Mon nom est zéro

Au départ le narrateur est un garçon qui semble complètement déphasé, lui qui a toujours vécu dans un appartement fermé, entouré d'écrans et sans contact avec des humains, si ce n'est par la voix. Il ne connaît du monde extérieur que ce qu'on a bien voulu lui montrer (films et vidéos qu'on lui disait appartenir au monde du passé). Lorsque surgit une panne dans ce lieu confiné et qu'il se retrouve propulsé à l'extérieur il est complètement perdu. Il ne comprend pas ce qui lui arrive et ce qui l'entoure, il est totalement inadapté au monde réel. Pour lui le Monde se réduisait à cette pièce qu'il connaissait par coeur et aux journées millimétrées ponctuées de programmes d'entraînement. Il est recueilli par un couple de médecins, la femme (la 2e narratrice) l'ayant trouvé gisant dans la neige en tenue beaucoup trop légère pour la saison. Ils se rendent rapidement compte qu'ils se sont fourrés dans un sacré guêpier quand des gens étranges le recherchent en se faisant passer pour ses parents. A partir de ce moment-là le roman bascule plutôt du côté du thriller.
Malgré tout le récit est assez lent, notamment le tout début, mais il se lit vite car il y a peu de texte sur chaque page. On persiste car on est intrigués et on veut en savoir plus, mais entre la lenteur du récit et le style haché on ne peut pas dire que ce soit une lecture vraiment agréable. Cela fait un drôle d'effet car on est comme projetés dans la tête des narrateurs, avec leurs pensées qui passent parfois du coq à l'âne ou s'attardent sur ce qui semble être des détails, elles sont brutes, sans filtre, et c'est assez déstabilisant. de plus lorsque c'est le garçon le narrateur, il y a également l'intervention d'une seconde voix intérieure qui comme se définit elle-même comme : « Je suis ce que tu penses et que tu ne veux pas penser. Je suis ce que tu ne penses et que tu veux penser. ». C'est un garçon conditionné, qui a juste appris à obéir à une voix, à faire les nombreux exercices physiques ou mentaux imposés, à manger équilibré comme on lui le préconise et à ne pas poser de questions. C'est finalement plus une machine de guerre qu'un garçon, ce qui fait que ses réactions et pensées nous semblent curieuses.
Le pitch me semblait original et il y a du suspense, mais malgré tout je suis déçue par la mise en oeuvre. Pour moi c'est un roman qui s'adresse plutôt aux jeunes adolescents qu'aux jeunes adultes comme l'indique la 4e de couverture. En fait, parfois il semble plus s'adresser à un public (l'intrigue) et d'autres fois plus à l'autre (les réflexions existentielles). J'ai trouvé qu'un peu dans le même esprit, si mes souvenirs sont bons, le suivant sur la liste de Manon Fargetton était plus réussi. Celui-ci m'a donné l'impression d'être un peu plus simpliste même si il réserve aussi quelques bonnes surprises.

Zéro, déshumanisé même dans son prénom, découvre l'humanité, avec toutes ses sensations et émotions. C'est un parcours initiatique qui bouleverse tous ses repères : ce qui lui semblait vrai est faux, ce qui lui semblait faux est vrai. Tout au long du récit, on suit le dialogue intérieur qui l'anime, la voix qui semble lui dire que sa place est auprès de Madar, seul dans son ancien appartement. Peu à peu, cette petite voix prend de moins en moins de place. On nous offre un autre point de vue, celui de la femme qui le découvre, qui le fait, en quelque sorte, renaître. Elle apporte un regard sur l'attitude extérieure de Zéro et une tendresse pour cet enfant-soldat qu'on a oublié de considérer comme un jeune garçon. Au final, c'est un roman dystopique assez divertissant, et finalement plutôt inquiétant ! ⠀

Zéro, un garçon de 13 ans, vit enfermé dans un appartement hypertechnologique.
Lors d'une panne, les portes s'ouvrent. Il sort dans la rue pour la première fois de sa vie. Va s'ensuivre une course contre la montre pour ne pas se faire attraper.

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J'ai apprécié ma lecture mais elle n'était pas à la hauteur de mes attentes. La 4ème de couverture me laissait penser à une toute autre histoire que je n'ai pas retrouvée dans ce livre.
C'est un livre young adulte de 300 pages, avec des chapitres très courts. le rythme de lecture est rapide et je l'ai lu en une soirée.
Ce n'est pas une réelle déception mais pas un coup de coeur non plus.
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