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Citations sur Karitas, tome 1 : L'esquisse d'un rêve (Karitas, sans t.. (34)

Linge étendu au lever du soleil, 1924 huile sur toile

Le soleil émerge de la mer.
La surface de l'océan est rouge acajou.
Le ciel violet foncé.
Les deux couleurs s'illuminent, si lentement que nous ne le percevons pas, mais nous sentons combien notre esprit devient de plus en plus clair à chaque minute, jusqu'à ce qu'il nous abandonne, aspiré par un rayon qui s'est formé sur la mer étale, se précipite à une vitesse vertigineuse dans cette boule d'or rouge en fusion.
Le bonheur emplit nos coeurs.
(...) Le matin est doux et délicieux.
Puis le soleil se lève, majestueux, comme un prince de conte de fées qui s'éveille d'un enchantement.
Le fjord et les montagnes deviennent des pierres précieuses.
Nous sommes comme hypnotisés, osons à peine respirer tant que se déroule ce somptueux spectacle de création du monde.
Enfin je bouge la tête, regarde la campagne vers l'intérieur du fjord, vois la citadelle des elfes flamboyer, notre maison orange près de l'estuaire et mon linge sur les fils, jaune doré et enjoué.
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La matinée est bien avancée. La lumière ensommeillée se glisse par la fenêtre à l'est, paresseuse au plus sombre de l'obscurité hivernale. Je suis seule dans la petite chambre. Ecoute, n'entends rien d'autre que les cris des oiseaux de mer. J'ai le sentiment d'être abandonnée. Me lève en sursaut, me précipite en chemise de nuit dans la cour herbeuse. L'océan s'ouvre devant moi aussi loin que porte le regard.
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Les mères n’inventent jamais d’histoires, par contre la vie, elle, est un pur mensonge.
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Nous nous serrons les coudes, dit lentement Steinunn en appuyant sur ses mots lorsque la photographie eut été encadrée et accrochée au mur, et souvenez-vous toujours de vous soutenir les uns les autres dans la bataille de la vie, c'est notre devoir de nous entraider, c'est ainsi qu'ont prospéré les familles en Islande et c'est pourquoi la nature n'a pas pu venir à bout de nous. Nous luttons, nous, les Islandais, nous luttons.
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Le soleil du matin tout juste réveillé chatouillait les sommets en dessous d'elles, il y avait de la brume sur la plaine côtière. Karitas n'avait jamais vu les montagnes par en dessus auparavant, elle eut le souffle coupé. Alors c'est comme ça qu'elles sont du dessus? dit-elle dans son étonnement et Auour hocha la tête, radieuse: oui, elles ne sont pas merveilleuses, mes montagnes? Karitas était en train de réaliser qu'elle se trouvait sur le plus haut sommet du pays, qu'elle était arrivée là toute seule et sans assistance, si courageuse et ne se tint plus, de joie elle serra Auour dans ses bras: tu te rends compte, je suis là, tout en haut! Elles rirent. Puis la beauté les rendit solennelles. Je crois que nous sommes à peu près vers douze cents mètres d'altitude, dit Auour. C'est bon de laisser courir son regard sur sa vie ici, en haut. La faire défiler dans son esprit, en retirer meilleur et le garder, prendre le pire et le jeter. Ne te la rappelles-tu pas un seul instant? Karitas regarda les sommets montagneux, aussi bien plats que pointus, chacun d'eux symbolisant un chapitre de sa vie, elle se les rappelait tous lui sembla-t-il, sauf peut-être un, il y avait un chapitre dont elle ne se souvenait pas. Je me souviens de tout sauf des jours qui ont précédé mon arrivée ici dans l'Oraefi, dit-elle, je ne me rappelle pas non plus le voyage en bateau jusqu'à Hornarfjorour ni le passage des eaux glaciaires. Ce furent de mauvais jours.
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Tes tableaux que j'ai vus sont assurément un peu bizarres mais il y a en eux comme une magie que l'on ne peut s'expliquer. Peut-être le meilleur art est celui qu'on ne comprend pas.
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Après une rotation de hareng discontinue de vingt-quatre-heures elles rejoignirent le baraquement en chancelant, suppliant Dieu de leur accorder mauvais temps en mer même s'il leur coûtait de l'argent, se laissèrent tomber dans leurs couchettes, s'endormirent pendant qu'elles enlevaient leurs vêtements sales. Le hareng dansait devant les yeux de Karitas, les tonneaux, les bacs en bois, les couvercles, les gens, la foule, et cet homme, encore et sans fin, cet homme, elle modelait tout dans son esprit afin de pouvoir esquisser sur le papier, un jour ou l'autre, en privé, lorsqu'elle retrouverait la souplesse de ses mains. Ses mains si misérables, rouges du plancton des tripes du hareng, elle s'inquiétait pour elles, et l'odeur avait pénétré jusqu'à l'os.
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Le chaos arrive, il est tout au fond de moi, il viendra lorsque j'aurai pu peindre longtemps en étant seule avec moi-même.
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En Islande, personne ne meurt qui travaille.
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La pluie enserre la maison dans ses bras, les vitres pleurent.
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