Je suis un thuriféraire raisonné d'
Anaïs Nin, car je sais que ce qu'elle a donné à lire de sa vie, peut ne pas tout à fait correspondre à la réalité. Mais qu'importe, elle a lutté toute sa vie pour faire reconnaître son talent d'écrivain et elle y est parvenue, de sorte que son oeuvre majeure,
Le Journal, est devenue un monument de la littérature du XXè S..
Dans cette biographie,
Deirdre Bair raconte avec un incroyable talent l'étonnant parcours d'A. Nin, sa double vie, sa bigamie qui a duré de nombreuses années, sa sexualité si libre, toutes les luttes qu'elle a menées pour obtenir le respect de ses pairs, et enfin sa réussite.
Mais au bout, comme une morsure du destin venant lui reprocher ses frasques, il y avait la culpabilité, il y avait ses névroses que la psychanalyse a tenté d'apaiser sans pouvoir vaincre le stress et les souffrances accumulés durant des années, et dont le cancer fut l'acmé.
A la fin de sa vie, à l'approche de la mort, quand toute la vanité de ses désirs s'est imposée à elle (me voilà célèbre, reconnue, adulée, et je ne peux en profiter...),
Anaïs Nin va demander l'absolution de Hugh Parker Guiler, ce mari si complaisant. Il a dit l'avoir absoute. En tout cas, elle aura eu jusqu'à la fin l'Amour indéfectible de son autre "mari"
Rupert Pole.
Cette biographie est réellement magnifique et nous en apprend bien davantage sur la vie d'
Anaïs Nin que les journaux remaniés, censurés, réécrits voire mensongers comme diraient ceux qui n'aiment pas A. N.
Pour ma part, j'aime ses écrits. Pat