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EAN : 9782800167787
200 pages
Dupuis (23/02/2018)
3.65/5   107 notes
Résumé :
« Trop tard, les Loups attaqués, les vieux Loups fatigués de guerres, partirent au combat. Leurs Louves se réfugièrent au fond des tanières, serrant contre elles leurs Louveteaux... » Comment vit-on lorsqu'on est une femme belge sous l'occupation allemande ? C'est ce que vont apprendre Marcelle et Yvette, deux filles de La Louvière, au cours de ces longues années de guerre. Aux côtés de leurs frères et de leurs parents, elles grandiront jusqu'à devenir peu à peu des... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (35) Voir plus Ajouter une critique
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Dans cet excellent roman graphique, Flore Balthazar raconte l'histoire de son aïeule, Marcelle Balthazar et celle de sa famille durant l'occupation de la Belgique par les Allemands lors de la seconde guerre mondiale.

Ces pages mettent à l'honneur "Les louves", femmes au courage incroyable qui combattirent pour garder l'espoir, pour résister tant bien que mal à l'occupation nazie.

Ce bel hommage remue les tripes bien sûr... On vibre pour Marcelle, cette étudiante, droite dans ses bottes mais surtout pour Marguerite Clauwaerts, cette jeune enseignante devenue résistante, personnage inspiré d'une figure importante de la résistance belge, Marguerite Bervoets.

Côté graphisme, c'est également réussi ; c'est fluide et sans fioritures. Un dessin parfait pour relater les petits bonheurs et les tracas de cette famille qui pourrait paraître sans histoire si ce n'est qu'elle doit supporter la vie en temps de guerre.
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Belgique, La louvière, 1940.
L'armée allemande sévit dans toute l'Europe. La Belgique est vaincue en quelques jours. L'occupation nazie va durer quatre longues années durant lesquelles il va falloir vivre, survivre et garder espoir.
C'est l'histoire de Marcelle, Marie-Thérèse, Yvette, Marguerite ou Liliane, qui aspirent à un avenir libre. Nous suivons le parcours de ces femmes, leur quotidien et leurs choix de vie.
"Les louves" est un roman graphique retraçant l'histoire des femmes belges durant la Seconde Guerre mondiale. Flore Balthazar évoque plus particulièrement celle de son aïeule, Marcelle Balthazar, durant l'occupation et jusqu'à la libération.
Marcelle vit à La Louvière, une commune belge située au sud de Bruxelles, avec ses parents, ses trois frères et sa soeur. Lorsque la guerre éclate, c'est une jeune fille de quinze ans. Dès 1939, son père est mobilisé puis emprisonné de longs mois dans un Stalag en Allemagne. Disposant de peu de nouvelles, toute la famille vit dans l'angoisse. Marcelle a alors l'idée de tenir un journal dans lequel elle écrit ses pensées et ses craintes. A La Louvière, on essaie de vivre normalement. Les enfants continuent d'aller à l'école, on sème des pommes de terre pour se nourrir, mais arrivent les restrictions, les arrestations et les bombardements.

"Les louves", c'est aussi l'histoire des femmes résistantes, notamment celle de Marguerite Clauwaerts, la maîtresse d'école. le jour, elle enseigne aux enfants, la nuit elle distribue un journal clandestin, fait passer des informations et des armes. Ce personnage est inspiré de Marguerite Bervoets, une figure connue de la résistance belge durant la deuxième guerre mondiale.

Avec des dessins de qualité aux couleurs légères, des textes et des dialogues précis allant à l'essentiel, l'auteure expose avec soin les souvenirs de sa grande-tante. J'ai trouvé touchant les quelques mots écrits par Marcelle Balthazar en préambule. L'insertion des véritables photographies d'époque de la famille Balthazar, et les quelques pages retraçant la biographie de Marguerite Bervoets à la fin font de cette bande dessinée un ouvrage exceptionnel.
Un beau témoignage historique mettant en honneur les femmes en résistance durant la guerre, "des louves prêtes à se battre pour vivre et à vivre pour être elles-mêmes".
Lien : http://labibliothequedemarjo..
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Le 6 décembre 1939, toute la famille Balthazar s'embarque dans le train à destination de Bruxelles pour rendre visite à Saint Nicolas. Après la rencontre, le père invite sa femme et ses cinq enfants à manger une gaufre dans un établissement. Marcelle a peut-être eu les yeux plus gros que le ventre et n'arrive pas à terminer la sienne. Un peu plus tard, elle y repensera avec nostalgie. La guerre envahit la Belgique, son père est mobilisé. Les habitants résistent comme ils le peuvent.
Flore Balthazar consacre cet album à la vie de sa famille pendant la seconde guerre mondiale. Elle raconte l'histoire à travers les souvenirs de sa grand-tante Marcelle, dite « Tantelle ». le récit s'étale sur dix ans. Il commence le 6 décembre 1939, au moment où la guerre s'annonce et où les Balthazar vivent leurs derniers moments de joie. Il se termine le 26 juin 1949 : les femmes de la famille vont aller voter pour la première fois.
Marcelle est une adolescente de quinze ans au moment de la déclaration de guerre. Elle tient son journal dans lequel elle raconte les grands événements qu'elle vit : l'arrivée des soldats français qui s'installent chez eux, la capitulation de Léopold III, l'exode, l'occupation, la libération, ainsi que la vie de sa famille : la mobilisation de son père, emprisonné ensuite en Allemagne, ses études à l'école normale de Nivelles, les efforts de leur mère pour leur préparer quelques friandises comme les « couques de Suisse ».
En parallèle, on suit Marguerite Clauwaerts, la jeune institutrice très impliquée dans la lutte clandestine.
Flore Balthazar a habilement mêlé la grande histoire à la petite. Elle est demeurée proche de la réalité tout en laissant courir son imagination. Si elle a, par exemple, présenté les membres de sa famille sous leurs véritables noms, elle a transformé certains acteurs du drame qui ont cependant réellement existé. Ainsi, sous les traits de Marguerite Clauwaerts se cache la résistante Marguerite Bervoets. Je suppose qu'elle est restée fidèle aux événements vécus par cette personnalité historique, mais en la transformant en héroïne de fiction, elle pouvait lui donner une vie privée qu'elle était libre d'inventer. le décor de son histoire est la ville de la Louvière et, comme les personnages les plus importants du récit sont féminins, elle l'a intitulé « Les Louves ».
Certains moments m'ont beaucoup frappée, car ils m'ont rappelé des souvenirs. Non pas les miens, bien évidemment, puisque, heureusement, je n'ai pas vécu à cette époque, mais ceux de mes parents. Ainsi, ma mère nous a raconté plusieurs fois le moment horrible où, à la Libération, les habitants de sa rue sont allés débusquer un collaborateur et l'ont lapidé. Elle frémissait en se rappelant comment on le lançait en l'air pour le laisser retomber sur les rails du tram, jusqu'à ce qu'il ne soit plus qu'un pantin sanglant et disloqué. Papa nous avait aussi relaté comment des femmes, accusées de « collaboration horizontale » avaient été tondues. On trouve des épisodes semblables dans le récit de Flore Balthazar.
Pour symboliser les troupes en présence, elle parle, non de soldats, mais de loups. Les ennemis ont des yeux rouges et ceux des alliés sont jaunes.
La plupart du temps, nous restons dans l'intimité de la famille Balthazar, mais, à certains moments, la grande histoire s'invite dans leur quotidien, dans des tons gris ou verdâtres : c'est l'avancée des troupes ennemies, les interventions à la radio d'hommes politiques, comme le roi Léopold III ou le ministre Pierlot, les bombardements des endroits stratégiques, le travail forcé des prisonniers dans les usines d'armement allemandes, les interrogatoires de la Gestapo. Et, tout au long du volume, retentit le bruit strident des alertes aériennes. Pour donner l'impression que nous lisons le journal de Marcelle, son récit est présenté dans une typographie qui rappelle une écriture cursive.
Quelques moments de bonheur, telles des vacances à la campagne, tranchent sur la tristesse générale, traduite en tons ternes, par des couleurs vives et gaies : du jaune, du vert.
Enfin, l'album se termine par un petit dossier qui expose cette époque de façon historique et didactique, illustrée par des photos en noir et blanc de la famille Balthazar ou de Marguerite Bervoets.
J'ai beaucoup aimé cette émouvante évocation qui permet de découvrir la guerre par le petit bout de la lorgnette et dans nos régions.
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"Les Loups attaqués, les vieux Loups fatigués de guerres, partirent au combat. Leurs Louves se réfugièrent au fond des tanières, serrant contre elles leurs Louveteaux"
Voilà, c'est le thème : les hommes partent à la guerre et les femmes restent dans leurs maison, s'occupent des enfants et essayent de survivre avec ce qu'elles peuvent. Nous suivons dans cette belle BD pleine d'émotion, les destins que quelques femmes et enfants dans la ville de la Louvière occupée par les Allemands.
Outre celui d'une famille (celle de la grand mère de l'auteure) nous suivons également le destin d'une résistante bien connue dans la région des Loups : Marguerite Bervoets.
C'est une BD intéressante, éducative et pleine de sentiments. Je trouve très vive l'émotion et la tendresse qui émanent de ces pages, on sent que le sujet touche profondément l'auteure et elle parvient à nous le transmettre.
Le dessin est sympathique, avec des couleurs bien choisies.
Un bon moment de lecture qui plaira avant tout à un public adolescent et jeune adulte.
La fin du tome est occupé par un dossier parlant de la famille Balthazar et de Marguerite Bervoets.
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Encore un récit se déroulant durant la Seconde Guerre Mondiale du côté des civils qui ont dû faire face aux terribles bombardements aussi bien de l'ennemi que des alliés par la suite. L'action ne se situe pas en France mais dans la Belgique également occupée par l'envahisseur représenté par des loups assoiffés de sang.

Cela ne se différencie pas tellement de tout ce que j'ai pu déjà lire sur la question. On peut tout de même trouver cela intéressant dans la mesure où on se focalise sur un autre pays voisin occupé également lors de l'offensive allemande de ce qu'on a appelé le blitzkrieg. Malgré les discours fanfarons du roi, ce pays est tombé en 18 jours. Il y a eu par la suite une administration militaire, une collaboration et également une résistance.

La famille que l'on suit ne va pas essuyer de grosses pertes mais il y aura des moments d'angoisse. On ne pourra en dire autant de l'institutrice qui semblait appeler à la collaboration mais qui va s'impliquer personnellement et autrement.

Je pense que ce genre de témoignage est salutaire dans la mesure où il rappelle à nos générations ce que fut la guerre en Europe et pourquoi il faut construire une communauté européenne forte sans céder au nationalisme et au repli sur soi. La paix, c'est quand même le plus important.
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critiques presse (5)
BoDoi
15 mai 2018
Grande et petite histoires s’entremêlent, fiction et réalité s’entrechoquent à travers les destins de personnages attachants. À découvrir.
Lire la critique sur le site : BoDoi
ActuaBD
11 mai 2018
Présenté comme un journal de lycéenne, montrant les phases militaires en scènes animalières (les louves du titre), ce récit au ton romanesque s’adresse à un large public.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Bedeo
30 mars 2018
Un exemple captivant du quotidien des femmes sous l’Occupation.
Lire la critique sur le site : Bedeo
Auracan
06 mars 2018
Au traitement sensible du scénario répond un trait d'une grande lisibilité et, en lui-même, très "parlant". La dessinatrice ne recherche pas le spectaculaire mais préfère nous donner l'impression, parfois, de feuilleter un album de (vieilles) photos de famille.
Lire la critique sur le site : Auracan
BDZoom
27 février 2018
On retiendra la description très humaniste d’une époque pas si lointaine, où la flamme de l’humanité a vacillé – telles ces silhouettes dessinées en couverture – mais ne s’est jamais éteinte.
Lire la critique sur le site : BDZoom
Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Partout, les loups de l'Est étaient vainqueurs. Ils étaient là pour rester. Certains s'en accommodèrent fort bien... D'autres entrèrent en lutte.
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- Papa ! Tu t'es converti pendant ta captivité ?
- Ha, ha, non.
Toute personne baptisée est considérée comme catholique à vie… Mais ce que j'ai vu de la guerre ne me rend pas Dieu plus sympathique… (p.96)
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Ces jours-ci, j’ai compris à quel point le temps est une notion relative ; objet étrange, qui passe en un éclair ou se dilate à l’infini…
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Monsieur, voyons ! on est en train de tuer tant d'hommes et vous attachez de l'importance à une patte de canard écrasée?
Monsieur, le canard a t-il moins mal à la patte parce que les hommes s'entre-tuent?
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Les louves attirent toujours les loups car les loups aiment être mordus par les louves.
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Videos de Flore Balthazar (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Flore Balthazar
Dans le 119e épisode du podcast Le bulleur, on vous présente La dame blanche, album que l’on doit à Quentin Zuitton, édité chez Le Lombard. Cette semaine aussi, on revient sur l’actualité de la bande dessinée et des sorties avec : – La sortie de l’album Kristina, la reine-garçon, adapté d’une pièce de théâtre de Michel Marc Bouchard, sur un scénario de Jean-Luc Cornette, un dessin de Flore balthazar et c’est édité chez Futuropolis – La sortie de la première partie de L’âge d’eau, d’optique que l’on doit à Benjamin Flao et aux éditions Futuropolis – La sortie d’un tome de la série Les compagnons de la libération consacré à Simone Michel-Lévy, que l’on doit au scénario de Catherine Valenti, au dessin de Claude Plumail et c’est édité chez Grand angle – La sortie du deuxième tome de la série Saint-Elme baptisé L’avenir de la famille que l’on doit au scénario de Serge Lehman, au dessin de Frédérik Peeters et c’est édité chez Delcourt – La sortie de l’album Cauchemars ex-machina que l’on doit au scénario de Thierry Smolderen, au dessin de Jorge González et c’est édité chez Dargaud – La réédition de l’album Dans la secte que l’on doit au scénario d’Henri Pierre, au dessin de Louis Alloing et c’est édité chez La boite à bulles
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