Témoignage poignant d'une psychologue passionnée de criminologie qui a travaillé dans des prisons et des services de police. Elle y raconte notamment ses contributions dans des affaires connues, par exemple celle du "Grêlé" ou d'Ilan Halimi.
La construction du récit est en fait une succession d'épisodes qui n'ont de commun que la présence de l'auteure.
On reste dans le témoignage, ce n'est pas un essai sur la criminologie ou les profiteurs dans la police française - bien moins glamours que dans les séries américaines. Mais ça sent le vrai, l'auteure n'essaie pas d'en faire des tonnes dans le sensationnel ou dans le pathos en nous en mettant plein la vue.
Son témoignage réunissant deux domaines qui m'intéressent beaucoup j'ai passé un assez bon moment de lecture - le fait d'avoir suivi certains de ces faits divers rend le témoignage parfois plus glaçant que ce que j'avais pu entendre dans les médias.
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Très déçue. En effet l'auteur nous tissé son parcours, son passage dans différents services et notamment au quai des Orfèvres, nous cite les affaires et criminels côtoyés mais hélas ne 'ous plonge en rien dans la psychologie des concernés. Ce n'est que du factuel qu'helas nous connaissons déjà. Ouvrage court donc je suis allée jusqu'au bout. J'aurais préféré qu'elle s'arrête sur deux seules affaires mais en plongeant dans le psychisme des coupables.
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La psychologie est un domaine qui m'a toujours vivement intéressée. Ce livre était donc sans surprise, un très bon choix de lecture. J'avais entendu parler de certaines affaires et des criminels impliqués, là on a l'envers du décor, mais sans entrer dans les détails. C'est une lecture rapide, j'ai apprécié qu'enfin une personne mette en lumière le travail des policiers et leur montre le respect auquel ils ont droit, vu la difficulté de ce qu'ils accomplissent et de ce qu'ils vivent au quotidien.
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Petit détour au travers du 36 des orfèvres, balayant et dépoussiérant les mythes et réalités d'une profession trop souvent galvaudée par confusion cinématographique et télévisuelle.
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A force de fouiller la vie privée des suspects, d'examiner celles des victimes, de creuser jusqu'aux plus infimes détails du quotidien de nos contemporains, nous connaissons leurs secrets, exhumons leur intimité. Cette propension à aller chercher le coeur de l'homme, ses misères, ses manies, écaille le vernis des relations sociales ordinaires. Si nous apprenons beaucoup les uns des autres, c'est que nous vivons ensemble, avons faim ensemble, sommes épuisés ensemble et conscients de nos dépouillements.
Il n'y a pas d'horaire chez les flics. [...] Le temps qui file complique la tâche, il abîme les indices, brouille les mémoires, altère les scènes, c'est pourquoi aux premières heures d'une enquête criminelle, nous enfilons les journées sans pause et les nuits sans sommeil.
On ne naît pas habité par le mal, on le rencontre et on parvient ou non à s'en défaire.