Une courte nouvelle qui semble être un hommage que l'auteur rend hommage au docteur DESPLEIN, célèbre chirurgien de l'Hôtel-Dieu.
Un interne de l'hôpital est intrigué par le fait que quatre fois par an, le docteur DESPLEIN, notablement connu comme athée, se rend à un office religieux auquel il assiste à genoux.
Le paradoxe est intrigant, aussi se décide t'il de mener une enquête discrète
Rare exemple production "d'un trait" chez
Balzac, La Messe d'athée est aussi l'un de ces textes qui a suscité le moins de commentaires et de travaux, sauf d'érudites recherches de sources sur les modèles réels des deux médecins, comme si cette histoire de bonté et de reconnaissance avait paru trop édifiante et de ce fait peu balzacienne. A croire qu'en littérature, un bienfait est toujours perdu. (note de la critique du mémoire de l'université de Paris 1)
Il est vrai que la lecture est un peu rébarbative. On s'attend avec
Balzac à des histoires tranchées et plus linéaires. L'impression de lire un panégyrique commandé sur mesure à la gloire d'un personnage est présente tout au long. Mais ce n'est peut-être qu'une mauvaise interprétation de ma part.
LES PERSONNAGES.
– Horace Bianchon : Déjà dans
le Père Goriot, il est présenté ici à ses débuts, comme simple étudiant en médecine d'abord, comme interne puis comme médecin ensuite.
– Bourgeat : le porteur d'eau auvergnat, qui aide Desplein et lui permet d'achever ses études, n'a pas d'histoire en dehors de ce texte.
Balzac le mentionne seulement dans l'« Avant-propos »
– Desplein : il fait ici sa première apparition. D'abord nommé Dussoiplein, puis Dupuy, dans le manuscrit, il est rebaptisé Desplein dans l'édition pré-originale. La parenté que
Balzac établit entre les figures du jeune et du vieux médecin dans
La Messe de l'athée, donne sans doute un avant goût sur la substitution des noms dont il fait l'objet.