L'épouse de lord Carew

J'ai bien aimé "L'épouse de Lord Carew", une romance où Mary Balogh revisite le mythe de la Belle et la Bête, mais pas tout à fait… Il y a bien une très belle jeune femme : Samantha, une beauté qui fait tourner toutes les têtes à Londres. Il y a aussi un homme guère séduisant, Hartley, non parce qu'il est monstrueux mais parce qu'un accident de cheval l'a laissé infirme. Toutefois, la ressemblance avec le conte s'arrête là car l'entente est immédiate entre les deux jeunes gens...

Tout au long du roman, le ton reste léger, mais il n'y a pas peut-être pas autant d'humour et d'ironie que dans d'autres titres de l'auteur. Il faut dire que la complicité entre les deux héros est telle que cela laisse peu de place aux chamailleries ; et lorsqu'un troisième larron tente de s'immiscer dans leur histoire, l'affaire est trop grave pour prêter à sourire.

Le dénouement sur un ring de boxe m'a moyennement plu (juste mes grands principes : la violence ne résout rien, même lorsque le méchant est si odieux qu'il mérite bien de se faire écrabouiller). Je suppose que, d'une certaine façon, ce genre d'épisode était inévitable afin que le héros puisse faire ses preuves malgré son infirmité et démontrer qu'il est apte à protéger sa dulcinée...

Tout cela pour dire que, cette fois encore, j'ai passé un délicieux moment avec une romance de Mary Balogh et que je pourrais vraiment finir par développer une forme d'addiction...

Nouvelle romance de la collection Regency. Quelle ne fut pas ma surprise en me rendant compte que c'était un tome compagnon d'un titre déjà paru : L'Ange blond et l'Ange noir. Il semblerait que ce soit une série de pas moins de 7 tomes! J'ignore s'ils paraitront tous dans la collection Regency, d'autant que je ne vois pas sur quel personnage peut aller le troisième opus ( alors 7!). En tout cas, pour ceux n'ayant pas lu le premier, n'ayez crainte, tout est bien rappelé. A tel point que je vous déconseille de le lire si vous souhaitez lire aussi le premier, ce serait dommage, étant donné qu'on subodore déjà la fin, de perdre tout le sel d'une romance : les rebondissements!

Parlons de cette romance ci! Je lui trouve les mêmes travers compréhensibles et justifiables que dans le premier justement. Nous avons une intrigue cousue de fil blanc : elle est une naïve, échaudée par une passion passée et résolue de ne pas s'attacher. Sa beauté font que de surcroît elle estime qu'aucun amour sincère et durable ne peut lui être donné. Lui, suite à un accident dans sa jeunesse, a des séquelles physiques (légère boiterie, main déformée) et focalise dessus, persuadé que nulle femme ne saura l'aimer si ce n'est pour son argent (oui car il est richissime!). Ces deux protagonistes vont se trouver, s'aimer, se sentir trahis, résister pour, au final, on le sait finir heureux et apaisé.
Mais... il faut bien l'avouer, la romance est loin d'être magnifique, extatique. L'autrice insiste un peu lourdement à mon avis sur le handicap de Wade qui a, de loin ma préférence entre les deux. Quant à Samantha, Mary Balogh essaye de nous faire croire qu'elle est intelligente et que Wade l'aime pour son esprit mais... elle en donne peu la preuve quand même et beaucoup de passage porte sur sa beauté, sa naïveté... Les quelques traits d'esprit qu'elle fait sont dans le cadre d'un badinage donc... On reste sur un début d'attirance somme toute très superficiel, sa beauté à elle et le sentiment de sécurité que lui peut lui apporter, loin de toute passion destructrice. Ca fait rêver! J'avoue qu'il m'en faut plus pour faire battre mon petit coeur.
Pour autant, comme dans le premier, ce début est hautement justifiable quand on voit le développement et on finit par apprécier leur relation, leur tendresse, la pureté de leur sentiment justement. le coup de théâtre, ce qui opère un véritable tournant, ce qui catalyse cette romance pour justement qu'on la veuille corps et âme, est la personne dans l'arrière plan, ce démon qu'on a appris à détester et qu'on apprécie encore plus de détester dans cet opus. Il faut dire que l'autrice place des ramifications, des liens qu'on n'attend pas forcément. Et la manière dont la revanche est effectuée, au moyen de deux moments bien placés... Jouissif au possible.

Ce n'est donc pas une excellente lecture mais cela reste un très bon moment passé dans l'après-midi. Encore une fois, je suis ravie d'avoir découvert cette collection.

L'Épouse de Lord Carew peut se lire indépendamment mais il fait suite à L'ange blond et l'ange noir, puisque nous retrouvons quelques personnages de celui-ci, puisqu'ils font partie du même cercle. Toutefois, il n'est pas obligatoire de l'avoir lu avant. A vous de voir donc.

Samantha Newman a tout pour elle. Une cour (de prétendants), de l'argent, la beauté et pourtant, elle ne s'est jamais remise de son coup de coeur pour Lord Kersey, l'ex fiancé de son amie Jennifer et un goujat de la pire espèce pour rester polie. Depuis, elle profite des charmantes attentions persuadée de ne jamais se marier. Alors qu'elle est en visite chez son amie, elle fait la rencontre d'un homme, à première vue le paysager de Lord Carew. Handicapé mais tout à fait charmant, elle voit en lui un ami idéal. Elle ne se doute pas qu'en réalité il s'agit du maitre des lieux : Lord Carew lui même. Et lors de son retour à Londres, Carew qui pensait ne plus jamais revoir sa belle va sortir de l'ombre car il ne peut pas laisser Lionel, son machiavélique cousin faire du mal à Samantha.

J'étais vraiment curieuse de découvrir cette histoire. Il faut dire qu'un personnage souffrant de handicap, ça ne se croise pas partout surtout en romance historique. Lord Carew (Hartley) a subi un terrible accident plus jeune. Depuis, il subit le regard des autres, des rumeurs et la rancoeur. Sa fortune attire bien les regards mais pas pour les bonnes raisons. du coup, il préfère rester chez lui, dans son domaine et faire des aménagements paysager. Il ne s'attendait pas à ce que Samantha débarque et lui vole son coeur. On est ici sur un coup de foudre de notre personnage masculin. Coup de foudre non réciproque. Car si pour lui, il n'y a plus que Samantha, bien conscient qu'il n'a aucune chance, pour elle, les choses sont bien différentes. J'avoue avoir eu beaucoup de peine pour lui tout au long de ma lecture...

Et pour cause, Samantha est une jeune femme qui a tout pour elle. Certes, Lord Carew a de nombreuses qualités, notamment intellectuelles, de la discussion et surtout elle se sent en sécurité avec lui. le candidat parfait pour devenir son ami. Car oui, elle n'est pas du tout attiré par lui, elle répète d'ailleurs de nombreuses fois qu'il n'est ni laid, ni beau, même si l'attachement amical est là. Il faut dire que son coeur ne bat (encore) que pour Lionel. J'avais vraiment envie de la secouer. Non seulement parce qu'il s'est déjà joué d'elle et de son amie par le passé mais en prime parce qu'elle gobe un peu trop ses belles paroles.

La romance entre Samantha et Hartley commence donc tardivement et même sans doute trop à mon goût. Car si Hartley est fou amoureux de Samantha, la demoiselle va se jouer un peu de lui en profitant de lui. Elle le laisse penser que ses sentiments sont réciproques pour se sentir en sécurité à ses côtés. Et clairement, le début de cette relation est certes mignonnes (par certains aspects), mais vraiment difficile en termes de franchise. Comme je vous le disais plus haut, j'ai eu beaucoup de peine pour le héros. Clairement pour moi, elle ne le méritait pas. Et je dois dire que j'ai apprécié le moment où la vérité éclate et où Sam prend conscience de son erreur, de ses mensonges (par omission) et de ses sentiments. La fin arrive donc rapidement, une fois cette révélation faite mais je dois dire qu'elle m'a beaucoup plu. J'aurais préféré que cela arrive plus tôt dans le roman, pour avoir plus de développement à ce niveau mais cela reste un beau happy-end, avec une belle revanche pour notre héros et Sam arrive à se rattraper.

En conclusion, j'attendais un peu plus de développement dans cette histoire. de même, j'aurais voulu que le Lionel dégage un peu plus vite car Samantha est encore trop amoureuse de lui pour l'évolution de sa relation avec Hartley, qui le pauvre ne voit rien venir. Mais l'autrice se rattrape bien sur la fin ce qui fait qu'on passe tout de même un bon moment, même si ce n'est pas mon préféré.
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Une belle déception…

C'est gnangnan, fade et répétitif à souhait !

Analyse : « J'ai Lu » surfe sur la vague Regency depuis le succès inespéré de « La chronique de Bridgestone » qui a fait un malheur suite à la diffusion de la série Netflix. Il faut quand même rappeler aux lecteurs que cette saga n'est pas récente et qu'elle faisait partie de la collection « Aventures et Passions » de cette même maison d'édition, collection que moi j'appelle « Livres Rouges » et qui clairement n'avait pas vraiment la cote auprès des lectrices sauf un club plus ou moins restreint. Un succès, une modification des couvertures, faut dire qu'elles sont amusantes, et le tour est joué. Mais bon, faut pas du coup prendre tout et ne plus vérifier la qualité de ce qui est proposé car ici, clairement, le roman ressemble à un brouillon non retravaillé.

Mon avis succinct, un roman écrit en trois jours sans relecture, tout à fait inintéressant du coup.

Second livre de Mary Balogh que je lis dans la nouvelle collection Regency pour lequel j'ai peu accroché alors que j'aime beaucoup cette autrice.
L'histoire aurait pu plaire avec une approche d'un conte que j'adore la belle et la bête, un héros infirme, malmené par la vie avait bien fait ses preuves dans sa série le club des survivants. Mais là on a de la compassion pour lui, pour son coup de foudre pour Samantha. Mais elle, on dirait qu'elle est dehors de cette histoire d'amour, elle ne recherche que la sécurité, l'amitié sans s'apercevoir que son mari la désire en tant que femme.
L'aspect le plus intéressant du livre est plus le personnage secondaire du vicomte de Kersey, déjà vu dans le premier tome l'ange blond et l'ange noir. Il apporte une petite note piquante à une histoire assez terne au final.