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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Mazette, ça c'est de l'intrigue!
Après avoir lu la biographie de Fouché par Stefan Zweig, qui cite à plusieurs reprises les mots De Balzac sur le bonhomme dans "Une ténébreuse affaire", j'avais envie de voir en situation la rouerie machiavélique que Fouché a la réputation de mettre en oeuvre dans la conduite des affaires de l'Etat.
Le moins qu'on puisse dire est que j'ai été servie ! Doubles rôles, espions, police et contre-police, billard à trois bandes, le fond de l'affaire est si tortueux que je serais bien en peine de la résumer. L'histoire se suit pourtant très bien, et sur un rythme trépidant qui fait que l'on ne s'ennuie pas une seconde malgré sa complexité.
Mais ce qui ressort surtout de ce grand roman historique, c'est le visage brouillé d'une France arrivée à une page déterminante de son histoire où l'on sent, Napoléon n'étant pas encore pleinement assis sur son trône, que tout peut basculer entre royalistes et républicains, et que dans cette instabilité seuls des hommes d'une envergure hors normes pouvaient tenir la barre. Impressionnant!
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L'action se situe pendant le Consulat et le début de l'Empire. Elle s'inspire de faits réels, un complot visant à remplacer Bonaparte s'il revenait vaincu de la campagne d'Italie.
Faisant intervenir quelques personnages historiques tels Talleyrand et Fouché, le roman met surtout en scène des personnages fictifs, nobles fidèles à la royauté : les jumeaux de Simeuse, dont les parents ont été exécutés, la famille d'Hauteserre, et surtout Laurence de Cinq Cygne, ou gens de maison prêts à tous les sacrifices pour les familles qu'ils servent, tel Michu.
Émigrés les frères Simeuse et d'Hauteserre sont revenus en France, pour participer à un attentat contre Napoléon. Mais l'attentat étant découvert, Laurence de Cinq Cygne les fait prévenir et les cache, battant en brèche Corentin et Peyrade, deux policiers qui n'oublieront pas cette humiliation.
Plus tard les jeunes nobles se résoudront à demander leur amnistie à Bonaparte mais se retrouvent victimes d'une machination, l'enlèvement du Sénateur Malin, ourdi en haut lieu, et dont ils ne savent rien.
Un des thèmes est le choix entre s'adapter aux évènements contraires à nos idées et désirs et sans y adhérer tâcher de vivre le moins mal possible (dans l'ensemble la vieille génération dans ce roman) ou rester inflexiblement fidèle et risquer de perdre la vie (les jeunes).
Il y a de nombreux rebondissements dans cet ouvrage, certainement plus facile à lire du vivant De Balzac où des allusions à des évènements ou des personnages trouvaient sans doute plus de résonance qu'ils n'en ont trouvé chez moi. A cette réserve près un excellent roman.


Challenge 19ème siècle
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Nous sommes en 1803. Bonaparte n'est pas encore tout à fait empereur mais cela ne saurait tarder et fait grincer des dents les partisans de la royauté.
En Champagne, le garde-chasse Michu est traité comme un paria par toute la population des environs. Il passe pour un rustre violent. Cependant, à l'occasion de la fameuse ténébreuse affaire, il va gagner la considération de la très noble mademoiselle de Cinq-Cygne.
Peut-on en dire plus sans gâcher la lecture de ceux qui ne connaissent pas encore ce roman?

Je ne m'attendais certes pas à cela en entamant Une ténébreuse affaire, quelques semaines après avoir lu La duchesse de Langeais. Nous sommes bien loin des histoires de coeur de la jolie coquette.
Balzac a signé là une oeuvre à suspense extraordinaire ! Qui diable a enlevé le sénateur? Et pourquoi?
S'il faut soulever un point négatif, je dirais qu'il est parfois difficile de se repérer dans les personnages et les faits rapportés par l'auteur quant au contexte historique. Si les lecteurs contemporains avaient probablement bien en tête les évènements auxquels il est fait référence, ce n'est plus notre cas aujourd'hui, à moins d'être vraiment très au point sur l'histoire de France.
On finit toutefois toujours par s'y retrouver plus ou moins et à saisir les tenants et les aboutissants des complots. Parce qu'il s'agit bien de complots... Que de mystère ! J'ai adoré !

Challenge XIXème siècle 2021
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Ténébreuse, en effet mais très éclairante.

Honoré de Balzac, auteur dont je commence à mesurer l'ampleur de son oeuvre, nous propose ici un roman historique sous le Consulat, puis l'Empire et terminant avec la Restauration. A cette époque les conspiration sont très nombreuses contre Napoléon tel que l'attentat de la rue Saint-Nicaise. Une famille est donc mêlé dans une affaire de conspiration où les intérêts politiques corrompent la Justice.

J'aime beaucoup cette époque, et j'aime beaucoup Napoléon je le reconnais. du coup j'ai pu m'instruire grâce à ce livre. En effet Balzac fait un véritable travail d'historien. Il cherche, il furete, il fouille pour arriver à une oeuvre très riche en histoire malgré quelques inadvertances.

Au delà de ce travail, le récit est rondement lié, qui donne une lecture très sérieuse mais au final un grand plaisir ! Encore ravi De Balzac.
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Remarquable intrigue aux accents "dumasiens" avec rebondissements et caractères bien trempés. Foisonnant, parfois des lourdeurs caractéristiques de l'écriture du XIXème mais le ressenti final du livre reste très positif: un moment de littérature!
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Si le roman policier est bien « un récit consacré avant tout à la découverte méthodique et graduelle, par des moyens rationnels, des circonstances exactes d'un événement mystérieux », selon la définition d'un spécialiste (Régis Messac), alors "Une ténébreuse affaire" De Balzac relève bien du genre, dans l'un de ses variants, le roman policier sans meurtre ("a detective novel without a murder"). On peut même dire qu'il l'inaugure.

Ténébreuse, c'est le moins que l'on puisse dire de l'affaire qu'il évoque. Taine prétendait qu'il fallait être magistrat pour lire le roman. le philosophe Alain est plus rassurant : « lorsqu'on le lit d'abord sans comprendre ce qu'il s'y trouve à comprendre, comme il m'est arrivé, eh bien, même alors, la perception de l'ensemble est juste » (Avec Balzac). Il ajoute en avoir parlé avec Paul Valéry qui lui a confié avoir éprouvé à sa lecture, en 1933, "le choc du grand art".

Aujourd'hui, le lecteur investigateur trouvera la pelote démêlée dans l'article de Wikipédia consacré à l'affaire. Reste à savoir ce qui peut encore séduire le lecteur d'aujourd'hui ?

Peut-être une sorte de style cinématographique. Dans la (trop) longue première partie, il y a les portraits. Les uns après les autres, les protagonistes entrent dans le champ, un peu comme dans celui d'une caméra, avec tous les détails de leur costume, qui permet de ne rien ignorer de la mode du temps et de la condition sociale du personnage. Car chez Balzac, l'habit fait le moine, autant que ses rentes. Fasciné par les théories du médecin allemand Franz Joseph Gall et du théologien suisse Johann Caspar Lavater, Balzac est un adepte de la physiognomonie. Certaines de ses notations annoncent Lombroso, comme le portrait de Michu avec sa carabine : " le cou, court et gros, tentait le couperet de la Loi". Ses personnages évoquent autant ceux croqués par son contemporain Daumier, que des acteurs de westerns : à chaque description on entend comme une petite musique lancinante, à la Sergio Leone. C'est que les accessoires, détaillés avec complaisance, dessinent en creux le caractère. Au-delà de l'imbroglio, comme dans les films d'action, il y a les bons et les méchants, chamarrés en conséquence. Laurence, Comtesse de Cinq-Cygne se donne des airs d'héroïne, amazone à cheval, maniant les armes et cravachant le fourbe Corentin. On voit bien, dans le rôle, la Sophie Marceau du film "La fille de Dartagnan" ou de "Chouans !" -d'après le roman du même Balzac-. On retrouve un peu, mais presque un demi-siècle plus tard, l'atmosphère des aventures de Nicolas le Floch, telles qu'aimait les narrer Jean-François Parot. L'étonnant est que le roman n'ait pas inspiré autre chose qu'un téléfilm en 1975.
L'amateur de scrabble se réjouira de collectionner, comme dans tout roman De Balzac, les mots rares, comme les beaux coquillages de la plage : mirliflor, Ménichmes, aîtres, poucettes... qui appellent au secours un bon dictionnaire et démontrent qu'on a jamais fini d'apprendre sa propre langue !
Le bonapartiste s'émerveillera de la rencontre au sommet entre Laurence de Cinq-Cygne et Napoléon, à Iéna. Dans l'instant décisif, en un échange digne de la prose des Antimémoires, le grand homme qui, selon Hegel, "assis sur un cheval, s'étend sur le monde et le domine" déclare : « On doit mourir pour les lois de son pays, comme on meurt ici pour sa gloire ». Grandeur ou cynisme ? À chacun d'en juger. Mais pour la mise en scène, la réussite est certaine. Pauvre Fabrice qui n'a rien vu de Waterloo ! le lecteur d'aujourd'hui est là au cinéma, dans une superproduction ! Dans son Journal inédit, le philosophe Alain compare ce roman De Balzac à celui de Joseph Conrad : le frère de la Côte, qui met en scène le capitaine Vincent et l'illustre Nelson, à la manière de la rencontre d'Iéna, avec "cette liaison entre les scènes d'histoire et les passions secrètes".
Le juriste, dont parlait Taine, se régalera de son côté à voir fonctionner la complexe procédure pénale d'avant le code de 1808, mélangeant le tribunal criminel du code de brumaire an IV et la cour spéciale de la loi du 18 pluviôse an IX. Les précautions procédurales n'empêchent pas la corruption des juges, taraudés par l'avancement : Lescheneau, directeur du jury de Troyes est nommé procureur général en Italie, ce qui ne lui portera pas bonheur. le juge de paix Pigoult devient président du tribunal d'Arcis. Pour Balzac, qui n'a jamais été progressiste -c'est peu de le dire-, il y a comme une jubilation à suivre la course folle de la procédure, nostalgique du costume judiciaire, du crucifix en salle d'audience et du huis-clos ! Au passage, on admire le portrait de Fouché "génie purement ministériel, essentiellement gouvernemental".
L'historien admirera l'art de l'auteur pour faire émerger quelques traits saillants de la période : la conquête funambulesque du pouvoir par un Bonaparte en équilibre instable sur le fil fragile de ses victoires militaires. On croit reconnaître, dans l'adulation du vainqueur de Marengo et de tant d'autres inscriptions sur l'Arc de Triomphe, l'enthousiasme des supporters d'une équipe gagnante dans un tournoi international. Mais au premier échec, l'entraineur serait remercié ! le roman fait bien apparaître, en toile de fond, le ressort essentiel de la Révolution français que fut la vente des biens décrétés "nationaux". Malin, qui s'est approprié la terre de Gondreville, est l'illustration du dévoiement d'une opération de redistribution qui se voulait vertueuse. Les Simeuses et les Hauteserre, comme les Chouans, n'y voient qu'une spoliation, justifiant tous les complots. Balzac est toujours à son affaire pour mettre en scène la confrontation des intérêts.

Le curieux trouvera enfin matière à réflexion dans la préface, souvent négligée par les éditions modernes, car un peu longue et embarrassée. Elle dit pourtant beaucoup de la méthode De Balzac, qui consiste à transposer un fait vrai. On dirait aujourd'hui, moins élégamment, qu'il fictionnalise le fait divers. Une littérature en quête d'enquête... Car son roman est l'histoire d'une affaire aujourd'hui oubliée, concernant Clément de Ris. Elle avait fait quelque bruit en 1800, et résonné longtemps après, durant le XIXe siècle. Pour Balzac, cette affaire incroyable méritait une transposition romanesque, précisément parce que "le vrai n'était pas probable". Dans sa préface, Balzac analyse une seule de ses sources, sans les livrer toutes. Une autre, plus tardive, lui a inspiré la figure des jumeaux Marie-Paul et Paul-Marie de Simeuse : c'est la condamnation à mort des frères César et Constantin Faucher, les "jumeaux de la Réole", fusillés sur décision d'un conseil de guerre le 27 septembre 1815, à l'époque de la terreur blanche à Bordeaux. La funeste mésaventure de ces deux inséparables, devenus tous les deux généraux au début de la Révolution, fusillés pour n'avoir pas été assez prompt à acclamer le retour du Roi à la Restauration, vient assaisonner l'affaire Clément de Ris pour mieux brouiller les pistes.

Il y a donc beaucoup d'autres fils à tirer que ceux qui enserrent la ténébreuse affaire et le lecteur curieux trouvera de nombreuses portes dérobées ouvrant sur l'autres aventures...
Lien : https://diacritiques.blogspo..
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Quel plaisir de retrouver la plume De Balzac dans un roman court et passionnant ! C'est un bout d'histoire qu'on (re)découvre là, embarqué en plein consulat, suivant un complot royaliste et sa tentative de démantèlement... Et de s'apercevoir pour le lecteur qu'il n'y pas besoin d'inventer pour faire un bon polar ! Il suffit de plonger dans l'histoire de France, et notamment cette période sombre post-Révolution française.
Comme toujours on se laisse guider par les descriptions presque cinématographiques de notre cher Balzac ! Un régal.
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J'ai étudié ce livre en classe de 3ème, c'est à dire il y a une trentaine d'années... J'ai le souvenir de m'être intéressée au personnage de Laurence, fragile d'apparence mais au caractère bien trempé et ne pouvant choisir son amoureux parmi 2 jumeaux. J'ai eu beaucoup plus de difficultés à suivre l'intrigue historique et policière mais c'était déjà mon point faible en lecture et ça le reste hélas. Ayant un peu progressé en Histoire depuis, j'espère trouver le temps de le relire un jour afin de voir si mes goûts ont évolué.
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Une Ténébreuse Affaire, Honoré de Balzac
Voici ma re-connexion avec Balzac, dont j'avais lu les classiques (Grandet, Goriot, Chabert) au temps du collège, il y a des années lumière.
J'ai choisi, je pense, un de ses livres les plus difficiles avec cette Ténébreuse Affaire.
J'avoue être presque passé à côté car c'est une lecture complexe, en tout cas, avec un niveau auquel je ne m'attendais pas. Mais sans que ce soit un rendez-vous manqué pour autant.
L'action se déroule lors d'une des périodes les plus ambiguës de l'histoire de France, c'est à dire les années post Révolution où trois partis s'entremêlent et se déchirent. Royalistes, Jacobins et Bonapartistes.
A Arcis-sur-Aube, en Champagne, le fermier-régisseur et jacobin Michu protège les biens des anciens maîtres, les Simeuse, de noble extraction et émigrés après l'exécution de Louis XVI. Quand les neveux Simeuse regagnent clandestinement la France, Michu les cache et les préserve des représailles du préfet de Police Fouché. Ils s'y allient aux frères de Hauteserre, autre famille royaliste de ces même contrées et proche des Simeuse. Ensemble, ils ourdissent un complot contre Bonaparte, qui doit aboutir à un attentat sur la personne de celui qui n'est pas encore l'Empereur. le tout est financé et soutenu par la noblesse émigrée à l'étranger...
Fouché dépêche deux de ses meilleurs policiers parisiens, Corentin et Peyrade, afin de déjouer ce complot.
Ils finiront tous au tribunal et j'arrête ici mon résumé... car ce serait un condensé d'une intrigue déjà très imbriquée de politique, de manigances politiciennes de la part de l'âme corrompue et vénale qu'est Joseph Fouché... , donc plutôt difficile à démêler et je ne veux pas être assommant avec ma chronique.
J'évoquerai quand même brièvement ce merveilleux personnage qu'est Laurence de Hauteserre, ardente royaliste qui brave l'autorité républicaine venue fustiger les spectres royalistes en Champagne. Elle a vu sa famille rudoyée et tourmentée en 93 et elle entretient une haine tenace à l'égard des tourmenteurs . Elle est jolie, a le verbe facile, c'est un de ces caractères dont le romantisme du XIXe est si prodigue. Elle finit par céder à l'admiration pour Bonaparte, victorieux à Iéna, bataille à laquelle Laurence assiste.
Balzac lui-même semble tiraillé entre les camps royalistes et bonapartistes (donc jacobins par héritance). Plutôt royaliste par conviction, Balzac ne peut empêcher sa passion pour le personnage Bonaparte, ô combien Balzacien car pétri d'un destin, et quel destin.
Voilà, cette lecture fut un petit combat car elle ne laisse même pas une demie page de répit entre le style riche De Balzac, l'intrigue politique et historique, les nombreux personnages.
Mais je sais qu''il s'agit d'un des plus exigeants De Balzac, donc ma poursuite avec l'auteur sera plus aisée.
En conclusion, je cite cette phrase de Michu, dite au policier Corentin : « J'aimerais mieux avoir cent fois le cou coupé, si l'on pouvait couper cent fois le cou d'un homme, que de me trouver d'intelligence avec un drôle tel que toi ». Une phrase comme un couperet.
En relisant ma chronique, non seulement je pense avoir lu un Balzac très difficile, mais, là, c'est une certitude. Mais sublime.
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Un polar historique, écrit au scalpel, et qui ne ressemble en rien aux bouquins du genre. Il n'y a d'ailleurs pas d'enquêteur, uniquement des conspirateurs et des accusateurs. On ne sait s'il s'agit de l'histoire romancée ou un récit qui reflète la réalité historique.

Certains en parlent comme du premier polar français. Je n'en sais rien et ne suis pas une grande lectrice de ce genre. Mais là c'est Balzac, avec des personnages portant haut leur honneur au détriment de leur vie, durant une époque bancale entre le Consulat et l'Empire.

En bref c'est l'histoire d'un complot politique qui se déroule en province avec des acteurs majeurs de l'Histoire en arrière-plan, comme Fouché, Talleyrand, et Napoléon. Et avec le talent de l'auteur nous naviguons aussi dans les moeurs et préjugés de l'époque, notamment sur la justice.
« Les moeurs sont souvent plus cruelles que les lois. Les moeurs c'est les hommes ; mais la loi c'est la raison d'un pays. Les moeurs qui n'ont pas souvent de raison l'emportent sur la loi »
Ce qu'il nous décrit de la justice est toujours d'actualité quand le procès se fait dans la presse et les cafés.

J'adore Balzac. Les faits se déroulent durant une époque qui nous semble lointaine, et un peu obscure puisque la Révolution n'avait pas fini de s'enraciner dans l'esprit français. Mais l'auteur a un tel talent pour décrire les caractères, qu'il nous les rend palpables. Il nous dépeint les sentiments les plus vils comme les plus beaux de la nature humaine avec des images qui restent vivaces dans nos esprits.

Nous ne sommes en rien un lecteur omniscient ce qui rend la lecture passionnante dans cette affaire indéchiffrable au premier abord. Nous évoluons dans le noir et nous sommes plongé dans les passions radicales d'une époque peu éloignée de la Révolution où l'on coupait les têtes comme l'on débitait du petit bois. « Il faut avoir cent fois raison pour ne pas voir tort »
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