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Citations sur Je reste ici (61)

Anche Erich andava all’osteria ad ascoltare la radio e mi riferiva che il duce faceva sempre più proclami trionfalistici, segno che le cose giravano male.
(Erich aussi allait écouter à l’auberge la radio et me rapportait que le Duce faisait de plus en plus de proclamations victorieuses, signe que les choses allaient mal)
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Un jour que je cherchais à lui faire apprendre une poésie, je pensai que si on ne me l'avait pas fait haïr aussi viscéralement, c' était une belle langue, l'italien . À la lire, elle me paraissait chanter.
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Je me levais à la nuit avec Erich, lui préparais une soupe au lait et, quand il en avait besoin, l'aidais à traire les bêtes, à distribuer le foin. Me lever de bonne heure ne me pesait pas. Une fois seule, je me préparais une autre tasse de café d'orge, puis rejoignais les enfant. Le curé m'avait attribué une cabane à outils, derrière la boucherie. Désormais je n'avais plus que trois élèves. Les fascistes avaient effectué de nouvelles perquisitions dans la vallée, arrêté et frappé d'amendes d'autres instituteurs. Seuls les prêtres parvenaient encore à enseigner l'allemand grâce au prétexte du catéchisme.

Une fois la classe terminée, j'allais déjeuner chez mes parents. Je restais un moment chez eux ou rentrais et me mettais à lire. Ma ne supportait pas que je perde du temps de la sorte. Lorsqu'elle me voyait, penchée sur un volume, elle disait dans des marmonnements que j'emporterais mes livres en enfer et me chargeait des besognes domestiques, sans cesser de répéter que je devais apprendre à coudre pour le jour où j'aurais des enfants.
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Je pensais, pour ma part, qu'il n'y avait pas de plus grand savoir que les mots, en particulier pour une femme. Événements, histoires, rêveries, il importait d'en être affamé et de les conserver pour les moments où la vie s'obscurcit ou se dépouille.
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«  Le chagrin est désormais un vertige .Quelque chose à la fois de familier et de clandestin, qu’on n’évoque jamais. Au cours des années suivantes , les rares fois où il nous arrivera d’oublier les mots de cette lettre, nous partirons à ta recherche , bien conscients cependant d’obéir solitairement à un espoir qui ne nous anime même plus .... »
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Il n'y a qu'une seule direction possible, comme disait Ma : aller de l'avant. Sinon Dieu nous aurait fait des yeux sur le côté. Comme aux poissons.
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La seule façon d'aller de l'avant consiste sans doute à se transformer, à refuser l'immobilité. Certains jours, je le regrette, mais ça a toujours été comme ça.

J'éprouve soudain le besoin de me débarrasser des choses. De les brûler, de les arracher, de les écarter.
C'est ainsi, je le crois, que j'éloigne la folie.
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Je l'écoutais, incapable de répliquer. Je ne trouvais pas de mots pour le réconforter.
- Dans ce cas, prenons les enfants et allons-nous-en.
- Non ! hurlait-il.

- Pourquoi rester si nous devons un jour être privés de notre travail, de notre langue, de notre village ?
[Leur région est italianisée de force, les emplois sont de plus en plus réservés aux personnes qui parlent italien, et le village, Curon, est menacé par un barrage]

- Parce que c'est ici que je suis né, Trina. C'est ici que sont nés mon père et ma mère, c'est ici que tu es née et que sont nés mes enfants.
Si nous partons, les fascistes auront gagné.
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Le traité de Saint-Germain-en-Laye (1919) ayant repoussé la frontière italienne jusqu'au col du Brenner, l'Autriche fut amputée du Tyrol du Sud. En 1922, durant la "marche sur Bolzano", le maire germanophone, Julius Perathoner, fut contraint de quitter ses fonctions.
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Il mourut seulement de fatigue. La fatigue que te donnent les autres, que nous nous donnons à nous-mêmes, que nous donnent nos idées. Il n'avait plus ses bêtes, sa terre était submergée, il n'était plus un paysan, il n'habitait plus son village. Il n'était plus rien de ce qu'il voulait être et la vie, quand tu cesses de la reconnaître, elle te fatigue vite. Même Dieu ne te suffit pas.
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