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2,92

sur 25 notes
Tout destinait Teresa à succéder à son père à la tête de la brasserie familiale après un passage dans une école hôtelière coûteuse, mais c'était sans compter sur le caractère bien trempé de la jeune fille.
Angela aime la vie, les garçons, les baisers, les mains audacieuses glissées sous sa jupe et le plaisir ressenti.
Lorsque Damaso croise sa route, la jeune femme n'hésite pas et le suit sur un bout de terre balayée par des vents furieux et les courants de l'Atlantique.
Quelques cabanes de pêcheurs et une poignée d'hommes rompus aux intempéries.
Très rapidement Teresa prend ses marques et tandis que son mari, à la fois gardien du phare de Cabo et télégraphiste vaque à ses occupations, elle s'improvise maîtresse d'école bien décidée à éduquer les enfants de la communauté.

J'ai adoré ce court roman dans cette première partie. Les paysages sont parfaitement décrits. On sent presque le vent et les vagues de l'océan déchaîné se fracasser sur le phare les jours de tempêtes.
J'ai aimé le regard ébahi et émerveillé des écoliers devant leur maîtresse.
J'ai cru tenir « un coup de coeur ».
Seulement voilà, lorsque le roman avec la vie de Teresa change de cap, l'histoire perd de mon point de vue une partie de son intérêt.
En nous immergeant dans le monde des Tupamaros à la suite de Machado, ancien élève de Teresa, l'auteur ne fait que survoler la réalité et les motivations de ce mouvement révolutionnaire.
J'aurais aimé en savoir plus.

Un autre gros bémol à ma lecture, j'ai trouvé que la psychologie des personnages manquait de consistance.

Je resterai très attentive au prochain roman de Catherine Baldisseri tant je reste convaincue, qu'elle a un talent certain, des idées et une écriture particulièrement élégante. Il suffit qu'elle ose aller plus loin avec ses personnages, quitte à les malmener, car cette fois-ci j'ai eu l'impression qu'elle les bridait de peur d'aller trop loin.


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Voici un roman qui dépayse. Géographiquement d'abord, avec l'Uruguay, son minuscule village de pêcheurs et son phare, dissimulés derrière les dunes .
"D'ailleurs, parler de village pour dire ce qu'était Cabo Polonio à l'époque relevait de la plus pure prétention. Un bout de terre marécageuse coincée entre de hautes dunes mouvantes et les flots, malmené par les vents et les courants de l'Atlantique."
Dépaysement avec ses personnages tout d'une pièce qui avancent sûrement, sans dévier. Qui font rêver. Teresa à la forte personnalité "entrevit une existence aventureuse s'ouvrir à elle aux côtés d'un homme qui lui plaisait terriblement".
Un regard, l'amour comme une évidence. C'est beau.
"Elle fut séduite.
C'est comme dans les contes, un regard allumé de paillettes se fiche droit dans nos yeux, une voix chaude ravit nos oreilles et notre petit coeur flanche."
Dépaysement avec l'horrible chasse, le massacre des loups de mer, autrement dits otaries à fourrure australe.

La première partie est la plus intense, la plus merveilleuse. Les deux autres parties relatent le retour de Teresa dans la capitale, chez ses parents, retrouvant ainsi le rôle qui lui était dévolu.
J'ai eu plaisir à lire l'ensemble, en quelques heures, je peux dire que c'est une lecture qui fait du bien.
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C'est grâce aux 68 premières Fois que je découvre ce premier roman de Catherine Baldisseri…, une histoire sud-américaine dans l'Uruguay des années 1970, un portrait de femme sur fond de nature hostile et de guérilla lors de la révolte des Tupamaros et du mouvement de libération nationale qui a marqué le pays.

Cabo, c'est d'abord un lieu, Cabo Polonio, un tout petit village côtier, perdu au milieu des dunes… Aujourd'hui, c'est un endroit touristique, une station balnéaire au milieu d'un parc naturel. À l'époque où se situe le roman, il y a surtout un phare, un gardien de phare, sa jeune épouse et leur petit garçon. C'est un peu « le bout du monde », tant c'est isolé, loin de toute civilisation, à quelques trois cents kilomètres de la capitale.
Teresa est issue d'une famille d'immigrés italiens qui s'est enrichie sur trois générations en exploitant des brasseries à la mode à Montevideo ; jeune fille insatisfaite et éprise d'aventure, elle a coupé court à un avenir tout tracé dans les affaires familiales et suivi l'homme mystérieux dont elle est tombée amoureuse jusque dans ce hameau isolé où on pratique la chasse intensive aux loups de mers.
À Cabo Polonio, entre un mari peu présent, totalement investi de père en fils dans la mission d'éviter les naufrages, et l'isolement, Teresa trouve une occupation et donne un sens à sa vie en prenant en charge l'instruction des enfants et leur fait la classe dans la cuisine du phare ; elle devient ainsi une passeuse de savoir. Quand Machado, un étrange adolescent analphabète, chasseur de loups, avide d'apprendre entre deux saisons de chasse (du printemps à l'automne), arrive dans sa classe, elle s'intéresse particulièrement à lui et l'encourage doublement à progresser. Malgré les grands bouleversements de la vie, une promesse va lier Teresa à Machado aux delà des épreuves et des séparations.
La question du lieu reste centrale dans le roman, même quand le récit intercale les chapitres entre Montevideo où revient Teresa et Cabo Polonio où reste d'abord Machado : le jeune homme n'oublie pas celle qui lui a ouvert les possibles de l'instruction et Teresa espère que Machado fera ce qu'elle lui a demandé lors de leurs adieux.Le contraste entre les mondanités de la capitale et le village perdu donne force à l'intrigue ; les tribulations des Tupamaros que Machado a rejoints accentuent les différences entre les villes et les zones rurales du pays. Par son engagement, la jeune femme avait su donner vie au phare ; devenue pour toujours la voix de Cabo, elle se fait allégorie de la culture, de la conscience populaire de ce lieu reculé alors qu'à Montevideo, elle dirige une brasserie ou afflue une clientèle raffinée et cosmopolite.
Les personnages sont travaillés, mais forcément stylisés, vu la brièveté du roman : ils dégagent donc une vision d'excès, révèlent des tempéraments entiers, sans concession, sans atténuations, sans nuances. Leurs comportements, leurs réactions et leurs attitudes vont de pair avec la violence et la dureté des éléments naturels : l'océan et ses tempêtes, le vent mordant, les nappes de brouillard… Au fur et à mesure que l'on avance dans le roman, c'est la violence de la répression policière qui prend le relais de la nature hostile. La cour assidue de Stephen auprès de Teresa paraît bien frivole et toute en représentation face à ces dures réalités. Les oppositions sont tranchées ; les deux mondes sont aux antipodes l'un de l'autre, seulement réunis par les évènements historiques.

La Voix de Cabo est ma cinquième lecture pour les 68 premières Fois et je croyais bien tenir là mon premier coup de coeur… Je suis un peu déçue cependant, je reste sur ma faim…
Ce n'est pas la première fois que je m'étonne, voire déplore le format court des romans de cette rentrée littéraire. Ici, la trame esquissée supporterait bien des développements : l'histoire de Dario et Chela, les parents de Teresa ou encore l'inconscience de son frère Domingo, amateur de luxe et de vie facile, auraient gagné à être plus détaillées ; de même la lignée des gardiens du phare aurait mérité une plus longue évocation… Naturellement, Machado, surnommé « le colosse de Cabo », personnage brossé à trop grands traits, nécessitait selon moi plus de profondeur entre son passé misérable, sa grande intelligence, sa prise de conscience politique et son indéfectible lien avec Teresa. Prise dans ma lecture, j'avais besoin d'en savoir plus aussi sur les hommes qui l'ont suivi « dans sa marche sur les pas d'Artigas », le leader révolutionnaire ou encore sur ceux qui l'ont aidé… Que dire enfin de la révolte des Tupamaros, trop rapidement traitée ?
À côté de ce manque, je salue les descriptions des scènes de chasse aux loups de mers, très réalistes dans leur crudité et leur violence, dont la signification profonde peut prendre sens si on les compare aux scènes de tortures et de massacres des révoltés politiques. Bien sûr, j'ai aussi apprécié la symbolique du phare qui porte le flambeau de la connaissance, de la lutte pour la survie, du lieu de ralliement, de la solidarité, d'une forme de rayonnement…
Sensible à l'intertextualité, j'ai retrouvé avec bonheur le rôle joué par Jonathan Livingston le goéland de Richard Bach dans l'apprentissage de Machado : la lecture laborieuse de ce livre culte illustre à merveille une quête d'absolu, une recherche de soi-même à travers une transgression sans que l'auteur aie besoin de beaucoup la détailler, le goéland portant en lui tout un univers métaphorique et allégorique déjà connu de la plupart des lecteurs (enfin, je l'espère car ils passeront alors à côté de passages significatifs, ce livre n'étant pas explicitement cité).

Je me suis sentie tout de suite embarquée par ce livre, par une écriture qui me rappelle l'univers des romans d'Isabel Allende ou de Luis Sepúlveda ou encore l'influence de Gabriel García Márquez (les amours de Teresa avec le beau télégraphiste me font penser à celles des parents de l'auteur colombien). La Voix de Cabo dépayse, fait voyager, met en lumière un pan d'histoire peu connu des lecteurs français, mais mon horizon d'attente s'est heurté à un format trop court, à une trame narrative pas assez développée... Dommage !
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Teresa, au destin tout tracé par son père, quitte par amour la brasserie familiale de Montévidéo, pour s'installer dans le phare de
Cabo Polonio. Elle crée une école dans sa cuisine, lui accordant ainsi la joie et la reconnaissance de ses jeunes élèves, et notamment de Machado qui a choisi de s'instruire ente deux périodes de chasse aux loups de mer. Teresa perçoit en lui une capacité évidente de réflexion et d'envie d'apprendre.


Confronté à un drame qu'elle ne peut assumer en restant à Cabo Polonio, elle repart à Montevideo pour prendre en main l'établissement que son père avait toujours souhaité lui voir gérer. Elle fait promettre à Machado de venir étudier à Montevideo, lui assurant de financer ses études. Choix dont il s'éloignera complètement en décidant de rejoindre les Tupameros dans leur mouvement révolutionnaire.


Servi pas une belle écriture, j'ai perçu dans ce roman, l'atmosphère un peu particulière des livres de Gabriel Garcia Marquez et d'Isabelle Allende. On y retrouve d'ailleurs un peu l'âme de Clara qui communique avec les esprits dans "La maison aux esprits", dans le personnage de Teresa qui lutte contre ses fantômes.

Autant j'ai aimé la première partie qui nous projette au coeur des personnages et de l'état d'esprit des principaux acteurs de ce récit, autant j'ai eu l'impression de déboucher ensuite dans une histoire qui n'était pas la leur.
Je n'ai pas compris ce revirement brutal de Machado, qui m'a désintéressé du récit, tout comme l'arrivée du personnage de Stephen et sa relation un peu farfelue avec Teresa, le tout ayant cassé, pour moi, l'esprit de ce récit.

Je guetterais le prochain livre de Catherine Baldisserri, dont la qualité de l'écriture m'a enchantée.
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Voilà plusieurs semaines déjà que j'ai lu "La voix de Cabo". Comme d'hab' je n'ai pris aucune note... et le roman a continué son voyage. C'est donc un avis de mémoire, des impressions qui surnagent, le fil ténu d'une histoire, comme qui dirait de la voltige sans filet, que je vais tenter ici sous vos yeux éblouis.
Après avoir longuement chevauché, Machado parvient à Cabo Polonio où Teresa est revenue et c'est une gifle magistrale qui l'accueille. le roman déroule ensuite le fil du temps pour expliquer ce geste à la fois inaugural et final. Quelques cabanes de pêcheurs, groupées autour d'un phare, et chaque année le retour des chasseurs de loups de mer, c'est Cabo Polonio, en Uruguay. C'est là que Teresa, héritière d'une brasserie à Montévidéo, choisit de suivre Damaso, son mari et de faire la classe à la dizaine d'enfants de pêcheurs qui vivent là. le jeune chasseur Machado suit les cours après la fin de la saison des loups de mer et montre des capacités qui poussent Teresa à lui faire promettre de poursuivre ses études.
De ce roman, il me reste surtout l'atmosphère de Cabo Polonio, ce lieu du bout du monde replié sur lui-même et les scènes de chasse. L'intrigue est certes plus complexe que ce que j'en ai résumé, mais elle ne m'a pas vraiment passionnée. Les motivations des personnages, leurs choix, leur intériorité, me sont restés assez obscurs et je n'ai pas réussi à véritablement m'y intéresser. En fait, je crois bien que je ne suis pas parvenue à saisir l'histoire, ni à me l'approprier, comme si la construction en était trop lâche pour qu'elle soit prégnante. Si bien que je n'en garde que de minces bribes de souvenirs et une impression de relatif ennui.
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Uruguay, années 1970. Ne désirant pas reprendre la brasserie familiale de son père, Teresa Monti quitte Montevideo et emménage avec un télégraphiste dans un phare de Cabo. Les années passent et les enthousiasmes des débuts s'étiolent. Pour ne pas se sentir inutile, elle dispense des cours à la petite communauté de pêcheurs. Elle rencontre alors Machado, illettré et solitaire.Mais 5 ans plus tard, après le décès de son fils et de son mari, elle retrouve la brasserie familiale et reprend le flambeau et va tomber sur un nouvel amoureux.
On suit en parallèle parcours de ses anciens élèves, dont Machado...Vont ils se retrouver?

Je n'ai pas été emballée par ce roman tant par l'histoire de Teresa que celle beaucoup plus âpre des marins tueurs qui s'alternent. le style littéraire ne m'a pas convenu non plus... Il est rude, brut et ne m'a pas convenu.
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Teresa sera la honte de sa famille : elle a quitté Montevideo (Uruguay) où on lui promettait un futur de confort avec un mari bien choisi pour les beaux yeux de Damaso, le gardien du phare de Cabo. A terre, les hommes chassent les loups de mer, ces cétacés dont on mange la chair et dont la peau, surtout celle des bébés, est très prisée. Javelot, balles, dynamite, tout est bon pour que la chasse soit bonne, et il suffit de serrerl'estomac et les lèvres pour ne pas vomir à la vue du carnage.

Dans la cuisine du phare, Teresa fait la classe aux enfants tandis que Damaso protège les bateaux du naufrage grâce àses messages en morse. Il en a sauvé des vies mais pas celle de son propre petit garçon, décédé une nuit de tempête sanssoins médicaux, le phare était inaccessible. Alors Teresa vomit sa rage et son désespoir et Damaso, d'un saut fatal dans l'océan, abandonne son phare pour toujours. 

La vie va reprendre ailleurs pour Teresa, à Montevideo, une autre vie. de son côté, Machado, l'un de ses grands élèves à qui elle a appris à lire et à écrire lutte pour sa vie, entre carnages de loups de mer et compagnons d'infortune. Et il intègre le groupe des révolutionnaires, les Tupamaros et sa vie devient lutte et danger, camaraderie et fuite devant les policiers qui les traquent.

La mer, la liberté, la responsabilité envers les autres, l'amour fort qui ne résiste pas au désespoir, la solitude, les sentiments purs et doux, rageurs et vénéneux : un arc-en-ciel d'émotions et de moments de vie dans une langue vive et belle qui restitue l'âpreté de la vie dans les conditions extrêmes. Un bon roman, plein de sensibilité et qui propose un total dépaysement.
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Nous sommes dans les années70 (1970). Teresa vit à Montevideo dans une famille d'émigrés qui a fait fortune et possède plusieurs brasseries. Elle s'engage dans une continuité familiale lorsque Damaso apparait dans sa vie. Elle le suit jusqu'au phare de Cabo Polonio, dont il est le gardien, y vit heureuse simplement. Son bonheur ? Son mari, les enfants du village dont elle est devenue la maîtresse. Quel plaisir pour eux de se retrouver dans la cuisine du phare et apprendre sous le regard bienveillant de Teresa. Par un beau jour, un homme entre dans la salle de classe-cuisine et veut apprendre à lire et écrire, c'est primordial pour lui. Il s'appelle Machado.
Tout est beau, c'est le bonheur ou cela y ressemble jusqu'au jour où son fils décède et que son mari saute du haute du phare parce qu'il n'a pu sauver son enfant et la voix de Cabo s'éteint.
Un nouvel épisode de la vie de Teresa commence lorsqu'elle retourne à Montevideo et s'étourdit dans la gestion du restaurant.
Une jolie histoire avec, une femme forte, des intervenants qui ne le sont pas moins, en fond, la révolution des Tupamaros, mais vraiment en fondu et en surface. J'aurais aimé plus de profondeur dans ce livre d'une lecture très agréable avec des moments forts comme la pêche aux loups de mer.
Ceci dit, c'est une lecture agréable, une histoire bien racontée que je n'ai pas lâché, avec une écriture fluide et je n'ai pas boudé mon plaisir.

Lien : http://zazymut.over-blog.com..
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Le premier roman de Catherine Baldisseri "La voix de Cabo" prend vie dans les années 70 en Uruguay. La vie de Teresa semble toute tracée qui devrait prendre la suite de son père à la tête de la brasserie familiale à Montevideo après avoir suivi ses études dans une école hôtelière réputée. Oui, mais, c'est sans compter sur "Un homme grand, la trentaine, aux cheveux épais et noirs…Damaso Ferri de la Corte…" qu'elle suivra bientôt jusqu'à Cabo Polonio, pour vivre dans un phare battu par les vents et faire la classe aux enfants dans sa cuisine.

D'emblée, j'ai aimé cette histoire, formidablement narrée, j'ai aimé les mots subtilement choisis pour décrire la nature, nous faire sentir le vent, la pluie, la difficulté de la pêche aux loups de mer ou pour parler de Teresa "Sur le pont du voilier Teresa s'était allongée. La jupe qu'elle portait avait voleté, dévoilé le haut de ses cuisses. Ce fut une épiphanie."
J'ai aimé le décor, l'Uruguay, ce pays que je ne connais pas et dont on parle peu. J'ai aimé ce conte aux couleurs de l'Amérique du Sud, les personnages forts, rebelles et courageux. J'ai aimé Gustavo, cet ara offert à Teresa par Stephen – dramaturge américain amoureux d'elle – qui devient presque un personnage à part entière, pas Stephen, l'ara. Et puis, allez savoir pourquoi – il n'y a pourtant aucune ressemblance – ce volatile m'a rappelé Mademoiselle Superfétatoire, un autre oiseau des îles superbement mis en scène par Olivier Bourdeaut dans son sublime "En attendant Bojangles".

J'ai aimé ce roman malgré ses défauts : un manque d'approfondissement des personnages – il y avait tant à dire sur chacun d'entre eux – une exploration insuffisante de l'épopée de Tupamaros beaucoup trop survolée, un manque de finition – j'ai eu parfois l'impression qu'il s'agissait d'une ébauche, d'un écrit rapide destiné à être repris, amélioré, complété – un manque d'harmonie entre les différentes parties.

Il aurait suffi de peu pour me transporter complètement, juste quelques pages supplémentaires pour une fois.

www.memo-emoi.fr
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Cabo Polonio est un hameau au bord de l' Atlantique,en Uruguay. Aujourd'hui station balnéaire (72 habitants !). A l'époque où se situe le roman (années 70), ce n'était qu'un phare et quelques masures de pêcheurs. L'activité principale était la chasse aux loups de mer , violente et sanglante, mais qui faisait vivre une dizaine de personnes en quelques jours de massacre des bêtes.

Teresa, fille de restaurateurs de Montevideo, va y vivre avec l'homme qu'elle a choisi, contre l'avis de sa famille . Elle est jeune, amoureuse, enthousiaste. Elle installe une classe pour apprendre à lire aux enfants des pêcheurs , dans la cuisine du phare où elle réside (Damaso est télégraphiste et gardien du phare). Un jour, arrive Machado, un jeune colosse qui participe aux chasses de loups de mer: il veut apprendre à lire, s'instruire. Il fait une promesse à Teresa quand celle-ci abandonne le phare après un drame familial: il continuera à apprendre et viendra à Montevideo.

Teresa devra réapprendre à vivre, Machado trouvera sa voie dans un Uruguay en pleine révolution des Tupamaros…. Et ils se reverront à Cabo Polonio, un jour.

C'est un livre qui se lit sans déplaisir.La langue est plutôt fluide. Cependant je n'ai pas totalement accroché ; les histoires ne sont pas assez approfondies : le cadre politique (les Tupamaros) n'est qu'effleuré, la personnalité de Teresa insuffisamment décrite .
J'ai eu le sentiment que ce livre n'est pas tout à fait abouti, même si de nombreux ingrédients y sont: le cadre, ce phare d'un bout de monde, l'âpreté de la vie des chasseurs et pêcheurs, la situation conflictuelle de l' Uruguay des années 70, la famille de Teresa …. Je ressors un peu déçue de cette lecture, mais je remercie Babelio et Masse critique de m'avoir permis de lire ce roman.
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