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EAN : 9782859207960
138 pages
Le Castor Astral (11/06/2009)
3.8/5   5 notes
Résumé :
« En donnant ce titre à cet ensemble de poèmes, j’ai désiré marquer la violence à laquelle nous convie une existence vouée à la mort, mais aussi aux révélations d’un accord avec le monde et les autres : un équilibre instable entre centre et absence, qui part des profondeurs du corps, de ses organes si souvent méconnus. “Énergumène” est proche d’“énergie” et d’“organique”, mais avec une nuance d’excès qui traduit l’aspect singulier et parfois brutal de cet engagement... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Marie-Claire Bancquart dit la difficulté de vivre, la menace de la mort. Elle dit la fragilité, la vulnérabilité de la vie à travers les plus petites choses, dans lesquelles se loge pourtant le monde tout entier et qui révèlent sa beauté, sa saveur. Présente à son corps, les pieds sur terre, elle semble se raccrocher à la matérialité des choses et du vivant : un morceau de savon, un fruit, une pierre, un insecte, une fleur, une table. Elle apprend humblement à « vivre avec le provisoire », à « [multiplier] le présent ».

Le plus beau texte est pour moi « Mais les oiseaux entendent ». Déambulant dans Paris, la poétesse regarde les passants, leurs corps, ces « rois gris » pourtant capables d'aimer et de rêver. Tout, les choses et les êtres font enfin corps, partagent le même royaume. Les autres sont invités.
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Des poèmes ancrés dans le corps, socle récurrent de l'écriture poétique de Marie-Claire Bancquart; des poèmes qui clament un refus, une résistance, une révolte -contre la mort notamment- mais célèbrent aussi l'amour, la vie, les mots, dans une tension forte entre désarroi et ouverture au monde.
Jaillissent à la lecture de ce recueil un tempo rapide, une vigueur battante qui communiquent de l'énergie, nous confrontant certes au vide, à l'absence, à l'énigme mais aussi à la saveur du monde et des choses, à une ouverture consentie aux autres et à l'extérieur.


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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
VOYAGEUR

Territoires furtifs du voyage 
avec leurs reflets sur les vitres du compartiment 
les mots du voisin d'une fois, le lac entrevu
le petit garçon à ses devoirs dans une fenêtre éclatante.

Vignette au fond des yeux qui disparaît
revient
intermittente
pour se projeter sur l'écran de nos derniers murs.

Nous mourons — tout s'efface
le monde
l'instant
le vide même.

L'ampoule
sans abat-jour
dans un trou de notre mémoire
projette un ancien petit garçon étonné.

Vient la nuit massive.
C'était donc pour cela, les roues, la pluie oblique sur le train ?
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Une traversée de tendresse
près d'un autre corps

une amitié secrète
pour la phrase d'un inconnu

un sourire.

Coups de bonheur.

Marques heureuses

sur la peau de la vie.
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Ça couine dans vos os.



Ça couine dans vos os.


Seuls les oiseaux discernent
ce cri à l'intérieur des hommes
qui vont et viennent gravement

et croient se faufiler indemnes
dans les inconnues de la vie.

Vous ne savez pas que vous êtes
des papiers à rumeurs
chuchotantes en filigrane.

Mais les oiseaux, mais les oiseaux entendent
négations,
sortilèges
énergie.
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Les lattes du parquet



Les lattes du parquet
si diverses
courbes et veines :
il y eut un temps pour la croissance
pour l'arbre abattu, la découpe,
l'assemblage, la cire.

Désormais très peu songent à une forêt
ou à l'odeur des menuiseries alentour
quand ils marchent sur ces lattes avec leurs soucis
ou qu'ils vont, pieds nus, vers l'amour, le voyage
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Tu remues, tu fais la pimpante ?



Tu remues, tu fais la pimpante ?
–Tu glisses parmi les années
qui doucement te rongent.

Mais parfois emportée par le désir
tu parcours une contre-histoire.

Tu suscites désir à la saignée d'un bras
que tu embrasses.
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Video de Marie-Claire Bancquart (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Marie-Claire Bancquart
Une compilation des émissions « Poésie sur parole », par André Velter, diffusées du 30 septembre au 5 octobre 1991. Invitée : la poétesse en personne. Lecture : Maud Rayer et Francine Berger.
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