AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
La comédie humaine (La Pléiade) tome 3 sur 12

Pierre-Georges Castex (Éditeur scientifique)
EAN : 9782070108589
1748 pages
Gallimard (04/10/1976)
4/5   44 notes
Résumé :
Études de mœurs, scènes de la vie privée (fin) : Le Père Goriot - Le Colonel Chabert - La Messe de l'athée - L'Interdiction - Le Contrat de mariage - Autre étude de femme. Études de mœurs, scènes de la vie de province : Ursule Mirouet - Eugénie Grandet.
Que lire après La comédie humaine - La Pléiade, tome 3Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
La comédie humaine, c'est comme les cacahuètes, une fois qu'on a commencé, on ne peut plus s'arrêter !
Lorethan parlait ainsi des 8000, dans un autre registre que la littérature. Mais je trouve que la paraphrase marche très bien pour Balzac !
Dans ce tome 3, on retrouve deux des romans les plus connus de l'auteur : le père Goriot et Eugénie Grandet, ce doit donc être la Pléiade la plus lue de la série !
Ce n'est pas forcément ma favorite, pour le moment, le premier tome m'ayant fortement marqué ! En revanche c'est un des plus lumineux avec quelques opus qui ne sombrent pas dans la critique terrible et cynique du monde bourgeois et aristocratique de la petite société parisienne et provinciale... Ursule Mirouet par exemple est un petit roman lumineux et réjouissant.
Le style De Balzac est toujours autant réjouissant, fort, génial en comparaison, en peinture du monde, en considération philosophiques et morales... Il serait d'ailleurs dommage de ne lire sur les deux livres sont j'ai parlé au début comme étant les plus connus, cet les autres valent aussi le détour, et Honoré ne considérait son oeuvre que comme un ensemble.
Je poursuis donc ma lecture, en avant pour le tome 4 !
Commenter  J’apprécie          213
Le jeune Eugène de Rastignac écrit une lettre passionnée à sa maîtresse au petit matin, en commettant l'erreur fatale de ne pas écrire son adresse sur l'enveloppe immédiatement. Distrait par ses pensées, il inscrit un peu plus tard celle de la marquise de Listomère, incarnation parfaite de la vertu pour toute la bonne société, avec qui il a eu une discussion agréable la veille au soir.

Que de sentiments violents peuvent émerger d'une si petite méprise ! L'orgueil qu'on ne peut s'empêcher d'éprouver, même en étant l'épouse idéale, à être l'objet d'une passion aussi violente ; et la haine qui poursuit celui qui donne tant de faux espoirs et qui prend une femme vertueuse en flagrant délit de coquetterie.

Cette nouvelle ne fait qu'une vingtaine de pages, ce qui ne l'empêche pas d'être piquante à souhait. L'écriture est légère et pleine d'humour, Balzac ne se prend pas au sérieux et se moque gentiment de ses personnages. Un choix idéal quand on veut se faire un petit plaisir.
Commenter  J’apprécie          180
"Etude de femme" est une courte nouvelle, d'Honoré de Balzac.
C'est à mon avis loin d'être son meilleur texte. Il présente un peu trop schématiquement les personnages au début de sa nouvelle et ne semble pas s'être attardé beaucoup sur le style.
C'est une petite nouvelle, pas désagréable à lire, reprenant certains des personnages et certaines des thématiques phrases De Balzac, mais je n'ai pas eu l'impression d'avoir Balzac à son meilleur : on a l'impression d'une petite nouvelle vite faite à laquelle l'auteur de tant de chefs-d'oeuvre n'a pas accordé beaucoup d'importance.
Bon, mais sans plus.
Commenter  J’apprécie          150
Petite nouvelle De Balzac dont le titre Etude de femme pourrait laisser penser à un essai de l'auteur avant d'envisager d'autres développements. Cela se confirme avec la présence fugace de Rastignac qui deviendra ensuite un personnage central des rebondissements croisés entre les romans qui composent la Comédie Humaine. Mais même dans le cadre de cette "étude", Balzac déploie tout son art. Celui d'une phrase ciselée mais claire, comme peut l'être la ligne d'un Hergé. Celui du portrait d'une époque plus encore que de personnages. L'argument qui sert de base au récit est très mince (une femme chaste, une erreur d'envoi de lettres, le jeu des séductions mondaines). de cette base minuscule, Balzac développe tout de même des trésors d'humour et de justesse, bien réduits au vu du nombre de pages, mais toujours agréable, comme un petit bonbon acidulé.
Commenter  J’apprécie          120
Cette petite étude m'a un peu surprise, d'abord par son extrême brièveté, puis par la narration à la première personne : « cette aventure, que JE ne me permettrais pas de raconter… ». En effet, c'est le docteur Bianchon qui relate les événements, sorte de double intra-diégétique de l'auteur, puisqu'il cherche à démontrer une morale didactique sur la difficulté de concilier vie mondaine et vertu. J'avoue que dans ma lecture de la Comédie Humaine dans l'ordre et in extenso, je commence à m'attacher à ce personnage déjà rencontré par exemple dans La double Famille et La Fausse Maîtresse. Son rôle médical lui permet un point de vue distancié que je trouve intéressant ; ses apparitions ponctuelles ont déjà un effet de lien dans le récit.
Ensuite, j'ai trouvé cette étude très actuelle, peut-être pas dans l'anecdote effectivement racontée, mais dans son ton de chronique, de potins pour journal féminin… Il ne faut pas perdre de vue en effet que cette étude a d'abord paru dans La Mode, revue féminine en vogue en 1830.
Enfin, les portraits de Mme de Listomère et d'Eugène Rastignac s'esquissent… À suivre.
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
ADIEU.

AU PRINCE FRÉDÉRIC SCHWARZENBERG.

— Allons, député du centre, en avant ! Il s’agit d’aller au pas accéléré si nous voulons être à table en même temps que les autres. Haut le pied ! Saute, marquis ! là donc ! bien. Vous franchissez les sillons comme un véritable cerf !
Ces paroles étaient prononcées par un chasseur paisiblement assis sur une lisière de la forêt de l’Île-Adam, et qui achevait de fumer un cigare de la Havane en attendant son compagnon, sans doute égaré depuis longtemps dans les halliers de la forêt. À ses côtés, quatre chiens haletants regardaient comme lui le personnage auquel il s’adressait. Pour comprendre combien étaient railleuses ces allocutions répétées par intervalles, il faut dire que le chasseur était un gros homme court dont le ventre proéminent accusait un embonpoint véritablement ministériel. Aussi arpentait-il avec peine les sillons d’un vaste champ récemment moissonné, dont les chaumes gênaient considérablement sa marche ; puis, pour surcroît de douleur, les rayons du soleil qui frappaient obliquement sa figure y amassaient de grosses gouttes de sueur. Préoccupé par le soin de garder son équilibre, il se penchait tantôt en avant, tantôt en arrière, en imitant ainsi les soubresauts d’une voiture fortement cahotée. Ce jour était un de ceux qui, pendant le mois de septembre, achèvent de mûrir les raisins par des feux équatoriaux. Le temps annonçait un orage. Quoique plusieurs grands espaces d’azur séparassent encore vers l’horizon de gros nuages noirs, on voyait des nuées blondes s’avancer avec une effrayante rapidité, en étendant, de l’ouest à l’est, un léger rideau grisâtre. Le vent, n’agissant que dans la haute région de l’air, l’atmosphère comprimait vers les bas-fonds les brûlantes vapeurs de la terre. Entouré de hautes futaies qui le privaient d’air, le vallon que franchissait le chasseur avait la température d’une fournaise. Ardente et silencieuse, la forêt semblait avoir soif. Les oiseaux, les insectes étaient muets, et les cimes des arbres s’inclinaient à peine. Les personnes auxquelles il reste quelque souvenir de l’été de 1819 doivent donc compatir aux maux du pauvre ministériel, qui suait sang et eau pour rejoindre son compagnon moqueur. Tout en fumant son cigare, celui-ci avait calculé, par la position du soleil, qu’il pouvait être environ cinq heures du soir.
Commenter  J’apprécie          20
— Souffrez-vous beaucoup ? demanda-t-elle avec indifférence, tant elle était préoccupée.
— Chaque jour n’est-il pas un jour de grâce pour moi ? répondit le vieillard.
— Vous allez donc encore m’affliger en me parlant de votre mort. J’étais si gaie ! Voulez-vous bien chasser vos vilaines idées noires.
— Ah ! s’écria le père en poussant un soupir, enfant gâté ! les meilleurs cœurs sont quelquefois bien cruels. Vous consacrer notre vie, ne penser qu’à vous, préparer votre bien-être, sacrifier nos goûts à vos fantaisies, vous adorer, vous donner même notre sang, ce n’est donc rien ? Hélas ! oui, vous acceptez tout avec insouciance. Pour toujours obtenir vos sourires et votre dédaigneux amour, il faudrait avoir la puissance de Dieu. Puis enfin un autre arrive ! un amant, un mari nous ravissent vos cœurs.
Commenter  J’apprécie          60
La marquise de Listomère est une de ces jeunes femmes élevées dans l'esprit de la Restauration. Elle a des principes, elle fait maigre, elle communie, et va très-parée au bal, aux Bouffons, à l'Opéra ; son directeur lui permet d'allier le profane et le sacré. Toujours en règle avec l'église et avec le monde, elle offre une image du temps présent, qui semble avoir pris le mot de Légalité pour épigraphe.

Eugène de Rastignac est un de ces jeunes gens très sensés qui essaient de tout, et semblent tâter les hommes pour savoir ce que porte l'avenir. En attendant l'âge de l'ambition, il se moque de tout ; il a de la grâce et de l'originalité, deux qualités rares parce qu'elles s'excluent l'une l'autre.
Commenter  J’apprécie          20
Eugène rougit. Il faut avoir plus de vingt-cinq ans pour ne pas rougir en se voyant reprocher la bêtise d'une fidélité que les femmes raillent pour ne pas montrer combien elles en sont envieuses.
Commenter  J’apprécie          90
Une femme, voire même une prude, ne reste pas long-temps embarrassée, même dans la situation la plus difficile où elle puisse se trouver: il semble qu'elle ait toujours à la main la feuille de figuier que lui a donnée notre mère Eve.
Commenter  J’apprécie          60

Videos de Honoré de Balzac (155) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Honoré de Balzac
Deuxième épisode de notre podcast avec Sylvain Tesson.
L'écrivain-voyageur, de passage à la librairie pour nous présenter son récit, Avec les fées, nous parle, au fil d'un entretien, des joies de l'écriture et des peines de la vie, mais aussi l'inverse, et de la façon dont elles se nourrissent l'une l'autre. Une conversation émaillée de conseils de lecture, de passages lus à haute voix et d'extraits de la rencontre qui a eu lieu à la librairie.
Voici les livres évoqués dans ce second épisode :
Avec les fées, de Sylvain Tesson (éd. des Équateurs) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/23127390-avec-les-fees-sylvain-tesson-equateurs ;
Blanc, de Sylvain Tesson (éd. Gallimard) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/21310016-blanc-une-traversee-des-alpes-a-ski-sylvain-tesson-gallimard ;
Une vie à coucher dehors, de Sylvain Tesson (éd. Folio) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/14774064-une-vie-a-coucher-dehors-sylvain-tesson-folio ;
Sur les chemins noirs, de Sylvain Tesson (éd. Folio) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/14774075-sur-les-chemins-noirs-sylvain-tesson-folio ;
Le Lys dans la vallée, d'Honoré de Balzac (éd. le Livre de poche) : https://www.librairiedialogues.fr/livre/769377-le-lys-dans-la-vallee-honore-de-balzac-le-livre-de-poche.
Invité : Sylvain Tesson
Conseil de lecture de : Pauline le Meur, libraire à la librairie Dialogues, à Brest
Enregistrement, interview et montage : Laurence Bellon
--
Les Éclaireurs de Dialogues, c'est le podcast de la librairie Dialogues, à Brest. Chaque mois, nous vous proposons deux nouveaux épisodes : une plongée dans le parcours d'un auteur ou d'une autrice au fil d'un entretien, de lectures et de plusieurs conseils de livres, et la présentation des derniers coups de coeur de nos libraires, dans tous les rayons : romans, polar, science-fiction, fantasy, BD, livres pour enfants et adolescents, essais de sciences humaines, récits de voyage…
+ Lire la suite
autres livres classés : classiqueVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (203) Voir plus



Quiz Voir plus

Connaissez-vous La Peau de Chagrin de Balzac ?

Comment se comme le personnage principal du roman ?

Valentin de Lavallière
Raphaël de Valentin
Raphaël de Vautrin
Ferdinand de Lesseps

10 questions
1299 lecteurs ont répondu
Thème : La Peau de chagrin de Honoré de BalzacCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..