Le format carré se prête bien à la vocation d'Opus Délits. Les photos et les textes sont mis en valeur. Biographie, étude de l'oeuvre, interview, on fait le tour d'un artiste en deux coups de cuillère à pot et on en retient l'essentiel tout en prenant plaisir à regarder les images. Ces petits livres donnent envie d'être collectionné.
Les textes de
Frédéric-Charles Baitinger frisent l'ampoulé mais nous éclairent sur le travail de Mark Jenkins. La référence à
Roland Barthes, qui distingue texte de plaisir et texte de jouissance, m'a beaucoup interpellée.
Mark Jenkins a commencé par placer dans la rue des installations poétique, ludique, transparentes - ses séries Tape men et Storker s'intègrent en douceur dans le paysage urbain. Son troisième travail - Embed bodies - est plus frappant, déstabilisant. Les êtres sont avalés, dévorés par la ville. D'un réalisme qui va jusqu'à amener les pompiers à intervenir pour sauver un mannequin de la noyade, comme en témoigne une photo ! J'adorerai voir ces oeuvres en situation. Certaines doivent vraiment faire un drôle d'effet. le travail photographique de Mark Jenkins est tout aussi intéressant. Ses images rendent compte avec habileté de la place prise par ses personnages au milieu des êtres de chair et d'os.