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Critique de imzzzeone


J'avais très envie de lire "La trilogie de béton", et je reconnais l'avoir laissée quelques mois dans ma bibliothèque avant de l'entamer, comme un cadeau qu'on garderait emballé pour retarder le plaisir de la surprise à venir.
Le premier roman de la trilogie est "Crash", et quelle déception !
Je n'ai compris ni le choix du sujet, ni le style. Je me suis sentie tout à fait assommée par une suite de mots d'un vocabulaire (particulièrement celui de la mécanique) qui ne me parle absolument pas, par des phrases longues et parfois abstraites, et surtout par une thématique que je n'ai pas réussi à approcher, ni de près ni de loin- peut-être un peu trop violente pour moi.
Je ne peux donc pas m'étaler davantage sur un roman dont je n'ai lu qu'une quarantaine de pages, je suis simplement surprise de savoir que tant de gens autour de moi ont vu (et apprécié) son adaptation cinématographique.
Peut-être suis-je passée à côté..?

Toujours est-il que je suis passé au second roman, "L'île de béton".
C'est le genre de récit que j'aime : quelque chose d'assez terre à terre finalement, mais qui comporte un subtil côté absurde.
Une histoire qui ne s'embarrasse pas de futilités ou d'un contexte trop lourd, qui dit les choses telles que le héros les subit. Avec lui on découvre cet environnement improbable dans lequel il est amené à évoluer, et avec lui on s'étonne, on s'agace et on jubile.
Coincé en contrebas d'échangeurs d'autoroute, là où mille personnes passent chaque jour mais où personne ne s'arrête jamais, notre Robinson moderne explore un espace atypique et plein de surprises, bonnes ou mauvaises.
Comme dans tout "naufrage", le sens des priorités se voit modifié, l'essentiel devient futile, et on trouve même une fonction à l'inutile.
Entre ruses, désespoir, frustration et folie, Robert Maitland cherche à s'évader. Mais finalement, est-ce cela qu'il désire vraiment ?

J'ai terminé la trilogie avec "I.G.H."
Si cela m'a semblé déroutant au départ, j'ai finalement aimé l'idée de suivre trois protagonistes différents, et le fait de passer de l'un à l'autre donne une dynamique intéressante au récit, en plus de permettre une variation dans les points de vue.
Cette plongée au coeur d'un immeuble de quarante étages, pensé et érigé pour être une sorte de représentation miniature de la société, nous livre de prime abord l'image d'un microcosme presque idyllique.
Mais cette civilisation auto-suffisante et organisée par castes est rapidement confrontée aux limites et aux dangers que ce type de projet représente.
Ainsi, chacun voit ses ambitions et son mode de vie se transformer, jusqu'à en devenir primaires. Se nourrir, protéger les siens, chasser, se défendre et bientôt survivre deviennent les objectifs des habitants de la tour.
Un roman quelque peu dérangeant qui, bien sûr, nous pousse à nous demander jusqu'à quel point nous aurions eu, nous-mêmes, la force et le courage de résister… Et de rester.
L'instinct remplace les bonnes manières, et chacun livre son propre combat contre ceux (ou ce) ce qu'il considère comme ses ennemis.
Quelques longueurs cela dit, qui contrastent avec un dénouement que je qualifierais d'expéditif et de relativement attendu.
En conclusion, je dirais que, si cette trilogie a été écrite sur une période courte de trois années consécutives, on y trouve des contenus (tant dans le fond que dans la forme) radicalement différents, qui s'apprécient à des niveaux variables.
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