AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Mémoires de Viet Kieu tome 1 sur 4
EAN : 9782849530191
70 pages
La Boîte à Bulles (06/07/2006)
3.59/5   33 notes
Résumé :
On les appelle les Viet Kieus. Ils constituent la diaspora vietnamienne. Ils ont quitté leur terre natale, poussés par les soubresauts de l'histoire mouvementée de leur pays, marquée par les occupations japonaise, française et américaine, la guerre d'indépendance, la prise du pouvoir par le parti communiste.
Clément Baloup les connait bien : son père est un de ces émigrants, venus en France, intégrés au pays mais aux racines toujours vivaces.

I... >Voir plus
Que lire après Mémoires de viet kieu, tome 1 : Quitter SaigonVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Cette bande dessinée est un témoignage sur le Viet Nam. le graphisme est brut, comme travaillé au pinceau, des trait épais, des taches colorées travaillée en pâte épaisse. le récit est scindé en plusieurs parties, on va découvrir l'occupation japonaise pendant la seconde guerre mondiale, et la fuite en Europe pendant la Guerre d'indochine. le récit se contente d'être la narration des faits, en évitant le manichéisme, sans lyrisme superflus, il se dégage une certaine neutralité dans la présentation des évènements, une certaine pudeur, utilisant une forme d'intimité qui donne un ton juste, c'est un témoignage nécessaire et fort. Seul reproche qui me vient à l'esprit, c'est un peu court pour s'imprégner totalement, pour réellement s'immerger dans le récit, j'en aurais voulu plus encore.
Commenter  J’apprécie          190
Bouquin assez pudique avec quatre tranches de vraie vie. Rien à voir avec des aventures factices, scénarisées à la koh-lanta… Si, un seul point : ironie grinçante de l'histoire, la dernière mouture (je l'ai découvert en écrivant ce billet) se déroule au Vietnam…

Tout le monde a encore en mémoire — je parle pour les plus vieux…! — le Vietnam des années soixante, le départ en catastrophe des derniers hélicoptères américains de Saïgon juste avant l'arrivée des troupes de libération. On se souvient toujours des images fortes de ces gamins à moitiés nus après un bombardement au napalm. On oublie trop souvent ce qui se déroula après le retrait dans la hâte des troupes américaines.

Voici quatre petites histoires illustrées qui jettent un coup de projecteur tant sur l'occupation Japonaise que sur la période post-guerre du Vietnam ou occupation française, expliquant du coup pourquoi on trouve une communauté aussi forte et soudée en dehors de ce pays.

C'est l'occasion de rappeler que si ce pays est devenu ces dernières années une destination touristique prisée pour sa fameuse baie d'Halong, il s'est joué des drames individuels terribles que l'opinion européenne n'a pas toujours compris.

Certes, quelques intellectuels ont milité pour venir en aide aux boat-poeple mais sans trop savoir quelle était le nombre réel de personnes qui cherchaient à fuir le nouveau régime en place à Hanoï…

Sans remettre de l'huile sur le feu, cette bande dessinée est un moyen assez efficace de revenir sur les trajectoires de Viet Kieu, les membres de la diaspora vietnamienne… Des trajectoires à des époques différentes remplissent ce premier volume.

Pour ma part, j'ai été sensibilisé bien après coup en discutant peu à peu avec un garçon que j'avais embauché comme graphiste. Comme nombre de réfugiés, ce n'était pas simple de parler de ce qu'il avait vécu avec sa famille. Dans l'épopée de ce jeune gars, je retiens principalement l'image formidable de sa mère que j'ai rencontré et qui leur a permis de s'en tirer. Car pour se sortir de cette situation, il lui a fallu avant tout beaucoup de ténacité pour fuir enfin en bateau avec ses mômes.

Par contre, je pense qu'il est très difficile de (se) raconter quand on a vécu une telle situation. Trop de pièces du puzzle restent incompréhensibles voire imperméables à ceux qui étaient en dehors.

Comment expliquer la propagande, la faim, les tentatives de départ avortées, les amis qui ont échoué et qui en sont morts, la peur de la dénonciation, la morgue et le cynisme des passeurs, la fragilité des embarcations, les jours de dérive, la soif, la peur plus que légitime des pirates, l'interception par les navires militaires et l'entassement dans des camps. Puis, enfin, l'arrivée en France avec tout à reconstruire.

Même incapacité/refus/non désir de raconter ces épreuves que les survivants des camps à leur retour de captivité en 45. le passage par la bande dessinée est une manière assez belle de brosser ces trajectoires individuelles ou collectives. À chacun selon sa sensibilité de remplir les espaces, les non-dits et d'imaginer l'inimaginable.

Bref, quatre petites histoires bouleversantes. À faire lire par ceux qui n'ont qu'une assez vaque idée du monde de ces années là…

Lien : http://www.urbanbike.com/ind..
Commenter  J’apprécie          30
Quand j'en ai l'occasion, je tente toujours de trouver des ouvrages et témoignages sur mon pays d'origine. A la recherche d'une BD pour le challenge, je tombe sur ce titre. Il ne m'a pas fallu un instant avant de me lancer dans cet ouvrage. Les traits et coloris sont simples et extrêmement efficaces, les témoignages sont restitués avec beaucoup de pudeur : il y a eu de la souffrance et elle sera marquée à vie mais ce n'est pas le message que veut transmettre l'auteur. C'est plus un travail de souvenirs et de vécus. Quitter Saïgon est un recueil de témoignages des rencontres de l'auteur et on regrettera que ça soit bien trop court. Je m'attarderai à l'occasion sur la bibliographie de Clément Baloup.
Commenter  J’apprécie          50
Cette petite BD reprend quatre témoignages de personnes ayant fui le Vietnam, touché par la guerre. Chacun parle de ce dont il se rappelle. Et cela nous permet d'avoir une vue globale de la situation du pays à cette époque. Ces témoignages sont assez forts, personnels et "vrais". Pourtant je n'ai pas vraiment été touchée par ces personnes. Je ne suis pourtant pas complètement insensible !

Je crois que si je n'ai pas été vraiment touchée c'est à cause du format : c'est très court ! Et probablement trop pour moi... Je pense que j'aurais préféré avoir plus de détails, avec une trame plus approfondie. Ça aurait été très long de développer de cette manière tous les témoignages et l'intérêt de cette BD est justement de pouvoir confronter les souvenirs de ces quatre personnes. D'avoir des avis différents mais complémentaires... Je sais, je ne sais pas ce que je veux ! ^^

Quant aux graphismes, j'ai beaucoup apprécié l'ambiance que Clément Baloup a créé. le jeu de couleurs est particulièrement bien utilisé.

Une bonne BD à découvrir ! Je suis restée en dehors mais elle a suscité de la curiosité pour cette période de l'Histoire...
Lien : http://lavisdechtimie.over-b..
Commenter  J’apprécie          60
Après une première édition en 2006, La boite à Bulles réédite aujourd'hui une nouvelle édition de "Quitter Saigon" avec une vingtaine de pages supplémentaires.
Alors qu'un deuxième volume est en préparation, ce premier opus se penche sur la mémoire des viet kieus. Les viet kieus, ce sont les vietnamiens condamnés à l'exil et marqués par la guerre qui toucha leur pays.
Eparpillés sur la planète, ils ont essayés de reconstruire leur vie en occultant plus ou moins leur passé.
Et c'est la mémoire de ces immigrés que Clément Baloup nous invite à découvrir. Autant dire qu'il les connait bien : son père est un de ceux-là.

A travers l'histoire et le témoignage de 4 exilés, Clément Baloup dessine le portrait extrêmemnt touchant de ces hommes qui ont tout quittés pour vivre libre. On découvre tout d'abord le père de l'auteur qui évoque les années de la guerre, le quotidien fait de virées entre copains, le manque de travail, l'occupation américaine et ses G.I.'s.
Ensuite le second témoignage porte principalement sur les camps où les communistes arrivés au pouvoir enfermaient les fonctionnaires de l'ancien gouvernement : privations, faim, froid, séances d'autocritiques, rien ne leur est épargné...
Le troisième exilé raconte son enfance de petit vietnamien blond, proie des japonais envahisseurs traquant le moindre occidental, son adolescence sous domination française puis américaine et enfin son départ pour la France.
Le dernier récit décrit le départ précipité d'un jeune garçon et de sa famille pour fuir les communistes. Oubliés en pleine mer par le bateau qui devait les transporter, ils vivront un véritable calvaire avant d'être sauvé in-extremis.

4 témoignages donc, poignants de vérité que Clément Baloup nous invite à garder en mémoire par respect pour ces exilés et pour les nombreuses souffrances de la guerre.
L'auteur utilise une palette monochrome pour évoquer les souvenirs du passé, donnant ainsi plus de force à des histoires qui n'en manquent pas. le temps présent est, quant à lui, chatoyant et l'utilisation des couleurs se fait un peu trop forte à mon goût mais marquant ainsi la rupture que l'exil a dû provoquer dans l'identité de ces hommes. Pas d'émotion larmoyante ici mais des faits bruts racontés avec précision et pudeur.

Un album digne, touchant qui rend honneur à ces nombreux exilés. A lire !!
Lien : http://legrenierdechoco.over..
Commenter  J’apprécie          10


critiques presse (1)
Lecturejeune
01 décembre 2006
Lecture jeune, n°120 - Qui sont les Viet Kieus ? Ce sont les Vietnamiens qui ont fui les occupations japonaise, française et américaine, puis les persécutions communistes des années 70 et 80, et se sont installés à l’étranger. Clément Baloup rassemble ici trois témoignages, dont celui de son père, où s’exprime de façon poignante la souffrance physique des individus : l’enfant blond poursuivi par les Japonais, les camps de rééducation et les séances d’autocritique, la souffrance morale du déracinement, la solitude. Les illustrations, qui alternent gris angoissants et couleurs flamboyantes, manifestent un amour de la nature consolatrice, et une foi tenace en la vie. Une oeuvre historique et poétique d’une grande sensibilité. Réseau de lecture : La nuit nous a surpris de Nguyen Kien (Flammarion, 10/18) et Le chemin de Tuan, de Girault et Baloup (Seuil). Agnès Donon
Lire la critique sur le site : Lecturejeune
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Au musée de la Guerre de Ho Chi Minh ville, on découvre des bocaux renfermant des visions d'horreur. L'agent orange, un défoliant meurtrier, fait aujourd'hui encore des victimes. Des enfants naissent malformés, souvent mort-nés, tandis que les Etats-Unis et Monsanto, l'inventeur réfutent toute responsabilité.
Commenter  J’apprécie          40

Videos de Clément Baloup (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Clément Baloup
"Dialogue avec Clément Baloup " à la MSH-ULB 10 janv. 2019 Conférence « Dialogue avec Clément Baloup », avec Clément Baloup, auteur de bande dessinée et illustrateur français
Table ronde autour des « Mariées de Taiwan », Editions La Boîte à Bulles menée par Fabrice Préyat, ULB, Asuncion Freznosa, ULB/EAST & Vanessa Frangville,ULB/EAST Un évènement organisé par EASt, l'équipe de la MSH dédiée à l'étude de l'Asie orientale.
autres livres classés : viêt-namVoir plus
Les plus populaires : Bande dessinée Voir plus


Lecteurs (60) Voir plus



Quiz Voir plus

QUIZ LIBRE (titres à compléter)

John Irving : "Liberté pour les ......................"

ours
buveurs d'eau

12 questions
284 lecteurs ont répondu
Thèmes : roman , littérature , témoignageCréer un quiz sur ce livre

{* *}