Je ne suis pas objectif en notant ce livre. J'aime les océans et les trésors qu'ils peuvent nous cacher et j'aime les contempler en image et sous l'eau, en plongée. Ce livre n'est pas un livre d'écriture. Il s'agit un livre de contemplations, d'images toutes plus incroyables que les autres. Car imaginez-vous, il y a plus d'hommes qui ont marché sur la lune que d'hommes qui ont pu voir en plongée cet étrange poisson revenu du fond des âges.
Le cœlacanthe avait disparu, depuis près de 60 millions d'année. Nous ne le connaissions qu'en fossiles.
Et puis dans les années 50, un chercheur en trouve un par hasard, sur un étale à poisson, à Madagascar. Il croit rêver. C'est comme si l'on trouvait chez un boucher des morceaux de dinosaure.
Mais il ne rêve pas et sa découverte est rapidement confirmée, il existe bel et bien encore des cœlacanthes vivants, dans le canal du Mozambique et au large des côte d'Afrique du sud.
Mais voilà, il affectionne les grandes profondeurs, 200 m, 300 m, 400 m et plus, et il faut pour l'observer des sous-marins océanographiques nécessitant de mobiliser des moyens considérables impliquant que des images de ce poisson restent rares, très rares.
Jusqu'au jour où, Laurent Ballesta entend parlé d'un lieu, quelques part sur les côtes africaines où ce poisson remonte jusque dans la zone des 100 m en journée. Et cette profondeur est désormais accessible en scaphandre de plongée et plus exactement en recycleur avec un mélange de gaz (trimix) remplaçant l'air comprimée.
Ce livre est l'histoire superbement illustrée et commentée avec beaucoup d'émotions, d'une expédition montée avec le Muséum d'Histoire Naturelle de Paris, par Laurent Ballesta et préfacé par Nicolas Hulot.
Les images sont belles, bluffantes, et l'on se verrait bien plonger avec cet étrange animal, mais pour une fois, laissons le tranquille, il a traversé les âges, affiche plus de 370 millions d'années d'existences, quand nous n'en avons qu'à peine 2 ou 3 millions au compteur. Chapeau bas.
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