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EAN : 9782226186126
592 pages
Albin Michel (03/09/2008)
3.33/5   12 notes
Résumé :
Un crime dans une abbaye. Un secret gardé depuis des siècles. Un jeune alchimiste qui peut changer l’histoire.

Angleterre, 1099. Le corps sans vie de frère Gaufrey est retrouvé en plein coeur de la cathédrale de Westminster. Le jeune apprenti Idruk Maiflower, possédant le don inné de l’alchimie, vient d’être accepté dans la prestigieuse confrérie de Wilton. Ces deux événements que rien ne semble lier vont pourtant changer le destin d’Idruk. Le redouta... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Livre lu dans le cadre du challenge ABC 2014-2015.

En ce moment, je pioche au hasard de mes envies dans ma grande PAL et j'ai eu la main heureuse avec celui-ci. Un résumé plus qu'énigmatique parlant d'alchimie. J'ai ainsi découvert un roman extraordinaire par bien des aspects. Que je vous explique pourquoi !

En premier lieu, l'histoire. L'auteur a créé une histoire très complexe où je me suis fait surprendre plus d'une fois par ses rebondissements et éclaircissements de certains évènements. Nous suivons principalement Idruk, jeune alchimiste rouquin, mais de temps en temps, le narrateur se fait omniscient de façon à nous apporter d'autres éléments d'histoire. Par ailleurs, l'auteur mélange allègrement l'histoire du 11ème siècle (chasse aux sorcières, inquisiteurs et ordre des Templiers) avec la magie des alchimistes, des énigmes et un bestiaire plus que rempli. Par moment, l'histoire prend des airs d'Harry Potter et s'en éloigne bien vite. Nous suivons donc Idruk lors de son initiation mouvementée d'apprenti alchimiste et lors des différentes aventures qui vont ponctuer son apprentissage. L'histoire est néanmoins suffisamment complexe pour être très intéressante et captivante tout au long du roman. Si j'avais été en vacances, il aurait été plié en 3-4 jours malgré son statut de petit pavé (590 pages).

En second lieu, l'univers et la mythologie. L'histoire se passe au 11ème siècle pendant les chasses aux sorcières orchestrées par les inquisiteurs où la seule façon de prouver son innocence était de mourir par le feu car, comme chacun sait, les sorcières sont immunisées de l'élément Feu. Par ailleurs, l'action se passe en Angleterre. L'univers créé se base donc sur une partie réelle et une bonne part d'imaginaire avec les alchimistes, la magie, la pierre philosophale et un bestiaire issu de différentes mythologies. On voit ainsi apparaître différentes espèces de chauve-souris (dont des vampires), des morts-vivants, des centaures, des dragons, des elfes, des trolls et bien d'autres beaucoup moins connues (kelpies, onocentaures, leucrotes, …). Un bestiaire plus que chargé donc, mais qui se mêle sans problème à l'histoire très complexe.

En troisième lieu, le personnage principal, Idruk, jeune alchimiste en devenir. C'est un jeune homme très têtu qui n'hésite pas à désobéir à sa mère quand il le juge nécessaire. Celle-ci est sa seule famille et il y tient farouchement ainsi qu'à sa mascotte, un crapaud nommé Kroter. Dès son plus jeune âge, Idruk a été habitué par sa mère à résoudre des énigmes complexes et à utiliser sa tête à bon escient. Cet entraînement lui sera très utile lors de son initiation d'apprenti alchimiste même si l'auteur nous fait rapidement oublier qu'Idruk n'a que 14 ans tout au long de ce tome. On a tendance à le vieillir au vu de certaines de ses aventures même si certaines nous font nous souvenir que notre personnage principal est un jeune adolescent. Il doit apprendre à se poser les bonnes questions et ne pas se laisser influencer par le mal. Même s'il évolue beaucoup pendant ce tome, l'histoire est plus axée sur ses aventures et ses multiples rebondissements que sur son évolution propre. Il est plus défini par son caractère de rouquin têtu qui n'en fait qu'à sa tête mais qui sauve ses amis à plus d'une occasion. D'ailleurs, les autres personnages sont assez peu travaillés, leur personnalité est plutôt survolée. Un peu dommage mais l'auteur se rattrape bien avec l'histoire complexe et son contexte historique.

Et en dernier lieu, l'écriture de l'auteur. Celle-ci est très fluide et agréable à lire. Son roman a été très bien pensé et bien écrit. Les dernières lignes de ce tome laissent un peu à désirer car nous restons sur notre faim concernant Idruk et ses amis. Mis à part ça, on n'a pas le temps de s'ennuyer de toute l'histoire. Il y a beaucoup de descriptions mais elles ne ralentissent pas la lecture et aident à mieux comprendre le contexte de l'histoire. Par ailleurs, ce roman est découpé en 6 parties où les chapitres s'enchainent très vite. À la fin du tome, nous avons même un glossaire pour les termes issus du contexte historique. Petit plus, il n'y a aucune faute ou coquille de tout le roman.

Comme vous l'aurez compris, ce livre a été un gros coup de coeur pour ma part et je vous conseille plus que fortement de le découvrir. Il mélange différents thèmes que j'apprécie beaucoup (magie, énigmes et aventures) dans un roman très bien structuré où l'histoire se termine avec ce tome. L'auteur nous surprend à chaque page par son raisonnement et il n'y a pas de temps mort ni pour Idruk ni pour nous. du coup, la fin n'est pas bâclée, comme c'est le cas dans certains tomes d'introduction, et on aimerait bien continuer à suivre Idruk dans ses différentes aventures d'alchimiste en herbe dans ce contexte compliqué. Petit bémol néanmoins, ce roman est le premier tome d'une trilogie dont la suite n'a pas été traduite en français. Je n'ai découvert cette information qu'à la fin de ma lecture du fait des dernières lignes qui semblaient attendre une suite. Sinon ce tome peut être lu indépendamment des suivants car il possède bien la fin de l'histoire. Je vais néanmoins pister les prochaines publications de cet auteur, peut-être qu'un jour la suite sera traduite de l'espagnol.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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critiques presse (1)
Lecturejeune
17 février 2012
Lecture Jeune, n°129 - mars 2009 - Le 13 avril 1099, Idruk Mayflower fête son quatorzième anniversaire. Lui et son maître alchimiste Luitpirc se rendent à l'abbaye de Westminster où ils découvrent le corps de Gauffrey, tué conformément aux rites sataniques. Le redoutable Inquisiteur suprême, Lord Malkmus de Mordred, semble vouloir arrêter à tout prix Idruk, lequel commence à comprendre l'importance de ses pouvoirs magiques, dépassant de loin ceux de l'alchimie... Dès le début, le lecteur est immergé dans l'univers du Moyen Âge, où Inquisition et sorcellerie rivalisent. Puis le fantastique domine avec des références aux récits légendaires et féeriques des chevaliers de la Table Ronde. Les rebondissements sont nombreux et les personnages bien campés. Le roman devient alors une longue quête initiatique où le lecteur, s'identifiant à Idruk, affronte d'imaginaires obstacles. Une aventure qui ne manque pas de piquant ! ? Sébastien Féranec
Lire la critique sur le site : Lecturejeune
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Les alchimistes du Conseil sont opposés au destin des dragons. Les lords d'Aurnor désiraient les soumettre à leurs désirs. Ils cherchaient à les dominer, et les dragons ont horreur de cette idée. Un dragon est libre de manger et de voler, il est souverain sur ses terres, dévore ce qu'il veut quand il veut. Les forces du Monarque veulent également en finir avec eux, les enfermer, pour la simple raison qu'ils sont ce qu'ils sont. Des dragons. Cela ne me paraît pas juste. Selon moi, si les choses existent, elles ont le droit de vivre selon leur nature.
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- J'ai atteint l'âge requis, j'ai été initié et maintenant, je peux étudier ce qui m'intéresse et oublier ces horribles potions malodorantes...
- C'est le genre de réponse que l'on attendrait d'une personne « normale », mais je t'ai déjà dit mille et une fois qu'il ne suffit pas de naître alchimiste ou sorcière pour le devenir... Le talent n'est pas tout, il faut aussi manipuler le chaudron.
- Tu as raison. Mais tu oublies qu'il faut aussi naître dans une maison noble, répliqua le garçon d'une voix mordante. On dirait que nous sommes destinés à être pourchassés comme des rats par ces vieilles chouettes de lords ténébreux...

(Idruk et sa mère).
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De nombreux suspects, accusés d'être des alchimistes dissimulant leurs facultés, étaient destinés à subir l'épreuve du feu. S'ils résistaient aux flammes, cela apporterait la preuve de leur véritable nature d'alchimistes et ils seraient ensuite soumis au feu destructeur. Pour ceux qui ne parvenaient pas à survivre au feu ordinaire, il était bien sûr trop tard. Cette épreuve était l'une des condamnations les plus horribles et les plus injustes que l'on puisse imaginer, où seule la mort constituait une preuve d'innocence.
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Idruk refusait de faire ses adieux à sa mère. Aiken lui lança un regard réprobateur et le jeune alchimiste fixa l'horizon d'un air têtu. Gotwik semblait blessée, mais l'inquiétude marquait son visage.
Ylke la salua chaleureusement, puis gratifia Idruk d'un bon coup de coude et lui marcha sur le pied au passage.
- Tu pourrais faire un peu attention, s'il te plaît ?
- Ça a fait mal à quelqu'un ? s'étonna Ylke de son ton le plus sarcastique.
Il lui tira la langue.
- De toute façon, c'est ce que tu fais aux autres et tu t'en fiches comme d'une guigne, reprit-elle.
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Le f a-t-il deux ailes inversées ?
Jamais une lettre ne fut un animal !
(…)
Je suis l'invisible main de Magonia :
Je m'adresse à toi depuis le Haut Royaume
Et ce que j'écris est bien certain...
Là-haut, l'on ne parle qu'en quatrains !
L'homme stupide se croit intelligent,
On appelle stupide l'homme intelligent,
De l'ignorance sans opinion
Doit se protéger la foule.
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