Dernier tome de la série, dédié au crépuscule... voire à l'agonie de l'Empire (qui n'en a plus que le nom) byzantin... sur la période courant de 1204 à 1453.
Je ne reviens pas sur la structuration du volume, qui est absolument identique à celle de ses 2 prédécesseurs.
A noter la multi-nationalité des contributeurs : français mais également grec, bulgare, serbe et russe... couvrant donc la sphère ancienne d'influence de l'Empire et de l'Eglise orthodoxe.
Après la prise de Constantinople par les Croisés en 1204, ce qu'il restait de l'Empire éclate en de multiples confetti, certains dirigés par de grandes familles byzantines, d'autres par les "colonisateurs" francs, vénitiens et gênois, et enfin certains liés à l'autonomisation de nations allogènes de l'Empire : Serbes et Bulgares notamment.
Si la famille des Paléologues parvient à rétablir sa souveraineté sur l'emblématique capitale une 50aine d'années plus tard, et malgré quelques sursauts (notamment lors du règne de Michel VIII), l'Empire ne couvre plus qu'une surface géographique réduite, peau de chagrin eu égard à son influence intellectuelle et religieuse encore importante.
Il ne doit finalement sa résilience, sur ces 2 siècles et demi supplémentaires, qu'au déclin des Sedjoukides et à l'immixion temporaire des Mongols en Anatolie, le temps que les émirats turcs se frictionnent et qu'il en émerge le vainqueur ottoman.
A partir de là, les jours de la Constantinople chrétienne seront comptés, les Occidentaux étant plutôt préoccupés par le maintien de leurs routes commerciales et de leurs comptoirs que par une quelconque solidarité religieuse avec leurs cousins orthodoxes.
En synthèse, une collection très intéressante, agréable à parcourir, sans intellectualisme universitaire exagéré et avec un découpage inter et intra-volumes pertinent.
A conseiller à ceux qui, comme moi, méconnaissaient les vicissitudes de ce grand acteur de la sphère méditerranéenne durant plus d'un millénaire.
Commenter  J’apprécie         60