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Coup de coeur!!

Oh! La vache! Je sors bouleversée de ce roman. Une très belle leçon de. Vie.. et d'espoir.

Une superbe rencontre entre deux personnes que rien ne prédestinait à ce que leurs chemins se croisent.... Sauf peut-être le destin.

J'ai adoré les personnages, leur caractère, leurs défauts, leur fragilité. L'auteur a fait un travail remarquable.

La plume de Solène Bakowski est fluide, agréable et prenante.

J'ai été immergée du début à la fin dans les souvenirs de ces deux êtres solitaires.
Et puis c'est aussi l'atmosphère du roman qui lui donne toute sa grandeur.

Le talent de l'auteur est indéniable.
Je suis toujours bluffée quand on arrive à retranscrire, et a mettre autant d'empathie dans des mots.

Un roman qui touche, qui nous fait nous approprier cette histoire.

J'ai adoré !
A lire absolument.
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Je remercie marina53 qui à travers son retour m'a donné rendez-vous avec ce livre.

C'est un jour pluvieux à verse que Alice trouve refuge chez Marcel trempée de la tête aux pieds. Alice est une jeune femme qui n'a que son sourire pour faire barrage aux démons qui la ronge.

Marcel, lui est un vieil homme en bout de vie qui n'a plus souri depuis très longtemps. Il n'y a pas de hasard, que des rendez-vous, c'est exactement ça pour ces deux êtres que rien ne prédisposait à se rencontrer. Et pourtant. le ciel semble avoir accordé ses violons, la pluie ne s'arrête pas. L'occasion pour Marcel de partager un bout de sa vie avec Alice, « créature étrange que cette jeune fille lunaire au regard d'ancêtre qui lui réclame des histoires comme une enfant qu'on borde. ». Quand on est vieux, ça rend heureux de parler un peu, d'aller fouiller dans le grenier de ses souvenirs.

C'est ainsi que nous allons cheminer dans l'histoire de Marcel, rencontrer sa mère Nini, une jeune fille-mère, un perroquet médium, un chat prénommé Jean Gabin, Lucien le chien fidèle, Jean la Jaunisse le rustre qui attendra toute sa vie Nini. Marcel n'aura de cesse de chercher l'amour de sa mère, trop jeune pour s'occuper de lui, trop jeune pour être appelée maman.

C'est certainement le personnage que j'ai le plus aimé ici, cette Nini surprenante qui danse, chante Parlez-moi d'amour. Il y a des passages qui m'ont beaucoup émue, ce marathon de la danse, ce châtiment sur la place public lors de la guerre.

Il faudra attendre les dernières pages pour découvrir le fardeau d'Alice. Quand on arrive au bout de ce livre, tout fait sens non sans peine, non sans émotion.
Marcel et Alice ne sont pas parfaits, les regrets sont bruyants. La parole a ça de bien qu'elle redonne vie et amour à ceux qui ont compté.

Un très beau roman sur la résilience, l'humain, la vie qui s'étiole mais n'a pas dit son dernier mot. Un livre qui me réconcilie avec Solène Bakowski.
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Parmi les quelques immeubles qui restent encore debout dans la Rue du Rendez-vous, il y a la boutique de Marcel Dambre, 87 ans, ancien bottier vivant reclus dans son magasin qui n'attire plus personne depuis bien longtemps. Un soir d'orage, guidée par son GPS, Alice Beausoleil se retrouve totalement trempée au beau milieu de cette ruelle transformée en chantier et décide de sonner chez l'artisan pour trouver refuge…

« Rue du Rendez-vous » est l'histoire d'une rencontre salvatrice entre deux âmes solitaires abîmées, celle d'un octogénaire qui n'attendait plus rien de la vie et d'une boulangère qui dissimule une profonde tristesse derrière son joli sourire de façade. Au fil des pages, les souvenirs du vieil homme remontent à la surface, ainsi que le terrible secret qui empêche Alice de vivre. Des confidences qui vont leur offrir un début de guérison et permettre au lecteur de voyager dans les souvenirs de Marcel, d'une petite ferme en 1929 au Paris sous l'occupation allemande.

« Rue du Rendez-vous » est un roman sur la mémoire, sur le pardon, sur l'amitié, sur l'amour, deux tranches de vie emportées par la plume délicate d'une excellente conteuse. Solène BakowskiUne bonne intention », « Sans elle / Avec elle ») livre une nouvelle fois un roman mêlant légèreté et tristesse, porté par des personnages foncièrement attachants. D'Alice à Marcel, en passant par la fantasque Nini, l'adorable Jean la Jaunisse, voire même Lucien le caniche, l'autrice parsème son récit de personnages inoubliables qui nous invitent à voyager, danser, chanter, rigoler, souffrir et pleurer…

Un magnifique rendez-vous !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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Alice Beausoleil porte plutôt bien son nom. Toujours souriante, bienveillante, elle semble rayonner à longueur de journée. Cela ravit évidemment les clients de la boulangerie dans laquelle elle travaille. Mais ce sourire cache en réalité une profonde douleur. Ce soir-là, alors qu'une pluie battante s'abat sur la ville, une grève des transports l'oblige à rentrer à pied chez elle. Elle presse le pas d'autant qu'une rafale de vent retourne son parapluie. La pluie s'intensifie alors et, trempée de la tête aux pieds, elle cherche un abri. Dans la rue du Rendez-vous, promise à la démolition, elle remarque un magasin, sûrement fermé malgré la faible lumière perçant à travers la grille. Elle toque plusieurs fois avant de se retrouver nez à nez avec un vieux monsieur. Si ces deux-là ne se connaissent pas, ils vont pourtant partager des moments inoubliables...

Dans la bien-nommée rue du Rendez-vous, la route d'Alice, par le plus grand des hasards, va croiser celle de Marcel Dambre, artisan bottier qui ne vit aujourd'hui que dans ses souvenirs. En premier lieu, cette boutique si chère à son coeur mais, hélas, vouée à disparaître. Dans le secret de la nuit, à la lueur des bougies ou dans le noir, Marcel, à la demande de cette inconnue, va remonter le fil de ses souvenirs, de l'abandon de sa mère, la fantasque Nini, à son métier qu'il adore, en passant par le courage de sa grand-mère, la trop dévouée Suzanne, l'éboueur-illustrateur ou encore le surprenant Jean la Jaunisse. Évidemment, si Marcel se laisse volontiers aller à son passé, c'est aussi pour mieux comprendre la douleur que cache Alice. Jalonné de personnages incroyables et si touchants, ce roman fait la part belle à ces vies si magnifiquement contées. Solène Bakowski a, en effet, trouvé les mots justes pour nous faire frémir et nous émouvoir, de par sa très belle plume.
Tout simplement beau...
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Un très joli rendez-vous dans cette rue du même nom !
Alice a un grand coeur, on le découvre au début du roman. Vendeuse dans une boulangerie pâtisserie, elle récupère les invendus pour faire une bonne action. de plus, elle sourit tout le temps, cela fait d'elle une personne très sympathique. Pourtant, quelque chose la rend triste et la ronge.
Marcel a 87 ans, ancien bottier, il vit toujours au-dessus de son ancienne boutique, entourée des gravats de la rue du rendez-vous, destinée à être détruite afin de moderniser le quartier. Mais il fait de la résistance et refuse, ainsi que son voisin musicien, de quitter les lieux.
Il vit dans la solitude, continuant à exercer sa passion pour son travail. Quelque chose de fort l'attache à ce bâtiment.
Lucien, son brave caniche, l'accompagne.
Un soir de gros orage et de grève dans les transports, Alice, suivant les indications de son GPS pour rentrer chez elle à pied, arrive dans cette rue où elle n'a d'autre choix pour s 'abriter que de sonner à la porte de Marcel.
Et ces 2 êtres, timidement, avec pudeur et sensibilité, vont se raconter, leur vie, leurs sentiments, leurs joies, leurs peines, les petits et grands moments.
On va découvrir Nini, une personne un peu fantasque, qui aime danser et m'a fait un peu penser à la maman dans « En attendant Bojangles », une grand-mère courageuse et active pendant la 2nde guerre mondiale, Jean la Jaunisse, amoureux au grand coeur de Nini.
Alice veut tout savoir de la vie de Marcel. En racontant son passé, il amène la jeune femme à se dévoiler jusqu'à comprendre d'où vient sa douleur.
Tous les personnages de ce roman à la fois léger et triste sont extrêmement attachants.
Un roman sur l'amitié, l'amour, la mémoire. On danse, on chante, on pleure, c'est émouvant, ces tranches de vie sont magnifiquement contées par Solène Bakowski.
Et quelle belle couverture, ces parapluies rouges qui dansent dans une rue grise illustrent parfaitement cette jolie histoire !
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Alice Beausloleil, vendeuse dans une boulangerie-pâtisserie à Paris, offre un beau sourire à tous ses clients.
Derrière ce sourire, se cache un drame empreint de culpabilité dont elle n'arrive pas à se débarrasser.
Un soir, à la suite d'une grève des transports urbains, Alice se voit obligée de rejoindre son domicile éloigné à pied.
Son GPS urbain lui fait défaut et elle se retrouve rue du Rendez-vous , dont les habitations vont être démolies.
Elle aperçoit une petite lumière et un monsieur âgé vient lui ouvrir.
Marcel Dambre a 87 ans. Alice et lui vont bien s'entendre et c'est surtout Marcel qui va confier ses souvenirs à Alice, son enfance tourmentée pendant la guerre, son amour pour sa mère, son couple bizarre.
Alice, pendant ce temps, se tait. Elle n'arrive pas à sortir sa peine, ses cafards comme elle les appelle mais Marcel cerne bien son personnage.
Et pourtant, nous lecteurs, nous finirons par découvrir ses tourments grâce à la belle relation qui s'établit entre les deux personnes.
En plus de l'histoire, c'est la plume magnifique , poétique, imagée et tellement originale de Solène Bakowski qui donne une belle valeur au livre.
Des personnages comme Georgette, la grand-mère, la fantasque NIni, la discrète et dévouée Suzanne, Marcel, le bottier devenu célèbre dans Paris pour ses chaussures très appréciées et d'autres personnages croisés en chemin dans le livre transforment ce roman en un joyau que je ne suis pas prête d'oublier.
Sans parler de la couverture : cette rue grise parsemée de parapluies rouges ouverts m'avait immédiatement attirée.
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Un soir d'orage, sous le déluge, Alice, vendeuse dans une boulangerie, se réfugie dans la boutique de Marcel, 87 ans, artisan-bottier. Pendant ces quelques heures passées ensemble, les souvenirs du vieux monsieur remontent peu à peu, et pour la jeune femme voyager dans les souvenirs du bottier lui permet d'oublier les siens. Car Alice est un mensonge, son sourire une escroquerie, son âme est engluée par le secret dont elle n'a jamais parlé à personne.
Ce roman émouvant raconte comment deux coeurs menacés de ruine s'offrent mutuellement un début de guérison. Ce récit plein de tendresse et de douceur est porté par une belle écriture.
Solène Bakowski nous emmène sur les traces de l'enfance heureuse d'un gamin dans Paris sous l'occupation allemande. Elle nous fait revivre avec bonheur les coulisses d'un cabaret où l'on vient s'encanailler, les marathons de danse où pour gagner quelques billets des couples vont au-delà de leurs limites. Ce roman est aussi une formidable histoire d'amour. L'auteure parsème son récit de personnages atypiques et attachants : un éboueur-illustrateur, une couturière-danseuse, un capitaine-poète, une boulangère-photographe et un bottier -conteur. La narration est fluide et je me suis laissé emporter par cette histoire, Solène Bakowski a su m'emprisonner, me transporte, l'émotion est à chaque page.
Cette rencontre entre deux êtres à la dérive, dans une vieille boutique de la rue du rendez-vous, la bien nommée, a été effectivement pour moi un beau rendez-vous.
Merci aux éditions Plon et à lecteurs.com pour leur confiance.
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Il tombe des trombes sur Paris ce soir-là, et les transports en commun sont en grève. Alice Beausoleil (hélas ce n'est pas le cas) guidée par son GPS s'engage rue du Rendez-vous. Une rue à moitié en ruine, non éclairée, où seuls quelques immeubles décrépits subsistent. Trempée, son parapluie retourné par le vent, elle frappe à la porte d'une vieille boutique où elle croit distinguer une silhouette. Marcel Dambre, vieux bottier de 87 ans finit par lui ouvrir, tout en bougonnant.
Ces deux déchirés, superbes de chagrin (je m'égare, je m'égare… on n'est pas à Orly) vont se raconter l'espace de deux nuits, deux nuits magiques, bercées par la pluie qui tombe et les notes de piano du voisin du troisième étage.
Marcel nous conte l'histoire d'un gamin de la campagne, débarqué à Paris en pleine occupation allemande et de sa mère, trop jeune pour l'être vraiment, pleine de vie et de fantaisie, amoureuse de la beauté, de la danse, de la poésie quels qu'en soient les représentants, cela lui vaudra d'être tondue à la libération. Elle restera le plus grand amour de Marcel, qui négligera celui de Suzanne, son compagnon de jeu avant de devenir sa femme. Marcel l'abandonnera dans son pavillon de banlieue, lui préférant son atelier de bottier et ses conquêtes éphémères. Et à 87 ans, il se retrouve tout seul, ayant compris trop tard la valeur de cet amour, lui rendant visite plus régulièrement au cimetière que quand elle était vivante. Marcel renié par son fils, ne connait pas sa petite fille, qui doit avoir à peu près l'âge d'Alice.
Alice, boulangère au sourire affiché devant tous ses clients, est seule. le sourire est de façade, elle cache un secret, une fêlure qui ont fait de sa vie un désert.
Ces deux-là vont se porter secours mutuellement. Leurs confidences mutuelles vont permettre à leurs coeurs de s'ouvrir à nouveau à la vie et aux autres.
C'est un roman très émouvant, porté par l'écriture magnifique de l'auteure. Ses mots sont pleins de poésie, pleins d'images. Allez lire les citations, elles sont toutes plus belles les unes que les autres.
La rue du rendez-vous ne pouvait pas mieux porter son nom. Ce fut un rendez-vous plein de lumière, en définitive, même sous l'orage, même au milieu de la nuit. Et les cafards sont redevenus papillons.
Merci aux éditions Plon pour cette parenthèse de poésie et de tendresse #RueduRendezvous #NetGalleyFrance
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Sous la plume d'une conteuse contemporaine
Le soleil a rendez-vous avec la lune ---

et se racontent les souvenirs des temps anciens
qui tendent la main aux temps nouveaux


Dambre et Beausoleil, c'est l'histoire d'une rencontre inattendue,
ce sont souvent les plus belles, à la Rue du Rendez-vous
Entre un bottier de 87 printemps, Marcel qui a tant vécu
et une jeune boulangère sous la pluie, Alice qui s'est perdue


Un soir d'orage, lorsque Paris se retrouve paralysée par les grèves sauvages
Alice trouve refuge chez Marcel qui vit en reclus dans sa boutique vouée à disparaître, la dernière du quartier.


Entre les deux solitudes qui s'y rencontrent s'instaure un dialogue fait d'observations, de silences bientôt complices, de souvenirs des temps anciens qui jaillissent en flots et viennent réconforter la jeune Alice qui elle essaye d'échapper aux siens.

Ils s'effleurent du bout des yeux, du bout des doigts,
s'apprivoisent l'un l'autre et peu à peu se racontent.
D'abord Marcel qui se souvient tellement bien, trop bien
de la guerre, de sa mère, des départs, les siens, ceux des autres
et peu à peu Alice qui se dévoile aussi, rongée par les siens.


Un récit étonnant rempli de nostalgie, de sourires doux, de quelques larmes où le soleil rencontre la lune et la laisse lui raconter son passé, ses souvenirs.


Peu importe le temps qu'il lui reste à Marcel, la rencontre sera belle.
Les temps anciens s'y racontent et s'y transmettent de cette façon sans larmes de crocodile


Une auteure que je ne connaissais pas et dont j'avais entendu parler pour ses romans plus noirs.
C'était donc une première fois, un premier rendez-vous, réussi.


Tendresse et émotions se sont donné rendez-vous dans une rue un peu abandonnée et pourtant si riche.


Un récit qui fait appel à tous les sens, olfactifs, visuels, tactiles et à nos souvenirs personnels.
Les descriptions des pieds (il est bottier), des mains, des paysages, des arrières de cabarets, de la guerre, des mère et grand-mère, des trains, des belles étoffes
Les odeurs du vivant (le pain, la boulangerie), le goût de la pluie, l'air des chansons, le rire d'Audiard, le gramophone, les sourires perdus et retrouvés


Les chansonniers, poètes, artisans, ville et campagne y ont une part belle tout comme la psychologie des personnages principaux, Marcel et Alice et ceux des personnages si peu secondaires, Nini, Avril, Suzanne et tant d'autres --- Georgette, Jean, Lucien, ...


Comme l'enfant que nous restons tous quelque part,
Se laisser bercer par ces jolies chansons
au charme suranné de l'accordéon du bal musette,
et par des souvenirs qui recèlent bien des meurtrissures,
des blessures dont il faudra attendre la fin du roman
pour que telle une photo, un polaroid ici, elles se révèlent
Laisser courir les papillons de son imagination
comme l'Auteure a su y laisser voler les siens.


La présentation esthétique, couverture, est superbe.
Le crayonné de la ruelle, la pluie que l'on devine et les parapluies rouge Vie qui s'envolent comme certains souvenirs trop lourds à porter donnent tout de suite envie de s'engouffrer dans cette Rue du Rendez-vous.


Raison pour laquelle j'ai choisi cette lecture loin de mes rivages habituels
et peu importe quand le voyage est joli sans être mièvre
et qu'on en sort le sourire aux lèvres
C'est le feeling de ce roman qui parle de choses graves et plus légères
avec de l'humour aussi (Audiard sort de ce chien, Lucien)



C'était une petite rue sans histoires,
C'était une petite rue désertée
c'était une petite rue appelée à disparaître
Rien ne s'y passait plus

C'était un vieux bonhomme sans espoir
C'était un vieux bonhomme plein d'histoires
C'était un vieux bonhomme appelé à disparaître
Rien n'y venait plus

C'était une jeune femme au sourire dérisoire
C'était une jeune femme perdue dans son histoire
C'était une jeune femme appelée à se disparaître
Rien ne la touchait plus


Et puis après l'orage et la pluie vint l'arc-en-ciel
Ses couleurs racontées illuminèrent à nouveau le ciel

"Le cycle ne s'arrête jamais. Nous repoussons toujours.
Comme on peut, mais toujours"


Quand on se pardonne, quand on oublie le passé, quand on le raconte
Quand quelqu'un vous tend la main et vous éclaire d'un jour nouveau
Il fait tout de suite beaucoup plus beau
Bien sûr il faut du temps pour s'apprivoiser sans se noyer dans un verre d'eau et en retournant chacun à sa vie après cette belle parenthèse


« C'est une époque où tout le monde gueule de solitude et où personne ne sait qu'il gueule d'amour. Quand on gueule de solitude, on gueule toujours d'amour. Et je ne vous dis pas que l'on ne peut pas vivre sans amour : on peut, et c'est même ce qu'il y a de si dégueulasse. »

Romain Gary, Clair de femme
en épigraphe du roman 'en tonne' le ton



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# Rue du Rendez-vous
@ Editions Plon que je remercie pour cette belle éclaircie
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En lisant l'histoire de Nini, Marcel et d'Alice, j'ai d'abord été triste pour Marcel. Une mère qui vous rejette quoi de plus terrible ?

Seulement voilà, Nini elle n'a pas besoin d'un Kévin pour mettre des paillettes, des plumes et des strass dans sa vie. Elle n'est pas faite pour la campagne de Jean la Jaunisse, c'est tout.

Alors, Marcel dans sa rue du Rendez-vous qui se désertifie, sa boutique qui fait grise mine, embouteillée de milliers de paire de chaussures toutes confectionnées sur mesure, mène sa résistance aux bulldozers en refusant de la quitter. Elles portent bien plus que des chaussures les étagères de Marcel, alors lui et son Lucien, ils restent coûte que coûte.

Alors qu'un soir de grève, Alice se laisse guider par son GPS dans cette rue déserte et triste, l'orage frappe et la pousse à cogner à la porte de Marcel. Cette rencontre de deux tristesses, de tonnes de regrets va être salvatrice.

Marcel raconte, Nini, l'accordéoniste, la danse, le cabaret, l'appartement et son oiseau devin, l'Allemand poète, la petite rousse d'en face. Ne vous méprenez pas, ce n'est pas triste au fond, jjuste nostalgique et salutaire tant pour Marcel que pour la jeune Alice.

L'auteure avec une délicatesse de dentellière nous embobine dans les rues de Paris dans les années 40, nous accroche le coeur en bandoulière lorsque Marcel raconte Nini, bouscule l'ordre établi : une mère aime son enfant, forcément. Mais toute la poésie et la sensibilité de la plume de Solène Bakowski nous enchaînent au destin de Marcel et de la douce Alice. Il est le grand-père du quartier que l'on ne regardera pas de la même façon demain. L'éboueur croisé souriant au petit matin en traversant la rue à qui on prêtera un talent inconnu...

Et puis imaginez un peu le Beausoleil qui frappe l'Ambre, quelle lumière extraordinaire cela produit ! C'est encore là, la poésie de l'écriture de Solène Bakowski qui nous frappe.

La profonde humanité des personnages, la justesse de la narration de l'auteure font de ce roman un petit bonheur de tendresse et d'émotions que l'on quitte à regret Rue du Départ...

Ce roman c'est l'arc-en-ciel après la pluie !
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