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EAN : 9791037505996
Les Arènes (03/11/2022)
3.41/5   11 notes
Résumé :
L’ex-flic Thorkild Aske est de retour à Stavanger, sur le droit chemin de la réinsertion professionnelle. Sa consommation de médicaments est sous contrôle, un brillant avenir de fabricant de chandelles se profile à l’horizon.
Mais c’est sans compter cette urgence qui l’envoie en Islande avec sa sœur Liz. Après vingt-cinq ans, il revoit son père, Úlfur, un vétéran de la lutte environnementale, qui vient d’être écroué pour meurtre.
Dans des paysages arid... >Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai eu du mal à rentrer dans ce roman, certainement parce que je ne partage pas les idées du mouvement écologiste. Je ne connais pas son but réel, mais je relève ses contradictions et ses contre-vérités. Dans ce roman d'Heine Bakked, on va suivre des activistes écologistes : Ulfur et son groupe de militants en 1982, puis Steinunn et son association de nos jours. Tous luttent contre l'implantation de barrages hydrauliques en Islande et vouent un culte aveugle à la nature. Pourtant l'électricité hydraulique est une énergie non polluante! En Islande 81% de l'énergie produite est propre. L'Islande est le pays le moins pollué du monde (source Wikipédia).


On a du mal à comprendre donc ce que veulent ces activistes. Les barrages inondent les champs où vivent des animaux disent-ils. Mais les barrages attirent les touristes, et les usines d'aluminium qui tournent grâce à l'électricité hydraulique fournissent emplois et revenus au pays, au détriment - il est vrai - de la production de boues rouges. le problème serait plutôt de traiter ces boues rouges correctement, ou de choisir un autre procédé que le procédé Bayer, qui produit ces boues rouges. Bon, je suis ingénieur, et pas écologiste. Oublions l'écologie et intéressons-nous à l'histoire policière.


On découvre rapidement que la plupart des protagonistes sont antipathiques et que l'action se traîne, heureusement ça s'accélère dans les 50 dernières pages. Ulfur, maintenant âgé, est atteint d'un cancer et se retrouve en prison, à Reykjavik, soupçonné du meurtre de Famke, une membre de son groupe d'activistes. Son fils et sa fille (Thorkild et Liz) arrivent de Norvège et parcourent l'Islande dans le but de découvrir la vérité sur ce meurtre. Pour ce faire, ils recherchent, dans les montagnes du centre du pays, deux des écologistes dont les témoignages ont incriminé leur père. L'un des deux, Siggi, est en fait une taupe qui renseigne la police sur les agissements du groupe. Vont-ils retrouver ces témoins? Vont-ils apporter des éléments nouveaux avant le procès?


Et les évènements se succèdent : une société américaine a été cambriolée, Thorkild et Liz sont surveillés de près par deux Américains menaçants, les forces spéciales de la police islandaise interviennent, des meurtres sont perpétrés par un être mystérieux… C'est une intrigue compliquée, peu vraisemblable, à laquelle je n'ai pas réussi à accrocher. Au final, c'est plutôt une déception, parce que j'avais beaucoup aimé les précédents ouvrages de cet auteur Tu me manqueras demain et Rendez-vous au paradis.
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L'histoire de Thorkild Aske, l'un des plus grands avoués de l'île, a été racontée à plusieurs reprises. Elle a envoyé Thorkild à l'île d'Islande avec sa soeur Liz. Leur père, Ulfur, le chef de chantier karismatique et inspirateur, est le premier à avoir été tué et à s'être fait tirer l'oreille. Thorkild et Liz sont en train de s'allonger, et leur petit doigt leur donne envie d'aller se coucher sur le sol.

Les deux premiers romans de la série sont des romans secs, à l'humour vif et à l'intrigue agréable. Il y a beaucoup de place pour les relations familiales les plus agréables, et il n'y a pas de cadre qui permette à ces histoires d'être aussi passionnantes. le paysage insulaire est décoré d'une belle pierre, mais il est aussi doré, triste et vivant. La situation est tellement délicate et difficile que je me demande si les gens ne sont pas en train d'acquérir des compétences dans le domaine de la cuisine et de l'hôtellerie.

Thorkild Aske est l'un des meilleurs karaktéristes du pays, et il nous parle d'un petit personnage qui a été tué par des démons dans le jambon, et par d'autres personnes qui ont vécu des moments difficiles dans leur tête. C'est un livre facile à lire. Un petit peu plus. Un peu plus loin. Un peu mélancolique. Mais si l'un d'entre eux n'est pas en retard, c'est parce que j'ai commencé à m'intéresser à l'histoire de Thorkild Aske. Ce livre (ainsi que l'histoire qui s'y rattache) est un véritable must pour tous les fans de Aske.

Dans ce livre, le personnage féminin principal est également différent des précédents. Il s'agit de la grande soeur du protagoniste, âgée d'une cinquantaine d'années, qui est dépeinte comme une petite soeur de 7 ans ennuyeuse qui gâche les jeux de la cour. le genre de personne à qui le héros dit "attends ici" et, bien sûr, elle ne l'entend même pas, mais se faufile à 10 centimètres derrière le lit jusqu'à la scène. C'est tellement exaspérant.

C'est une très belle histoire,c'est lié aux problèmes environnementaux de ce pays et il n'y a pas d'impasse nulle part.

Bakkeid est magistral dans la description d'une colère malsaine, et c'est toujours là que réside la vraie tension.
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"Nous n'allons pas nous réveiller" est le troisième volet des enquêtes de Thorkild Aske, ex-flic déchu de la police norvégienne. Cette nouvelle histoire est un retour aux origines pour Thorkild, qui va devoir se rendre sur sa terre natale, l'Islande, afin de revoir son père mourant. Sa mère, sa soeur et lui avaient fui cet homme écologiste militant qui commençait à se diriger vers un activisme violent. Il est aujourd'hui en prison pour le meurtre d'une jeune écologiste l'an passé.

L'appel à Thorkild pour le voir une dernière fois va pousser l'ex-flic à essayer d'en savoir plus et s'ouvre alors la nouvelle enquête de ce roman. Car il y a un rebondissement : un nouveau crime est commis alors qu'Ulfur est en prison... C'est aussi l'occasion de connaître le passé de Thorkild et notamment d'un épisode bien particulier de son enfance, dont seule sa soeur, qui est aussi du voyage, garde le souvenir.

Après le résumé du roman, parlons de sa lecture en commençant par la trame policière. Elle respecte les codes et tient la route. On a la fausse piste, les pensées du tueur, les suspects qui changent à tour de rôle. le cheminement du roman obéit tant à ce qui est attendu d'un roman policier qu'il n'y a aucune surprise. le dénouement est du déjà-vu/lu.
Les personnages principaux n'ont pas d'épaisseur, je ne me suis attachée à aucun. Les décors d'Islande sont un peu mieux traités, on parvient à sa figurer les paysages et zones urbaines.

J'ai lu ce roman sans plaisir ni déplaisir. L'écriture est nette et froide, factuelle, sans relief, avec des chapitres très courts. Cela ressemble à un scénario mis en forme pour un format roman. Là où l'auteur m'a convaincue est dans les va-et-vient entre le passé et le présent. L'épisode de 1982 qui a des répercussions sur le présent m'a pour le coup vraiment intéressée et rendue curieuse de connaître la suite.

Au final, et cet avis n'engage que moi, c'est un thriller bien construit mais insipide et sans surprise. Mauvaise pioche dirais-je, car les Arènes publient de très bons romans.
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“ C'est notre troisième jour en Islande, le plus long jusqu'à présent. le visage enfoui dans mon oreiller, alors que résonnent les voix à l'hélium des acteurs d'une série américaine sur l'amitié qui passait déjà quand j'étais petit, je ne peux échapper au sentiment que ce jour marque le début d'une histoire qui va nous coûter à tous plus que nous le soupçonnons. ”

En pleine réinsertion professionnel, Thorkild Aske, ex-flic ayant été démis de ses fonctions, ayant maîtrisé au mieux sa consommation de médicaments, se voit obligé de tout interrompre et de rejoindre l'Islande avec sa soeur, convoqué par leur père, un vétéran de la lutte environnementale, qu'ils n'ont pas vu depuis vingt-cinq ans.

C'est en prison qu'ils vont le retrouver, celui-ci étant sous le coup d'une accusation de meurtre.

Comme à son habitude Thorkild Aske ne peut s'empêcher de s'impliquer, pour disculper son père, se retrouvant à son tour dans la tourmente, découvrant jour après jour une partie du passé oublié, mettant à nue les zones d'ombre qui définissent tellement son caractère ombrageux et même parfois désespéré.

Une immersion sous haute tension en plein coeur de l'Islande qui nous confronte à des engagés écologistes radicaux et à une menace éco-terrorisme.

Une troisième enquête qui laissera beaucoup de cadavres derrière elle, et qui amène à réfléchir sur certaines actions de certains activistes, l'Islande étant un des pays les moins pollués du monde, 81% de l'énergie produite est propre.

À travers des chapitres courts allant à l'essentiel, on découvre également le passé familial de Thorkild qui apparaîtra au fur et à mesure que le voile se lèvera sur ses souvenirs, sa soeur semblant jusqu'à présent la seule à s'en rappeler.

Heine Bakkeid clôture sa trilogie mettant en scène Thorkild Aske, un flic plutôt borderline jusqu'à la fin, nous permettant enfin de comprendre son caractère ombrageux tout en nous offrant un dépaysement total au coeur de l'Islande, où les enjeux de la lutte environnementale sont également présents dans ce pays qui tente de préserver ses terres en dangers, face à la construction des barrages hydrauliques.

Un mal pour un bien, ou pas selon les points de vue.

Pour qui serait en mal de Thorkild Aske, c'est à découvrir maintenant.



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Troisième opus et troisième coup de coeur en ce qui me concerne pour la nouvelle enquête de l'ex policier Thorkild Aske. Les romans précédents sont : Tu me manqueras demain et Rendez vous au au paradis. Une intrigue bien plus personnelle nous attend, puisqu'elle oblige Thorkild à quitter la Norvège et revenir en Islande, là où sa soeur Liz et lui ont passé une partie de leur enfance. Ils vont rendre visite à leur père Ulfur activiste écologiste fanatique en prison pour meurtre. Cancéreux en phase terminale, il a souhaiter revoir ses enfants une dernière fois. Thorkild ne va pas pouvoir rester en dehors de l'affaire alors que de nouveaux cadavres surgissent sur leur chemin. Dans ce chaos, nous sommes à la recherche d'un tueur que nous pouvons rencontrer en tant que lecteur grâce à quelques chapitres en italique qui font froid dans le dos. On retrouve toujours l'humour noir de Thorkild et son côté auto destructeur, mais très vite cela devient plus profond avec une belle place donnée à la famille, à l'enfance et à leur relation les uns avec les autres. J'ai beaucoup apprécié cet façon d'explorer la psychologie des personnages. Tous les personnages ont leur propres démons intérieurs et les voir à l'oeuvre était touchant. La narration est construite sur une double temporalité qui renvoi à une manifestation écologique passée et de quelle façon les meurtres d'aujourd'hui y prennent leur source. L'Islande est à elle seule un personnage du roman, elle est représentée comme bafouée, violée. le paysage est toujours triste, gris, froid, désertique. La nature en grand danger est en alignement avec la détresse des personnages. L'atmosphère se veut volontairement terne et mélancolique, la préoccupation environnementale donne ce qu'il faut de grandeur au roman. Bonne lecture.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
« Maman ne veut plus habiter ici, poursuit-il. Je crois qu’elle veut partir et vous emmener.
- Agni aussi va déménager. » Le regard de Liz reste rivé au maigre éclat qui brille dans les yeux de son père, elle ne peut se concentrer sur rien d’autre. « Elle dit qu’elle ne va jamais revenir. Que les petits patelins finissent par étouffer tous ceux qui y habitent. »
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Mon regard tombe sur le sac en plastique. Je n’ai pas touché au moindre médicament qu’il contient depuis mon retour d’Oslo il y a bientôt deux mois. Je continue en revanche de prendre ceux qu’Ulf me prescrit. Des gélules de Neurontin. Des injections de Risperdal tous les quinze jours. Quant aux comprimés de Seroplex, ils sont inefficaces, je les enfonce dans la terre de la seule plante verte que je possède, en espérant qu’ils germeront un jour et deviendront un arbre du bonheur plein de vitalité.
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Mon père se redresse. « Mais l’Islande est un jeune pays. » […] « Nous sommes le cancer qui tue ce pays. » […] « De perpétuels insatisfaits qui courent dans les centres commerciaux à la recherche de choses dont ils n’ont pas besoin, qui tuent et mangent plus que nécessaire, qui creusent et construisent où bon leur semble, sans se soucier de ce qu’ils détruisent, dans le seul but d’avoir une belle vue pour boire leur verre de vin. Les gens sont le cancer qui tue notre planète, ils détruisent l’organisme dont ils ont eux-mêmes besoin pour survivre… »
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Elle sent que sa mère essaie de rompre le moule qui l'emprisonne, de briser l'argile qui la maintient dans cette posture, en vain. Elle est comme ça depuis si longtemps, elle ne pourra jamais se libérer sans que quelqu'un l'aide.
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