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3,88

sur 4373 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
On oublie trop souvent que l'auteur de la Comédie humaine a excellé dans le registre fantastique. La Peau de Chagrin est une de ces excellentes variations romantiques sur le thème du pacte diabolique. Lorsque le texte paraît en 1831 c'est pour Balzac le début de la gloire. le plus romantique des romans De Balzac ? Il est vrai que le héros Raphaël est seul au milieu de la multitude. Seule la nature est en accord avec son être intérieur...
Balzac considérait son roman comme une oeuvre philosophique. En fait la Peau de chagrin est la combinaison de plusieurs genres: conte fantastique, roman philosophique, roman à caractère autobiographique...
On retiendra le fameux passage savoir, vouloir, pouvoir. " Vouloir nous brûle et Pouvoir nous détruit, mais Savoir laisse notre faible organisation dans un perpétuel état de calme».

Balzac a développé trois thèmes dans ce roman, l'argent, l'amour, et la vie.
L'argent en dénonçant Paris, le vice et la compromission.
L'amour avec d'une part une mondaine " la femme sans coeur", d'autre part une figure angélique Pauline.
La vie, on touche à la dimension réellement philosophique du livre : qui sommes-nous ? Qu'est-ce que le désir ? Que s'agit-t-il : de vivre calmement et dans l'absence de trouble ou bien intensément mais en brûlant la chandelle ? Qu'est-ce qui implique l'économie du désir ? Quelle femme justifie qu'on se damne pour elle ? Qu'imagine-t-on de l'autre qui ne vient que d'une projection de nous-même ? Autant de questions que Balzac traite sans jamais donner l'impression de faire le philosophe. La Peau de Chagrin est le symbole de notre existence car elle se rétrécit comme l'espérance de vie de Raphaël.

À présent Monsieur Balzac, j'arrête les flatteries. Votre style est impressionnant certes, mais n'en avez-vous pas trop fait par moment ? Des centaines de lignes pour votre seul plaisir ? Connaissez-vous la relecture? Je ne peux m'empêcher de penser que ce roman aurait pu être encore plus remarquable.
Pour finir, en quoi aviez-vous besoin de dénigrer les Auvergnates ?
« C'était une Auvergnate, haute en couleur, l'air réjoui, franche, à dents blanches, figure de l'Auvergne, taille d'Auvergne, coiffure, robe de l'Auvergne, seins rebondis de l'Auvergne, et son parler ; une idéalisation complète du pays, moeurs laborieuses, ignorance, économie, cordialité, tout y était. »
Votre héros a aimé se ressourcer dans les Monts d'Or au coeur de l'Auvergne. Votre description des paysages rend honneur à notre région mais en bonne auvergnate je n'apprécie pas du tout votre parodie des paysans auvergnats. Vous avez perdu une étoile !
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"La Peau de Chagrin" se fondant sur une intrigue fantastique, je croyais pouvoir y retrouver le Balzac que j'avais aimé dans "La Rabouilleuse." Mais non : ce n'est pas encore pour cette fois !
L'action se répartit en trois parties. Dans la première, un jeune inconnu sort d'une salle de jeux parisienne où il vient de perdre son dernier louis et se dirige vers les quais où il croise bien des misères. Désireux de se suicider, il entend cependant le faire discrètement, quand la nuit sera tombée. Désoeuvré, il entre dans un magasin d'antiquités où un vieillard qui semble surgir de nulle part lui propose un bien curieux talisman, une peau de chagrin raide et durcie sur laquelle, en un triangle inversé, est contenue une inscription promettant la réalisation de tous ses voeux à celui qui acceptera que, lors de l'ultime rétrécissement de la peau, la Mort vienne aussi le prendre.
Sans qu'aucune opération strictement financière ne soit intervenue, le jeune homme se retrouve dehors, avec la peau de chagrin, brusquement et inexplicablement devenue aussi souple qu'un chiffon, au fond de sa poche. Sur le trottoir passent justement trois de ses amis, qui le cherchaient pour le conduire au souper donné par le banquier Taillefer en l'honneur d'un investissement qu'il vient de faire dans un journal. On apprend alors que le jeune inconnu s'appelle Raphaël de Valentin.
Chez Taillefer, le souper sombre très vite dans l'alcool et l'orgie. Balzac restitue des dialogues d'hommes complètement ivres et gagnés par une incohérence absolue. Raphaël et l'un de ses amis, Emile, discutent avec deux prostituées, Aquilina et Euphrasia et c'est pour l'auteur l'occasion d'exposer ses propres idées - au demeurant très justes - sur la place laissée aux femmes par la société de 1830. Puis, Emile demande à Raphaël de leur expliquer pourquoi il voulait se suicider.
Commence alors une seconde partie consacrée à l'enfance et à l'adolescence de Raphaël, partagée entre une mère adorée mais morte trop tôt et un père distant, froid et qui rêve de revivre sa propre vie en imposant un destin d'homme politique au jeune homme. Mais le père décède, les créanciers mangent l'héritage et Raphaël se retrouve à Paris où il tombe amoureux de Pauline, la fille de sa logeuse.
Il fait aussi la connaissance d'Eugène de Rastignac, jeune fêtard qui lui présente la comtesse Féodora, très mystérieuse beauté dont Raphaël devient aussi complètement fou. Hélas ! Sa passion n'est récompensée que par une froideur quasi polaire qui le plonge au désespoir et l'incite à accumuler dettes et folies.
Le récit se termine sur le souhait, formulé in petto par Raphaël, de se voir une grosse fortune. de fait, le lendemain, il hérite d'un oncle. Mais quand il sort la peau de chagrin pour la regarder, celle-ci a rétréci.
La troisème partie découvre le jeune homme pour ainsi dire terré dans le luxueux hôtel particulier qu'il vient de s'acheter et où il tente de se faire oublier par le Destin. Mais quand Parroquet, son ancien professeur, vient lui demander de l'aider à trouver un nouvel emploi, Raphaël, sans réfléchir, forme un nouveau voeu et la peau de chagrin en rétrécit d'autant.
Le même soir, aux Italiens, il rencontre Pauline. Les deux jeunes gens tombent dans les bras l'un de l'autre et, avec une exaltation typiquement balzacienne, s'assurent mutuellement de leur volonté de se marier. La peau de chagrin ... etc ...
Fou de détresse, Valentin la jette dans un puits. Mais les domestiques l'y récupèrent. le jeune homme, en désespoir de cause, s'adresse même aux scientifiques de l'époque pour tenter d'enrayer le rétrécissement de la peau diabolique. En vain, bien sûr. Il décide de tout dire à Pauline et la jeune fille, comprenant que le désir de Valentin envers elle risque fort de le tuer, songe à se suicider. Mais Raphaël la poursuit, l'empêche de se suicider et meurt enfin à ses côtés.
Beaucoup de descriptions - celles du magasin d'antiquités par exemple - sont vraiment superbes : on ne les lit pas, on est dans le magasin, aux côtés De Balzac et de son héros. En revanche, le style ... le style est feuilletonnesque ; à certains moments, on croit lire du Ponson du Terrail. Grandiloquence, élans "sublimes", romantisme véritablement échevelé, tout y est. Sans oublier certains dialogues où - comme dans les feuilletons de l'époque et pour des raisons financières évidentes - il n'y a qu'un seul mot par ligne (mais un mot égalait une ligne ... ;o))
Quant aux personnages ... Eh ! bien, ils sont un peu trop romanesques pour mon goût, je l'admets.
Cependant, chez Balzac, en ce qui me concerne, c'est toujours sur le style que je bute avant tout. Les ridicules que j'y vois me font oublier la puissance et la beauté des idées qui s'y pressent. Je dois faire un effort pour continuer à les percevoir. Bref, c'est épuisant.
Mais ce qui me fait le plus enrager, c'est que je sais qu'il existe au moins un roman De Balzac où il n'a pas usé de tous ces procédés très XIXème. Or, s'il y en a un, on peut penser qu'il y en a peut-être un second, un troisième ... etc ... Quand les rencontrerai-je ? ... ;o)
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Une histoire connue de tous à tel point que son titre est devenu une expression française. Un auteur qu'on ne pressente pas tant il fait partie du patrimoine français. Un texte d'une beauté poétique à la prose romantique. de magnifiques et longues descriptions, car oui Balzac décrit bien mais Balzac décrit trop. Ce texte tout en longueur est rempli de beauté et d'ennuis, bienvenue dans le romantisme du IXXeme siècle.
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Raphaël de Valentin est un bourgeois ruiné, qui fut jadis rêveur et naïf. On le rencontre dans une salle de jeu, où il perd sa dernière pièce. Lorsqu'il part, anéanti, le lecteur le suit dans les rues de Paris pour le voir entrer, l'air résigné à quelque sombre dessein, entrer dans un cabinet de curiosité. Dans le lieu règne une atmosphère étrange et fantastique, et l'accumulation d'objets rares et peu communs va laisser libre cours à l'imagination de Raphaël qui nous submerge durant quelques pages. de ce cabinet, Raphaël ressortira détenteur d'une peau de chagrin, talisman qui donne réalité à chacun de ses désirs en se nourrissant de sa vie. Comme le prévient l'antiquaire "Vouloir nous brûle et pouvoir nous détruit"...

Le livre est divisé en trois parties. Je dois avouer que j'ai trouvé la première assez fade et artificielle, mais dès que j'ai eu accès aux pensées de Raphaël et à sa psychologie, j'ai trouvé l'histoire autrement plus intéressante. On découvre le Paris de 1830 à travers les yeux d'un jeune homme ambitieux et romantique, plein d'espoir et de désir. Nous assistons à un aller-retour entre le présent et le passé : Raphaël nous raconte son histoire que nous écoutons avec curiosité par le biais des oreilles d'Emile, son ami à qui il confiera ses malheurs. Balzac nous livre une véritable étude psychologique : vaut-il mieux vivre longtemps ou vivre mieux ?
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Après avoir lu plusieurs Balzac, mon choix s'était porté sur La peau de chagrin pour retrouver le personnage de Rastignac que j'avais beaucoup aimé dans le Père Goriot.
J'ai eu quelques craintes en prenant conscience que l'on n'était pas pleinement dans le réalisme, et qu'il y avait du fantastique.
Finalement, comme dans le médecin de campagne, j'ai en réalité été déçue par le fait qu'il y ait tant de philosophie.
Après, d'une part, c'est intéressant et d'autre part à quoi pouvais-je m'attendre avec une oeuvre classée dans les Études philosophiques...
Pour autant, et par rapport au Médecin de campagne, dans La Peau de chagrin, les réflexions philosophiques prennent moins le pas sur l'histoire, histoire que j'ai bien appréciée.
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Raphaël Valentin erre dans les rues de Paris : il a tout perdu et n'a plus cure de vivre. Avant d'aller se suicider sur un pont, il visite une boutique d'antiquaire, déambule dans ses couloirs inondés d'objets rares, luxueux voire même étranges. Voyant le désarroi du jeune homme d'à peine 26 ans, un vieillard travaillant sur place lui parle d'une mystérieuse peau capable d'exaucer tous les souhaits les plus fous, au prix de la vie de son propriétaire. Avec ses derniers sous en poche, Valentin achète l'objet, pourtant prévenu du danger de le posséder. Il émet tout de suite des voeux de richesse, sans pour autant croire en son pouvoir...

Il est de ces romans qui vous arrivent entre les mains au moment opportun. La lecture de "La Peau de Chagrin" m'a parfois laissée indifférente, parfois ennuyée, mais m'a également émue. J'ai eu le sentiment en lisant quelques lignes de pouvoir m'identifier à ce personnage dont je partage le nombre d'années d'existence mais aussi certaines de ses expériences. Malgré les évènements mystiques/improbables/chanceux qui lui arrivent et qui suivent l'acquisition de la Peau, on peut s'identifier à Valentin, qui avant de posséder l'objet de sa fin a vécu des moments difficiles qui font encore aujourd'hui notre quotidien. Tout le début de la deuxième partie relate le passage à la vie d'adulte du narrateur, c'est d'ailleurs le seul moment du livre que j'ai réellement apprécié. Sans doute parce que c'est pour une bonne part autobiographique et non fictif, parce que les mots utilisés par Balzac, simples mais cruels de vérité, auraient pu, sans doute le style en moins, sortir de ma propre bouche. Rares sont les romans dans lesquels on peut se voir en miroir. Cette expérience, je l'ai faite avec Balzac. J'ignore si cela se reproduira, c'est un sentiment très personnel.
Maintenant, l'ensemble prête à d'autres commentaires. Il est (fut ?) de coutume de proposer à l'étude ce roman à des lycéens. Un choix basé sur la richesse de vocabulaire de notre auteur, sur l'aspect autobiographique et philosophique de l'oeuvre, sur le genre fantastique développé, à la façon peut-être de son homologue contemporain américain Edgar Allan Poe. En France, le genre est avant-gardiste. En Amérique et en Angleterre, c'est déjà presque une institution, en marge des récits de fantômes et autres peurs nocturnes. Mais il faut bien avouer que pour une lecture de loisir, la compréhension se trouve entravée si notre livre de chevet ne s'intitule pas Encyclopédie. le nombre incalculable de références devient très souvent inaccessible si l'on ne fait pas l'effort de couper sa lecture pour s'abreuver au puits de notes en fin d'ouvrage.
Les parties sont mille fois trop longues, et l'aspect philosophique balaie généralement le caractère fantastique de l'histoire.
La fin quant à elle est prévisible. Certes l'on n'ignore pas que Valentin succombera à ses désirs, mais on comprend aussi assez rapidement que sa mort aura un rapport avec son amour déraisonné pour la petite Pauline, elle-même victime d'un souhait d'amour démesuré de la part de notre personnage principal. Une fin... cousue de fil blanc, si je puis faire un mauvais jeu de mots.
Notons enfin l'humour De Balzac qui a toujours une repartie et un phrasé exceptionnels.
L'histoire ne répond pas à toutes les attentes, mais lire du Balzac, c'est lire du bon français, et ça fait du bien.
Lien : http://livriotheque.free.fr/..
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La peau de chagrin / Balzac
Raphaël de Valentin vient de perdre son dernier napoléon au casino du Palais-Royal et, ruiné, songe au suicide. Chemin faisant le long de la Seine, il entre chez un antiquaire qui lui montre une « peau de chagrin ». Il faut savoir que le chagrin est un cuir très spécial utilisé en reliure, tiré d'une peau de chèvre. Selon le vieil antiquaire, cette peau aurait le pouvoir d'exaucer tous les voeux de son propriétaire. Mais le vieillard met Raphaël en garde : chaque désir exaucé fera diminuer la taille de cette peau, symbole de sa vie.
le jeune homme qui a vingt-cinq ans, accepte ce pacte diabolique, pensant n'avoir plus rien à perdre et se lance dans des folies sans fin en oubliant la mise en garde. Devenu riche grâce à un héritage avunculaire généré par le pouvoir de la peau, il mène grand train et connait la gloire au cours de soirées mondaines. La soirée chez Taillefer, l'amphitryon du jour qui a promis à Raphaël de surpasser les étroites saturnales des petits Lucullus modernes, est un haut moment du récit. Accompagné de son ami Émile, un journaliste qui avait conquis plus de gloire à ne rien faire que les autres n'en recueillent de leurs succès, il participe à une véritable orgie culinaire et bacchique où les convives se roulent au sein de limbes délicieuses quand les lumières de l'esprit s'éteignent et que le corps s'abandonne aux joies délirantes de la liberté. Mais soudain les jouissances excessives du festin pâlissent devant le chatouillant spectacle que l'amphitryon offre au plus voluptueux de leurs sens : un groupe de femmes aux tuniques modestement provocantes s'avance, de frêles jeunes filles, vierges factices aux jolies chevelures lascivement bouclées et les convives s'abandonnent aux délices d'une voluptueuse extase… S'approchent alors d'Émile et Raphaël, nos deux poètes, deux belles naïades. Elles ont nom Aquilina et Euphrasie, l'air innocent, jolies et gentilles petites créatures. Seize ans peut-être ! Mais souvent ces créatures au visage candide cachent la dépravation la plus profonde, les vices les plus raffinés. L'une est l'âme du vice, l'autre le vice dans l'âme !
La boisson faisant, Raphaël se confie à Émile et lui raconte sa vie avant d'entrer en possession de la peau de chagrin, ses amours vains avec la belle comtesse Foedora dont le fantôme brillant et moqueur le hante encore, et son amitié avec la toute jeunette Pauline, la fille de sa logeuse. C'est alors qu'il envia les anachorètes de la Thébaïde, solitaires dans le désert.
Alors que Raphaël finit de conter ses heurs et malheurs en une orgie de paroles, la nuit enveloppe peu à peu d'un crêpe les longues saturnales de cette soirée.
Il retrouve Pauline qui a toujours été amoureuse de lui et il découvre en elle à présent une femme et il l'aime. Il commence une nouvelle vie en l'épousant Mais pendant ce temps-là, la peau de chagrin rétrécit... de même que le nombre des jours lui restant à vivre.
Emporté par ses passions, Raphaël a le projet d'écrire une grande oeuvre, mais il est rattrapé par la décrépitude, le vieillissement et la maladie. Dès lors il ne songe plus qu'à sa survie, vivant en reclus…
Publié en 1831, ce roman qui fait partie de la Comédie humaine, a donc pour thème central le conflit entre le désir et la longévité, l'opposition entre une vie fulgurante consumée par le désir et la longévité morne que donne le renoncement à tout plaisir. Ainsi la peau de chagrin magique représente la force vitale de son propriétaire et se racornit à chaque satisfaction de son désir. Ne tenant pas compte de la mise en garde de l'antiquaire qui lui offre ce morceau de cuir, le héros s'entoure de richesse mais va se retrouver dans la pire des misères à la fin du roman.
Ce roman fantastique retrouve le thème classique du pacte avec le Diable, dans lequel est offerte au jeune homme la réalisation de tous ses désirs contre sa vie ou son âme. Toute chose a un prix et le bonheur perpétuel n'existe pas. Vivre plus intensément moins longtemps ou moins intensément plus longtemps : il faut choisir ! En somme une réflexion sur le désir : faut-il chercher à satisfaire tous ses désirs pour être heureux ? Une grande question !
Certes l'écriture est riche et ce roman reste aux dires des spécialistes une oeuvre phare de la littérature française. Mais j'ai quand même souffert des longueurs infinies et des digressions multiples qui ont de fait tempéré au fil des pages l'enthousiasme initial du lecteur que je suis.


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Raphaël de Valentin, jeune marquis sacrément malchanceux, ruiné, solitaire et au bord du suicide comme l'explique si bien le résumé.
Il rencontre un jour un antiquaire, qui lui fait obtenir une "peau de chagrin" qui est censé exaucer tout les désirs de Raphaël. Il décide alors de "vendre son âme au Diable" en acceptant cette peau.
Le problème, c'est qu'à chaque désirs exaucés, la peau de chagrin diminue, emportant avec elle petit à petit l'existence de Raphaël.

Cette histoire dispose d'une sacré morale mélangeant toutes les émotions possibles mais mon Dieu, pourquoi m'a t-on obligée à le lire en seconde? Je déteste être forcée à lire ou regarder ou je ne sais quoi d'autre. J'ai eu du mal à me focaliser sur le texte à plusieurs moments, surtout dû à la "lourdeur" de certaines phrases. Je butais sur pas mal de pages ou de mots, ce qui réduisait la fluidité de ma lecture et me rebutais à un point (malheureusement)
Mais comme pour madame Bovary, je me suis remise à réfléchir, me poser et au final, si je n'ai pas apprécié totalement ce livre en premier lieu, c'est parce qu'il m'avait été imposé.

Parce que, entre nous, Balzac quel écrivain!
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Que dire... C'est du Balzac pur jus, compliqué à lire, des monologues de 5 pages et une histoire bien ficelée.

Raphaël de Valentin, jeune marquis, sans fortune est au fond du trou. Plus d'argent, éperdument amoureux d'une femme qui ne veut pas lui, reste le suicide. Mais se jeter dans la seine de nuit, sans façon, faut attendre le jour, plus classe.
Longeant les quais, il tombe sur un magasin qui vend un peu de tout, mais surtout des choses chers. Il déambule dans les étages quand il est abordé par le propriétaire, un vieux monsieur sans âge, qui lui propose "la peau de chagrin" qui exauce tous ses désirs.
Seulement il y a une contrepartie, plus y a de souhait plus la peau rétrécie. Et à la fin...
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Balzac trempe sa plume dans le fantastique, et c'est plutôt réussi. A dire le vrai, c'est un auteur que je n'adore pas, mais le fantastique du XIXe est, lui, ma tasse de thé. Cet argument de la peau de chagrin permet également à l'auteur toute une réflexion sur la vanité, l'orgueil, le luxe, au détour de longues pages, parfois trop longues (avis très personnel de mes lectures des auteurs de ce siècle).
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