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Encore une maladresse de facteur !
Force m'est de constater que cela ne date pas d'hier et que la privatisation de la Poste n'est donc pas seule en cause.
Étude de Femme est une nouvelle (du format de celles qu'aurait pu écrire Guy de Maupassant) faisant intervenir l'incontournable Eugène de Rastignac (voir, entre autre, le Père Goriot) aux moments de sa jeunesse alors qu'il s'épanche dans une lettre à sa maîtresse, Delphine de Nucingen, la fille de Goriot.
Le problème, c'est que l'épître en question, va atterrir non pas chez Madame de Nucingen mais chez la très pieuse, trop droite, tellement prude et si fidèle Madame de Listomère (voir par exemple le Curé de Tours).
Laquelle dame, comme on pouvait s'y attendre, prend tous les traits d'une femme offensée par cette déclaration impertinente.
Mais, de vous à moi, l'est-elle tant que cela, offensée ?...
Voici donc une petite nouvelle fort sympathique, sans prétention aucune, mais agréable à lire, du moins c'est mon avis, fort peu étudié, un parmi tant d'autres, c'est-à-dire bien peu de chose.
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Nouvelle très très courte que j'ai bien appréciée. On retrouve, là encore, Eugène de Rastignac, à ses débuts cette fois, avis aux fans...
Lue en quelques minutes, parfait pour une petite pause Balzacienne.
https://beq.ebooksgratuits.com/balzac/Balzac_09_Etude_de_femme.pdf
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" Etude de femme" est une nouvelle courte et bien brève de
Balzac . Dans celle-ci l'auteur nous montre ce que peut être la psychologie de la femme en générale. Dans le cas de cette
nouvelle, la femme dont il s' agit est La Marquise de Listomère . Cette dernière a une grande idée d' elle-même .
Elle passe pour être vertueuse, fidèle, dévote :une femme de principes quoi . Au cours d' une soirée , elle danse avec le jeune et fringant baron , Eugène de Rastignac . Ce dernier sera est un des personnages clés du roman , le Père Goriot .
Le lendemain et après avoir bien dormi , Eugène écrit deux lettres . l'' une est remise à La Marquise de Listomère .Cette dernière prend la missive et la lit devant sa servante . Cette lettre est une lettre d' amour , un amour enflammé qui la surprend grandement . Sa décision est instantanée : elle interdit sa porte à Eugène .Quatre jours plus tard ,le baron ayant constaté la méprise commise car la lettre remise était pour une autre femme et non pas à La Marquise , est venu pour s ' excuser de l' étourderie commise .Il est renvoyé par la servante mais
à cet instant précis arrive le Marquis qui invite le baron
à entrer . L' étourdi et lunatique Eugène parvient à donner quelques explications à La Marquise et lui apprendra , en fin de compte que cette lettre été adressée à une autre femme qui est sa maîtresse , Madame de Nucigen .Mais ces excuses affligèrent La Marquise : cette dernière fut déçue de ne pas être , elle , la vraie destinatrice de la lettre. Depuis ce jour , La Marquise resta chez elle en invoquant une gastrite .
Mais est-ce vraiment la gastrite qui est la cause de ce
trouble ?
Cette lecture laisse le lecteur que je suis un peu perplexe sur cette attitude et comment la comprendre ?
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Un malentendu autour d'une lettre naît entre une femme vertueuse (encore une!) et un jeune homme étourdi.

Là encore, l'auteur nous propose un portrait de femme du monde et sur sa (réelle ou supposée) vertu. Je dois dire que le sujet finit par lasser, j'ai l'impression que ce que j'ai lu De Balzac dans ces deux premiers tomes ne tourne qu'autour de ce sujet ou presque.

La nouvelle étant très courte, les personnages sont assez peu développés, mais comme le récit tient plus de l'anecdote mondaine qu'autre chose, ça n'est pas vraiment gênant. Comme la précédente, elle peut être un bon point d'entrée pour découvrir Balzac et son style, si vous appréhendez de vous lancer dans un long roman.

A noter qu'on rencontre ici Rastignac, personnage principal du Père Goriot.

Lecture intéressante, mais peu marquante.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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La paix du ménage: "– Monsieur, j'accepte ce diamant avec d'autant moins de scrupule qu'il m'appartient... ... ...
... ... ..; Monsieur de Soulanges le prit dernièrement sur ma toilette et me dit l'avoir perdu.
– Vous êtes dans l'erreur, madame, dit Martial d'un air piqué, je le tiens de madame de Vaudremont.
– Précisément, répliqua-t-elle en souriant. Mon mari m'a emprunté cette bague, la lui a donnée, elle vous en a fait présent, ma bague a voyagé, voilà tout. Cette bague me dira peut-être tout ce que j'ignore, et m'apprendra le secret de toujours plaire. Monsieur, reprit-elle, si elle n'eût pas été à moi, soyez sûr que je ne me serais pas hasardée à la payer si cher, car une jeune femme est, dit-on, en péril près de vous. Mais, tenez, ajouta-t-elle en faisant jouer un ressort caché sous la pierre, les cheveux de monsieur de Soulanges y sont encore."

Le merveilleux personnage dans ce livre est la baque! Elle a connu un voyage circulaire comme courent souvent les scènes d'adultères; Comme elle a été pomme de discorde dans le couple Soulanges comme elle sera aussi le mobile de réconciliation après avoir parcourant de main en main Madame Soulanges qui l'offre à son mari, celui-ci l'offre à sa maîtresse, celle-ci l'offre à son amant, et celui-ci l'offre à madame Soulanges sans savoir que la bague lui appartient !
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Décidément les nouvellesDe Balzac sont toujours savoureuses même lorsqu'elles sont extrêmement courtes comme celle-ci. Etude de femme fait à peine vingt pages mais ça n'empêche pas qu'elle soit à la fois vive et dynamique.
Le narrateur c'est Horace Bianchon, le jeune médecin qu'on avait croisé notamment dans le père Goriot ou La peau de chagrin, ici il va nous raconter l'énorme bourde commise par son ami Eugène de Rastignac. Ce dernier rédige une lettre d'amour à une femme mais l'envoie par inadvertance à une autre femme et se trouve à deux doigts de ruiner sa réputation. Les premières pages dans lesquelles Balzac nous fait le portrait de cette comtesse, archétype de la restauration, était particulièrement tranchantes et très plaisantes à lire.
J'ai adoré retrouver Eugène pour qui j'avais eu un coup de coeur dans le père Goriot, on le retrouve ici tout aussi nonchalant et séducteur qu'on l'avait laissé. Horace nous raconte la courte histoire de cette méprise dont il fut le témoin avec une pointe d'humour et sa personnalité sympathique qu'on avait pu aussi voir chez lui.
Bref, Balzac sait faire long comme il sait faire court et c'est toujours un délice.
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J'ai lu avec plaisir cette courte nouvelle, n'excédant pas une dizaine de pages, De Balzac, qui ne m'a pas semblé apporter tant de nouveauté, maintenant que je deviens familière de son univers, et de sa théorie sur le mariage.

La marquise de Listomère est une jeune femme à la fois vertueuse, suivant les préceptes de son directeur de conscience - ah ! comprendre encore aujourd'hui ce que pouvait être un directeur de conscience, et lire "faire maigre" comme respecter le Carême et non "avoir l'air" maigre sur son compte Insta... autres temps, autres moeurs ! - et mondaine, très appréciée dans les salons pour son élégance et sa retenue. Elle a épousé un député visant la pairie (personnage encore familier de la galerie De Balzac), qui ne dénote jamais, reste imperturbable et modéré. On peut supposer, à la voir éconduire le moindre soupirant avec une indifférence glaciale, que sa vertu est effectivement à toute épreuve. À moins qu'en grande coquette elle ne thésaurise sa réputation pour satisfaire ses envies plus tard ? Après tout, qu'est-ce que 7 ans à jouer ce rôle pour ensuite pouvoir jeter son bonnet par-dessus les moulins ? Ce Balzac tout de même, qui voit le Mal chez toutes les femmes...

Quoiqu'il en soit, notre marquise sera extrêmement surprise de recevoir une lettre à elle adressée par le jeune Eugène de Rastignac, beau jeune homme entrevu dans un salon, et qui l'a peut-être infimement troublée. Ce dernier ayant voulu écrire à Delphine de Nucingen, saura-t-il se tirer avec tact de ce mauvais pas et malheureux quiproquo ? Fera-t-il au passage chanceler le coeur et la vertu de la marquise de Listomère ?

N'en attendons pas trop non plus en termes d'intrigue, Balzac écrivait là une esquisse amusante pour le Magazine des modes ; on découvre toutefois avec un certain plaisir la généalogie de la Comédie humaine se dessiner sous nos yeux, puisqu'on trouve dans ce court texte diverses figures récurrentes, comme Rastignac et Mme de Nucingen (fille du vieux Père Goriot), Mme de Mortsauf (Le Lys dans la vallée) est évoquée également. L'auteur a toutefois le temps d'invoquer Stendhal et sa théorie de la cristallisation - ne laissons pas un amoureux ou une amoureuse seul(e) avec lui(elle)-même commencer à se faire des idées sur l'objet de son attirance...

Si la nouvelle ne manque pas d'intérêt par sa construction et son sens, j'ai parfois trouvé son ironie trop évidente, comme des clins d'oeil un rien appuyés, de même que le recours à un narrateur à la première personne, ami de Rastignac, dont le statut n'est pas vraiment évident, m'a semblé un peu faible - tout comme la chute de la nouvelle.
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Dans Étude de femme, Balzac utilise la maladresse de facteur (bonne formule que j'emprunte à un autre Babélien) comme moyen d'analyse, ici de la femme.

À travers le portrait saisissant de Madame de Listomère, Balzac détricote ses subtilités de langage, révélant ses aspirations secrètes, ses tourments et ses désirs inavoués. Dans cette scène sociale d'une justesse enthousiasmante, les implacable conventions sociales, les hypocrisies et les faux-semblants qui gouvernent cette société bien-pensante sont mis en lumière.

C'est une nouvelle succincte, mais l'auteur nous invite encore une fois à plonger dans un monde où chaque geste, chaque regard est chargé de significations cachées, où l'amour et le pouvoir se disputent la primauté.

J'ai bien apprécié cette nouvelle, qui est aussi pour nous lecteur de la Comédie une première introduction à ce cher Rastignac.
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[Livre audio lu par Thierry Frémont]

J'aime bien Balzac quand il est acide, quand il décortique les moeurs et les caractères de sa plume d'entomologiste. Ces études sont assez méchantes envers les femmes, mais si bien tournées que la pique est pardonnée et qu'on sourit. Je regrette toujours, quand je lis du Balzac, de ne pas tout saisir du contexte de l'époque et des allusions. le plaisir est quand même ici entier. La première étude est ironique, l'auteur se joue des apparences de la vertu. La seconde tient du conte cruel. Thierry Frémont, vif, alerte, fait montre d'une grande habileté dans l'interprétation des voix. Il nous amène le texte sur un plateau d'une poigne ferme.
Lien : http://versautrechose.fr/blo..
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Mme la marquise de Listomere est l'une des épouses les plus vertueuses du monde parisien . Sa rencontre avec Eugène de Rastignac est le point de départ d'une intrigue assez surprenante …
Une lettre d'amour, un jeune homme avide de conquêtes , une femme mariée qui aimerait plaire encore…
Et puis, toute vérité n'est pas bonne à dire !
J'ai aimé comme toujours les portraits des personnages et surtout la chute de cette nouvelle assez amusante !
« Un point c'est tout. »
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