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Critique de marguerite18


A Saumur, les rejetons de deux familles bourgeoises se disputent la main d'Eugénie Grandet, pure et candide beauté provinciale, mais c'est au vrai la fortune de son père qu'ils convoitent. Celui-ci, tonnelier, s'est prodigieusement enrichi par d'habiles spéculations durant l'époque révolutionnaire. Fasciné par la contemplation de son or, il fait régner sa despotique avarice sur sa maisonnée, composée de sa femme, de sa fille et de sa servante Nanon, qui lui voue un culte parce qu'il a accepté de l'engager - fort longtemps auparavant - malgré sa laideur. Les jeunes des Grassins et Cruchot, de mine peu avenante et d'esprit étriqué, ne peuvent rivaliser dans le coeur d'Eugénie avec son cousin Charles qui débarque un soir, envoyé par son père qui, ruiné, s'est suicidé. Tombée sous le charme de ce dandy parisien, Eugénie est prête à tout pour lui et va jusqu'à lui donner sa réserve de pièces d'or que son père lui a constituée année après année, alors qu'il s'apprête à partir pour les Indes. Elle paiera cher cette audace, son père n'hésitant pas à la séquestrer pour la punir. Si Eugénie demeure fidèle à Charles malgré son silence et sa longue absence, il n'en ira pas de même pour celui-ci.

A l'inverse d'autres oeuvres De Balzac riches de diverses intrigues qui s'imbriquent, ce roman, assez bref, est tout simple. C'est le père Grandet qui en constitue le personnage principal. Certes, son avarice et sa dureté à l'égard des siens, comme sa passion monomaniaque pour l'or font frémir, mais l'ingéniosité qu'il déploie pour réhabiliter la mémoire de son frère décédé - sans qu'il lui en coûte rien - intéresse. Et, après tout, il n'est pas incapable de sentiments humains, puisqu'il souffre lui-même de la claustration imposée à Eugénie et cherche à l'apercevoir depuis le jardin, à travers les carreaux de sa fenêtre.
Le pittoresque des personnages et la description de leur vie provinciale séduisent.
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