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Critique de claudine42


Félix de Vandenesse, un jeune aristocrate, a vécu une enfance et une adolescence des plus difficiles: né après un frère, qui a pris toute l'affection dont était capable la mère, et une soeur, il n'y a plus de place à prendre dans le coeur maternel. Aussi, passe-t-il son temps entre rêveries et sarcasmes, entre désir d'être aimé et les tristes pensions où la famille l'envoie étudier.

Une morne existence scande ses jours gris jusqu'au jour où, lors d'un bal, donné en l'honneur du duc d'Angoulême, à Tours, il rencontre une femme qui le subjugue au point de lui faire perdre toute mesure: il lui baise avec passion les épaules... ce qui fait rougir et fuir la belle dame. Qui est cette céleste inconnue? Un concours de circonstance heureux, amène Félix à séjourner à Frapesle, chez les Chessel, amis de sa mère, où il rencontre enfin celle qui l'enchante depuis le fameux bal.
Commence alors une douce, longue et romantique histoire d'amour platonique, entre Félix, à peine sorti de l'adolescence, et Henriette de Mortsauf. Chaque jour voit grandir l'attachement, quasi maternel, de ces deux êtres malmenés par la vie: Félix, englué dans une enfance solitaire et triste, et Henriette, mariée très jeune à un homme déjà vieux, mère de deux enfants souffreteux, épouse d'un hypocondriaque persécuteur et égoïste. La vallée de l'Indre devient le cadre idyllique d'un amour éthéré au creux duquel deux amants vertueux épousent leurs souffrances, leurs peurs et leurs espérances: les vergers, les bois et les landes offrent mille et un bouquets au fil des saisons, messagers délicats d'un lien amoureux des plus purs (d'ailleurs, Mme de Mortsauf ne tient-elle pas à considérer Félix comme son enfant, afin de pouvoir l'aimer sans offenser son serment d'épouse!), le parc et les allées somptueuses ombragées, les lieux de tendres confidences et de mains maintes fois baisées avec passion. Cependant, la belle harmonie s'avère n'être pas éternelle...

'ai aimé la construction intéressante du roman: une longue lettre de Félix à une femme qu'il aime, Nathalie de Manerville, dont la réponse est d'une savoureuse ironie, Balzac montre qu'il a un grand humour et peu d'illusions sur la nature humaine.


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