yatsen. A quelques stations de métro de la vitrine futuriste de Pudong et des immeubles cossus du Bund, ce quartier a su garder ce charme « à la Française », avec ses petits pavillons, ses platanes, mais aussi ses ruelles, au détour desquelles on peut encore déguster un café/croissant en terrasse. Seule les alentours et les centres commerciaux ultra-modernes de l'avenue Joffre, artère principale de la concession, devenue aujourd'hui l'avenue Huaihai laisse paraître la démesure de l'architecture chinoise à l'oeuvre et la volonté compréhensible d'effacer ce passé colonial gênant. On a aucun mal à imaginer les intrigues qui ont pu se nouer dans cette ville dans la ville avec ses tripots, ses passages à tabac, ses femmes fatales, ses gangsters, ses fusillades, le tout sous l'oeil aigu d'une administration plus que complaisante qui savait en tirer un profit maximal. Mais Tout cela finit par me fatiguer. Par manque de renouvellement de l'intrigue, par une certaine confusion entre les personnages, peut-être aussi par la lassitude de ce quartier dont on ne sort quasiment jamais, un peu comme comme la "Casbah" dans le film « Pépé le Moko » de Duvivier d'où Gabin ne parvient jamais à sortir, sauf pour mourir. Il est des lieux comme ça, qui commencent par envoûter, puis dont le piège se referme peu à peu sans qu'on y prenne garde.
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