L'anecdote, c'est ce qu'à choisi Jean-Pierre
Bailly pour évoquer 68, année pré-érotique, dont les cinquante ans vont être "fêté" par des tonnes de livres et de documentaires pour consolider un peu un mythe qui n'en a pas besoin et qui, il faut l'avouer, n'excite aujourd'hui plus grand monde.
Bailly lui reste les pieds sur terre. Un peu désenchanté, il se remémore surtout des instants, des lumières, les convergences, l'impatience mais aussi le détachement, les changements provoqués sur lui par ces événements inattendus dont on a, paradoxalement, trop attendu, les désillusions de la lutte, etc. le texte est court, lumineux, intime, et c'est peut-être le seul qu'il faudrait lire sur 68 car loin des clichés, il donne le ressenti d'un jeune homme qui va trouver sa voie, celle de l'écrivain. Beau, en toute simplicité.
Commenter  J’apprécie         40