Danilo ouvrit la porte, ah c'est vous, dit-il. Dans le contre-jour de la remise, la nacre de son sourire brille à nouveau entre ses lèvres.
Lidia Semionova - vêtue comme la veille : jupe de laine aux mollets, blouse de velours moulante, le châle de l'Oural remplacé par un grand fichu aux motifs d'Orient lointain, d'un tissage plus léger et plus souple, et lui bien sûr, le Valery Yakovlevitch Danilov, portant son pull canari confortable, son pantalon de velours et présentant des prunelles luisantes d'un espoir de caprice ; peut-être Pasternak jeune arborait-il aussi cette mine de ténèbres renfrognée ? - constate que le siège réclamé au capitaine Dovitkine est déjà là, posé à la pointe d'un rai de soleil, à quatre ou cinq bons mètres de l'installation de l'atelier, un fauteuil de cuir astiqué, haut dossier et oreillettes rebondies. Assez imposant pour faire songer au trône d'un Généralissime.
La vieillesse est un état pervers de la nature, quoi que l'on fasse on en fait toujours trop.
... la mort est le souci des faibles. Il y a plus fort que la mort : l'éternité.
Qu'est-ce qu'on peut faire avec un âne?
On peut lui botter le cul.
Mais cela le fait-il avancer ?
L'oeil se contente de refléter l'apparence des choses du monde tandis que la connaissance du monde est une conscience.
Lénine
Tu as voulu faire comme les femmes des contes de sorcières? Te sortir un bébé par le nombril?
Staline
Le rêve est la réalisation d'un désir qu'on ne s'autorise pas à accomplir.
Freud
Tant qu'il y aura de la lumière dans sa chambre, tout le monde reste debout.
Son bras gauche estropié à 10 ans.
Il ne consomme aucun plat avant que d'autres s'en soient servi et aient déjà avalé leur assiette.
Le camarade Staline est insomniaque. Tant qu’il est debout, personne n’a le droit d’éteindre les lampes ni de se coucher.
(...) les vrais secrets, ce sont ceux qu'on ose à peine déposer dans sa cervelle.
La vérité du mensonge, voilà ce qu'il reste d'un visage quand l'âge commence à le manger.
Par bonheur, mystérieuses demeurent les pensées d'un homme à travers les os de son crâne.
Staline avait à son côté son secrétaire Poskrebychev, quand Vassilievski lui annonça par radio l'encerclement des armées allemandes. Staline, sans regarder Poskrebychev, resta quelques instants les yeux clos, comme assoupi (...) C'était l'heure de son triomphe. Il n'avait pas seulement vaincu son passé. L'herbe se ferait plus épaisse sur les tombes de 1930 dans les villages. Les neiges et les glaces au-delà du cercle polaire resteraient silencieuses. Il savait mieux que personne au monde qu'on ne juge pas les vainqueurs. (Vassili Grossman)
Les souvenirs d'amour, c'est comme les mouchoirs sales, on les lave ou on les garde dans sa poche.
L'oeil se contente de refléter l'apparence des choses tandis que la connaissance est une conscience.
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