AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,91

sur 381 notes
5
12 avis
4
20 avis
3
2 avis
2
1 avis
1
0 avis
Pons est un vieux musicien de boulevard qui aime plus que tout la bonne chère et chiner dans les bric-à brac. le logement qu'il partage avec son ami Schmucke, un autre musicien, ressemble à s'y méprendre à un cabinet de curiosité. Les deux "casse-noisettes" célibataires sont chouchoutés par Madame Cibot, leur concierge , une "grosse dondon" qui a poil au menton. Tout pourrait aller dans le meilleur des mondes sauf que Pons n'est plus le bienvenu à la table bien garnie du président Camusot, un riche marchand de soierie dont il est le cousin germain de la première épouse (dans quel bazar s'est il fourré !). La nouvelle femme du bourgeois n'a de cesse de le vexer, elle ne peut plus le voir en peinture et pire lui impute l'échec du mariage de sa fille. C'en est trop pour le pauvre Pons qui tombe gravement malade. Alité, son entourage parle alors de son héritage et là abracadabra sa caverne d'Ali Baba rempli d'oeuvres d'art ouvre la porte aux vautours...
D'abord paru en feuilleton dans le quotidien le Constitutionnel du mois d'octobre 1846 au mois de mars 1847, le cousin Pons appartient à la série des Scènes de la vie parisienne. Il constitue la deuxième partie des Parents pauvres après la Cousine Bette. le cousin Pons offre un beau tableau de la comédie humaine ! Si j'ai ri le plus souvent "jaune" des personnages rapaces que Balzac prend un malin plaisir à caricaturer (quoique), en revanche, j'ai eu de la peine pour le candide Schmucke dont je n'ai point tout compris son fort accent germanique . Après ce pauvre cousin Pons, je vais lorgner du coté de la cousine Bette en espérant qu'elle ne le soit pas trop...
Commenter  J’apprécie          554
Je n'avais pas lu De Balzac depuis bien longtemps et le début fut difficile, voire laborieux. le cent premières pages ont plus été une torture qu'un plaisir, en me demandant si je comprenais quelque chose, à travers les petites histoires de chacun, le portrait de ces deux hommes que sont Pons et Schmucke puis une ambiance assez triste, autour de l'art et des artistes.
Puis peu à peu, j'ai compris: Balzac installe le décor, pose les fondations pour faire exploser la maison! Au milieu, l'histoire s'emballe et on assiste à un véritable roman policier, où le récit vous porte et où vous ne pouvez plus décrocher.
Le problème, c'est qu'on s'est pris de sympathie pour certains personnages et la fin en n'est que plus douloureuse. Et là, on comprend : Balzac nous a mené par le bout du nez pour nous dépeindre l'horreur d'un meurtre prémédité, avec tout ce que l'âme humaine peut avoir de noirceur et de calcul. Les portraits des affreux est magnifique de précision et de profondeur. L'émotion est au rendez-vous, on souffre à la place de ce pauvre Schmucke.
Un roman difficile, exigeant mais une révélation de subtilité!
Commenter  J’apprécie          392
Ah les salauds...!
Tous, ils s'y mettent tous sur le dos de ce pauvre cousin Pons, pauvre de fortune dont le peu qu'il a eu aura été consacré à sa passion des objets d'art patiemment accumulés, et pauvre aussi de complexion et de rouerie face à l'ensemble de son entourage qui chacun à sa manière ourdira contre lui pour le spolier de son trésor : la famille qui l'avait rejeté, son horrible concierge, notaires et avocats véreux, tous plus avides et laids les uns que les autres.
Seule déchirante lumière dans ce cloaque, le brave Schmucke, son indéfectible ami, qui sera le seul à pleurer sur la dépouille du cousin Pons et que les vautours dépouilleront à son tour.
Une magnifique tranche de comédie humaine que nous offre là le grand Balzac, et pas des plus reluisantes!
Commenter  J’apprécie          340
Le cousin Pons est "le parent pauvre" de la cousine Bette. Là où le premier est profondément bon, la deuxième incarne la méchanceté et le vice. Il faut avoir lu ces deux romans pour bien saisir l'intérêt de cette section de la Comédie Humaine.
Pons fait partie d'une famille qui le méprise et qui ne voit en lui qu'un pique-assiette aussi indésirable que peut l'être un rat dans un garde-manger.
Moqué et humilié, il n'en devient pas moins intéressant lorsqu'on s'aperçoit que son héritage pourrait représenter une véritable fortune.
Seul Schmucke est un ami qui n'en veut pas à son argent et qui dépérit à mesure que Pons souffre.
C'est un roman coup de poing que nous offre ici Balzac en présentant des personnages hantés par l'avidité et le vice.
Pons est un Père Goriot sans enfant qui croit en l'amour des siens et en la bonté de ceux qui l'entourent. Encore une illusion perdue dans l'oeuvre De Balzac.
Commenter  J’apprécie          266
La lecture du cousin Pons ,est une lecture qui remonte à très loin dans le temps ,
Je dois dire aussi que sa lecture m ' a un peu ennuyé vu l 'insistance de
l 'auteur sur pas mal de détails ,En fait il est trop chargé de détails,
Ce que j ' ai retenu de ce récit est que le sieur Pons a une riche collection ,Mais
le sait-il ? Pons est un fin gourmet ,IL ;à se faire inviter ,de temps à autre ,C 'est
un pique-assiette ,Les gens qui sont autour de lui ne s ' embarrassent pas de
de l ' humilier de temps à autre et surtout sa famille fraichement anoblie et devenue riche .Cette famille qui voit un de ses proches de très haut comme
s 'il s 'agissait d ' une "vermine". Mais le jour où il tombe malade et se trouve
à l 'article de la mort ,ce monde accourt et entoure le bon et pauvre Pons .
Ces gens ce qui les intéresse n ' est Pons lui-meme mais sa riche collection .
Chacun veut s ' emparer du fameux butin !
Ce livre de De Balzac nous décrit une société cupide,sans scrupules ,avide de tout et qui perdu son ame ,a perdu le sens de l ' humain !
Triste fin de Pons mais on est touché et ému par l ' amitié qui liait Schumck à Pons .
Commenter  J’apprécie          170
« le cousin Pons » est une oeuvre tiré des « scènes de la vie parisienne » section « parents pauvres ». Ce livre va de pair avec la « cousine Bette ; l'un est bon et l'autre mauvais. Pons et sont amis sont pauvres, ils ne rêvent que d'un bon repas. Pourquoi pas chez sa riche famille anoblit depuis peu. Celle-là, hélas ne l'aime pas lui et sa collection d'objets. Jusqu'au jours ou tout bascule, la précieuse collection vaut chère. La bonté une fois de plus sera écrasée par l'envie et la cupidité. Ce livre typiquement Balzacien est un chef d'oeuvre de petits détails et dénote une fine observation et connaissance du monde.
Commenter  J’apprécie          160
En 1844, l'histoire de deux hommes vivant ensemble dans le même appartement, quartier du marais, dont l'héroïne est une collection de tableaux et autres objets d'art, une lecture qui promet d'être originale.
Si la promesse est tenue pendant le premier tiers du livre, lorsque l'on quitte le cousin Pons pour s'intéresser à d'autres personnages, les trop nombreuses digressions perdent le lecteur dont l'attention n'est captée de nouveau qu'à la toute fin du livre.
Commenter  J’apprécie          120
Le cousin Pons est un homme célibataire, vivant en colocation avec son meilleur ami Schmucke, tous deux musiciens pour un théâtre de boulevard. Vivant d'un revenu modeste, il assouvit sa gourmandise grâce aux nombreuses invitations auprès de sa famille éloignée. Jusqu'au jour où une cousine par alliance et sa fille l'humilient. L'homme en tombe malade.
Et alors que l'homme meurt à petit feu, incidemment son entourage et sa famille réalisent que Pons est beaucoup plus riche qu'il n'y parait. Car toute sa vie durant, il a collectionné des oeuvres d'art, constituant un véritable petit musée chez lui grâce à de modestes achats. Mais l'homme avait du flair et la collection se révèle d'une grande valeur.
Ainsi la concierge, le voisin brocanteur, un collectionneur juif, le médecin du quartier et son ami de lycée, un avocat véreux vont-ils manoeuvrer pour récupérer une partie du magot. Sans oublier que la famille est également intéressée. Seul son compagnon de route voit partir son ami avec tristesse (Balzac évoque-t-il ici l'homosexualité, sans la citer ?).

Ici Balzac décrit avec une certaine jubilation ces différents intervenants (la plupart de milieux modestes, ce qui est rare chez lui) intriguer autour d'un cadavre toujours vivant ! Pas un ne rattrape l'autre et c'est à celui qui arnaque l'autre le plus légalement possible. Malgré quelques longueurs et stéréotypes, le cousin Pons révèle la sombre vision De Balzac sur l'espèce humaine, car ici toutes les classes sociales sont concernées et finalement seul l'étranger gardera ici sa dignité, sans pour autant être vraiment sympathique. La noirceur balzacienne dans toute sa splendeur.
Commenter  J’apprécie          111
Vous vous souvenez de la Cousine Bette ? Cette vieille chouette qui suintait la malveillance par tous les pores de la peau (j'ai longtemps cru que ce mot était féminin mais je n'avais pas regardé d'assez près, c'est bien masculin). Eh bien le cousin Pons, c'est tout le contraire : il est l'illustration parfaite du proverbe « Trop bon, trop confiant »
Sylvain Pons est un musicien qui a eu son heure de gloire sous l'Empire. Physiquement, ce n'est pas compliqué, imaginez le père Goriot, (du roman éponyme), le Père Séchard (dans les « Illusions perdues ») ou encore le Père Grandet (dans « Eugénie Grandet »), un vieillard sec et maigre, vêtu d'un éternel manteau « spencer ». Homme simple et naïf, il a amassé au cours de sa carrière une collection de grande valeur, composée d'objets précieux et de tableaux de maître. Son principal défaut est la gourmandise, il ne résiste pas au plaisir de se faire inviter chez les gens pour déguster un bon repas. Invité chez la famille du président Camusot (qui est son cousin), il est tourné en dérision par la présidente, qui lui en veut d'autant plus qu'elle rend Pons responsable de l'échec du mariage de Cécile, sa fille. Miné par le chagrin, Pons tombe malade et ne peut plus quitter son lit. Il est la proie de tous ceux qui, autour du lui, ont appris l'existence et surtout la valeur de la collection. Pons n'a qu'un seul ami, musicien comme lui, c'est l'allemand Schmucke, malheureusement c'est un second Pons, aussi doux et naïf et en plus particulièrement discret. Au chevet du vieillard, les Camusot, la concierge, le docteur, l'avocat et une nuée d'intrigants se livrent une bataille féroce. Avant de mourir, Pons réussit à léguer sa collection à Schmucke, mais celui-ci se fait dépouiller par un usurier pour une bouchée de pain.
« le cousin Pons » est l'exact miroir de « La Cousine Bette » : Bette, personnage maléfique, envoyait ses flèches autour d'elle sur toute une série de victimes. Pons, lui fait figure de Saint Sébastien, et reçoit les projectiles d'une série d'archers archi-malfaisants. Et Pons est aussi bon que Bette est mauvaise.
Le cousin Pons fait partie, chez Balzac, des héros « martyrs » : comme le Père Goriot, Pierrette, dans le roman éponyme (1840), ou l'abbé Birotteau (dans « le Curé de tours »), ce sont des personnages que leur bon coeur a voué à l'appétit de féroce prédateurs, d'autant plus tragique que le drame se situe dans leur propre famille ou leur univers proche.
« le Cousin Pons » comme « La Cousine Bette », est un roman de la cruauté : la cupidité de la famille de Pons rejoint celle de la concierge, du docteur, de l'avocat et du collectionneur : devant la bassesse, le vice et l'envie, les classes sociales sont abolies : tous égaux devant le crime.
Enfin, on peut considérer également « le Cousin Pons » comme un roman de la solitude. Pons et son double Schmucke sont deux personnages que leur caractère « trop bon » a marginalisés. Chacun commence comme il peut : Pons par la gourmandise, qui lui permet de garder avec la société, et par son « musée » où il peut à son aise s'évader ; Schmucke par la musique, et un sens très aigu de l'amitié…
Le diptyque « le Cousin Pons » et « La cousine Bette » est une oeuvre majeure De Balzac. Complémentaires l'un de l'autre, les deux romans doivent être lus en continuité, comme pour avoir deux points de vue divergents sur les « Parents Pauvres » au sein de la « Comédie humaine ».
Illustration supplémentaire, s'il en fallait, du génie De Balzac.
Commenter  J’apprécie          110
Au moment de la sortie de ce livre "Le cousin Pons", Balzac est au sommet de son art en tant qu'écrivain réussi. Il décrit ici avec beaucoup de délicatesse la vie de cousin Pons.

Le roman s'ouvre sur la scène d'un homme âgé marchant sur le boulevard des Italiens à Paris. Il est osseux, sec, usé et démodé. Cet homme, c'est Sylvain Pons.

Ce monsieur est un musicien qui a gagné une bourse pour étudier la musique en Italie. Là-bas il a découvert la bonne nourriture et à son retour à Paris, il a eu quelques années de succès dans son art musical.
Dépensier par nature, il devient rapidement le pique-assiette de la famille. Au fil des années les membres de sa famille n'en peuvent plus et décident de le chasser. C'est à ce moment là que les angoisses commencent pour Sylvain.

Balzac utilise avec beaucoup de description les relations sociales et familiales de l'époque. de plus, la relation que chacun des personnages a avec l'argent est également digne de considération.

L'auteur a réussi à retenir mon haleine avec peu d'action. C'est une lecture très agréable à lire avec une histoire crédible et une touche d'humour .
J'ai trouvé au même titre le scénario captivant et bien construit et une relecture est envisageable.
Commenter  J’apprécie          100




Lecteurs (1309) Voir plus



Quiz Voir plus

Connaissez-vous La Peau de Chagrin de Balzac ?

Comment se comme le personnage principal du roman ?

Valentin de Lavallière
Raphaël de Valentin
Raphaël de Vautrin
Ferdinand de Lesseps

10 questions
1298 lecteurs ont répondu
Thème : La Peau de chagrin de Honoré de BalzacCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..