Citations sur Sur Catherine de Médicis (31)
Il est certain que les historiens sont des menteurs privilégiés qui prêtent leurs plumes aux croyances populaires, absolument comme la plupart des journaux d’aujourd’hui n’expriment que les opinions de leurs lecteurs.
-- Abdiquez ou régnez, dit Albert de Gondi à l'oreille de la reine mère Catherine de Médicis qui restait pensive.
Une terrible expression de rage intérieure passa sur le beau visage d'ivoire de la reine qui n'avait pas encore quarante ans et qui vivait depuis vingt-six ans sans aucun pouvoir à la cour de France, elle qui, depuis son arrivée, y voulut jouer le premier rôle. Cette épouvantable phrase sortit de ses lèvres dans la langue de Dante :
-- Rien tant que ce fils [ François II ] vivra ! sa petite femme [ Marie Stuart ] l'ensorcelle, ajouta-t-elle après une pause.
Braves gens, dit la reine Catherine en entrant, nous venons, le roi [ Charles IX ] mon fils et moi, signer le contrat de mariage du fils à notre pelletier mais c'est à la condition qu'il restera catholique. Il faut être catholique pour entrer au parlement, il faut être catholique pour posséder une terre qui relève de la couronne, il faut être catholique pour s'asseoir à la table du roi.
-- Nous sommes tous catholiques ici ? dit le petit roi en jetant des yeux assez fiers sur toute l'assemblée.
Les idées ne poussent qu'arrosées avec du sang !
NDL : Élan, exclamation de Calvin.
A droite, chez les Catholiques, je trouve les Guise qui me menacent ; à gauche, les Calvinistes ne me pardonneront jamais la mort de mon pauvre père Coligny ; enfin, devant moi, j'ai ma mère...
NDL : parole de Charles IX à Marie Touchet, sa maîtresse.
Ma mère est cause de tout le mal ici. Dans trois mois, je serais ou mort, ou roi de fait.
NDL : Charles IX, 24 ans, au maréchal de Tavannes.
-- Eh ! bien, dit Chaudieu au moment où le jeune Lecamus acheva sa phrase, ce batelier est La Renaudie, et voici monseigneur le prince de Condé, ajouta-t-il en montrant le petit bossu.
Louis XI vint trop tôt, Richelieu vint trop tard.
Catherine inventa ce jeu de bascule politique imité depuis par tous les princes qui se trouvèrent dans une situation analogue, en opposant tour à tour les Calvinistes aux Guise, et les Guise aux Calvinistes. Après avoir opposé ces deux religions l'une à l'autre, au cœur de la nation, Catherine opposa ses fils, le duc d'Anjou [ futur Henri III ] à Charles IX.
Deux hommes se glissèrent lestement le long des murailles de la rue de l'Autruche. Ces deux hommes étaient le roi Charles IX et le comte de Solern.
NDL : Comment a-t-il pu être traumatisé par sa mère, lui, un roi, pour en avoir encore peur à 24 ans ?