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Citations sur L'élixir de longue vie (précédé de) El verdugo (27)

En examinant les hommes, il devina souvent que le courage était de la témérité ; la prudence, une poltronnerie ; la générosité, finesse ; la justice, un crime ; la délicatesse, une niaiserie ; la probité, une organisation : et, par une singulière fatalité, il s'aperçut que les gens vraiment probes, délicats, justes, généreux, prudents et courageux, n'obtenaient aucune considération parmi les hommes.
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Voilà comment nous sommes souvent trompés dans nos adorations. L'homme supérieur se moque de ceux qui le complimentent, et complimente quelquefois ceux dont il se moque au fond du cœur.
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La mort est aussi soudaine dans ses caprices qu'une courtisane l'est dans ses dédains ; mais plus fidèle, elle n'a jamais trompé personne.
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Mais, dans cette adorable Italie, la débauche et la religion s'accouplaient alors si bien que la religion y était une débauche et la débauche une religion !
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— Quand l'Empereur saura cela !... s'écria-t-il.
— Il voudra vous faire fusiller... dit le général ; mais nous verrons. Enfin, ne parlons plus de ceci, ajouta-t-il d'un ton sévère, que pour en tirer une vengeance qui imprime une terreur salutaire à ce pays de traîtrise.
("El Verdugo")
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Il voyait ses dents le quittant comme, à la fin d'une soirée, les dames les plus blanches, les mieux parées, s'en vont, une à une, laissant le salon désert et démeublé.
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Il ne commit point la faute de ces hommes puissants qui, s'imaginant parfois que les petites âmes croient aux grandes, s'avisent d'échanger les hautes pensées de l'avenir contre la petite monnaie de nos idées viagères.
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- Hélas ! répondit Victor, je demande de tristes grâces. Le marquis, en voyant planter les potences, a espéré que vous changeriez ce genre de supplice pour sa famille, et vous supplie de faire décapiter les nobles.
- Soit ! dit le général.
- Ils demandent encore qu’on leur accorde les secours de la religion, et qu’on les délivre de leurs liens ; ils promettent de ne pas chercher à fuir.
- J’y consens, dit le général ; mais vous m’en répondez.
- Le vieillard vous offre encore toute sa fortune si vous voulez pardonner à son jeune fils.
- Vraiment ! répondit le chef. Ses biens appartiennent déjà au roi Joseph. Il s’arrêta. Une pensée de mépris rida son front, et il ajouta : - Je vais surpasser leur désir. Je devine l’importance de la dernière demande. Eh bien, qu’il achète l’éternité de son nom, mais que l’Espagne se souvienne à jamais de sa trahison et de son supplice ! Je laisse sa fortune et la vie à celui de ses fils qui remplira l’office de bourreau.
[...]
- Avez-vous réussi ? dit-elle en lui adressant un de ces sourires funèbres où il y a encore de la jeune fille.
Victor ne put s’empêcher de gémir. Il regarda tour à tour les trois frères et Clara. L’un, et c’était l’aîné, avait trente ans. Petit, assez mal fait, l’air fier et dédaigneux, il ne manquait pas d’une certaine noblesse dans les manières, et ne paraissait pas étranger à cette délicatesse de sentiment qui rendit autrefois la galanterie espagnole si célèbre. Il se nommait Juanito. Le second, Philippe, était âgé de vingt ans environ. Il ressemblait à Clara. Le dernier avait huit ans. Un peintre aurait trouvé dans les traits de Manuel un peu de cette constance romaine que David a prêtée aux enfants dans ses pages républicaines. Le vieux marquis avait une tête couverte de cheveux blancs qui semblait échappée d’un tableau de Murillo. A cet aspect, le jeune officier hocha la tête, en désespérant de voir accepter par un de ces quatre personnages le marché du général ; néanmoins il osa le confier à Clara. L’Espagnole frissonna d’abord, mais elle reprit tout à coup un air calme et alla s’agenouiller devant son père.
- Oh ! lui dit-elle, faites jurer à Juanito qu’il obéira fidèlement aux ordres que vous lui donnerez, et nous serons contents.
La marquise tressaillit d’espérance ; mais quand, se penchant vers son mari, elle eut entendu l’horrible confidence de Clara, cette mère s’évanouit. Juanito comprit tout, il bondit comme un lion en cage. Victor prit sur lui de renvoyer les soldats, après avoir obtenu du marquis l’assurance d’une soumission parfaite. Les domestiques furent emmenés et livrés au bourreau, qui les pendit. Quand la famille n’eut plus que Victor pour surveillant, le vieux père se leva.
- Juanito ! dit-il.
Juanito ne répondit que par une inclinaison de tête qui équivalait à un refus, retomba sur sa chaise et regarda ses parents d’un œil sec et terrible. Clara vint s’asseoir sur ses genoux, et, d’un air gai : - Mon cher Juanito, dit-elle en lui passant le bras autour du cou et l’embrassant sur les paupières, si tu savais combien, donnée par toi, la mort me sera douce. Je n’aurai pas à subir l’odieux contact des mains d’un bourreau. Tu me guériras des maux qui m’attendaient, et… mon bon Juanito, tu ne me voulais voir à personne, eh bien…
Ses yeux veloutés jetèrent un regard de feu sur Victor, comme pour réveiller dans le cœur de Juanito son horreur des Français.
- Aie du courage, lui dit son frère Philippe, autrement notre race presque royale est éteinte.
Tout à coup Clara se leva, le groupe qui s’était formé autour de Juanito se sépara, et cet enfant, rebelle à bon droit, vit devant lui, debout, son vieux père, qui d’un ton solennel s’écria : - Juanito, je te l’ordonne.
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Je laisse sa fortune et la vie à celui de ses fils qui remplira l’office de bourreau.

Page 6.
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Ce mot plein de douceur fit mal à Don Juan, qui ne pardonna pas à son père cette poignante bonté.
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