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EAN : 9781250179456
360 pages
St Martin's press (03/10/2017)

Note moyenne : /5 (sur 0 notes)
Résumé :
There are those who still hold out hope that this president can be prevailed upon to listen to reason and curb his erratic behaviour. Our professional experience would suggest otherwise. We collectively warn that anyone as mentally unstable as this man simply should not be entrusted with the life-and-death powers of the presidency.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
LE CAS DANGEREUX DE DONALD TRUMP : 27 psychiatres et experts de santé mentale évaluent le président
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Probablement que pour un (bon) psychiatre très peu de gens sont "normaux". Mais il ne doit pas y avoir beaucoup de gens sur qui 27 psychiatres sont d'accord pour manifester, par écrit, leur sérieuse inquiétude quant à la santé mentale de Donald Trump. Je sais bien qu'aux grandes portes battent les grands vents, comme dit le proverbe, mais quelqu'un qui dans sa controverse avec son homologue nord-coréen se vante que son "bouton atomique" est plus grand que celui de son adversaire, me fait froncer les sourcils ! Un peu comme un môme qui déclare à son pote que son père est plus fort que le sien. Qu'un président US s'exprime dans de tels termes, me coupe la chique (pour le dire comme lui l'aurait dit). Quoi qu'il en soit, ses boutades et "bons mots", qu'ils lancent à tout bout de champ, rappellent évidemment ses nombreux passages comme animateur (médiocre à ce qu'il parait) à la télé et servent souvent à "amuser" la galerie pour détourner l'attention des vrais problèmes.
N'empêche que ses contradictions, mensonges et déclarations intempestives à propos de n'importe quoi ne vont pas dans le sens de ce qu'on pourrait attendre d'un homme à la tête d'une telle nation.

Dans l'introduction de l'ouvrage, Bandy X. Lee, l'auteure, prof. à l'université de Yale, conseillère de l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) et spécialiste des questions de la violence, se pose la question si des experts ont le droit de juger une personnalité politique ? En fait, une question de déontologie, qui eu égard aux lois américaines, n'est pour nous pas très relevante. Pourquoi ces experts en santé mentale ne pourraient-ils pas prendre position, lorsqu'ils estiment que, pour la société, le silence n'est plus une option ? Ils l'ont bien fait du temps du fiston Bush contre certains abus dans l'interrogation des prisonniers à Guantánamo et ailleurs ... et avec succès.

L'attitude de Trump, ses déclarations et tweets, ne sont pas purement une question de tactique. Pour cela, il le fait trop systématiquement, trop lamentablement et souvent sans que cela lui apporte le moindre avantage, bien au contraire. Il est donc évident qu'il faut chercher ailleurs une explication et une telle explication ne peut être liée qu'à la personnalité même du personnage. Dans son cas, les 27 psychiatres qui ont soumis un rapport, reproduit dans l'ouvrage, plus beaucoup d'autres (1740) qui, ne l'ont pas fait craignant des retombées, semblent tous d'accord pour conclure que le président est affecté de ce qui est connu sous le nom de "trouble de la personnalité narcissique" - en Anglais "Narcissistic Personality Disorder" ou NPD.
Craig Malkin de l'université d'Harvard, une autorité en matière de narcissisme et auteur de "Rethinking Narcissism", considéré comme l'oeuvre standard de ce trouble, nous explique que le narcissisme est une question de degrés, allant de 0 à 10. L'idéal se situe entre 4 et 6, en dessous et au-dessus se posent des problèmes. Trump, dont il a étudié, avec son équipe, les déclarations et tweets, arrive à 9 et, depuis son élection, s'approche de 10 (page 57).

Quelles sont les caractéristiques et dangers d'un NPD à la Trump ?

Philip Zimbardo de l'universite de Stanford et ex-président de la société américaine de psychologie, et Rosemary Sword, spécialiste du trouble de stress post-traumatique (TSPT), distinguent les aspects suivants :
- la conviction d'être mieux que les autres ("I'm a really smart person" )
- phantasmer à propos de pouvoir, succès et beauté (sa belle coiffure par exemple, dont il est très fier)
- exagération de ses talents et réussites ("I alone can fix it")
- s'attendre constamment à des louanges et compliments
- manque de reconnaissance des sentiments des autres (ou absence d'empathie)
- abuser des autres (en un an 34 % de son équipe a été renouvelée, contre 6 % pour Obama - source le Monde)
- dédain pour les autres que l'on considère inférieurs (ses amabilités à l'encontre d'Hillary Clinton)
- jaloux du succès des autres et persuadé que tout le monde est jaloux de vous
- être facilement blessé et rejeté (incapacité d'accepter d'autres opinions et critiques)
- se fixer des buts irréalistes (plein emploi et un système de régime maladies, avec un minimum de frais pour les compagnies d'assurance)
- s'afficher comme un dur (vis-à-vis de Kim Jong-un de la Corée du Nord)
- intimider les autres ("bullying") (la poignée de main ridicule qu'il réserve à ses homologues et autres VIPs ou son refus de serrer la main, comme avec Angela Merkel à Washington, l'an dernier).

Trump a, au cours de sa campagne présidentielle et depuis qu'il est à la Maison-Blanche, donné suffisamment d'exemples de toutes ces caractéristiques. Auxquelles s'ajoutent sa manie d'attaquer les autres (politiciens démocrates, certains présidents latino-américains . ..), de changer tout à coup complètement d'opinion (après maints compliments à l'adresse du directeur du FBI, James Comey, brusquement il le renvoie), mentir envers et contre tout (je n'ai pas utilisé les termes "shit holes" (trou du cul) en parlant d'Haïti et de quelques autres pays, or plusieurs témoins confirment qu'il a utilisé l'expression plusieurs fois durant la réunion, il y a une bonne semaine,), sa misogynie ( tout le monde se souvient de sa délicate phrase "quand vous êtes une star, vous pouvez faire n'importe quoi", comme - à propos des femmes - "grab 'em by the pussy" - les prendre par la chatte), ses propos racistes (qualifiant les Mexicains de violeurs et les Arabes de terroristes) etc.

Bien entendu, ces caractéristiques sont d'importance inégale, mais leur accumulation n'a rien de rassurant. Ce qui nous amène au point suivant et cardinal : est-ce que le NPD de Trump cause des raisons d'inquiétude pour la paix et la vie humaine ?

Même si je ne peux m'imaginer une guerre, et à plus forte raison un conflit nucléaire, dans l'immédiat, sa controverse avec la Corée du Nord est effrayante, et même Poutine, pas exactement un apôtre de paix, l'a incité à un verbiage modérateur. Sans être pessimiste, il ne faut tout de même pas oublier que personne ne voulait vraiment la guerre en 1914 et qu'en 1938 premier Neville Chamberlain d'Angleterre trouvait que "Herr Hitler n'est pas un gentleman"...mais "it is peace for our time." Trump prône l'isolationnisme pour son pays, mais ne peut s'empêcher de semer la zizanie à l'étranger : son immixtion à Cuba, sa déclaration à propos de Jérusalem, ses relations tendues avec l'Iran, son mur avec le Mexique etc. ne constitue pas une situation de guerre, comme son prédécesseur brillant avec l'invasion de l'Irak, mais ne sont guère favorables à une préservation de la paix. de même que ses déclarations contradictoires sur l'OTAN doivent angoisser les petits États baltes à côté de leur grand voisin, après les événements en Crimée.

Mais nous n'en sommes pas encore là. Ce qui est, en revanche, déjà une réalité de l'effet-Trump est la division profonde et croissante à l'intérieur des États-Unis, ainsi qu'une radicalisation notoire des moeurs. Ce phénomène s'est d'abord manifesté dans les écoles, où les enfants d'une autre couleur ont été traités de tous les noms - dans le vocabulaire vulgaire type de leur président - puis agressés physiquement, pour ensuite se répandre parmi les adultes sur des questions religieuses et raciales. Et Trump bénéficie actuellement d'une situation économique relativement favorable. Qu'est-ce qui se produira si une crise économique devrait intervenir ou si le "shutdown" (fermeture de services administratifs), prononcée hier, devrait s'éterniser ?

Je signale en passant la parution en Français du livre de Michael Wolff "Fire and Fury : inside the Trump White House" chez Robert Laffont, le 22 février prochain. Un livre tant critique au Donald, que celui-ci a essayé d'en empêcher la publication. de nombreux extraits en ont été publiés dans les journaux et magazines, qui illustrent l'inaptitude de Trump à présider. Un ouvrage qui va dans le même sens que que celui des psys, mais avec beaucoup moins de rigueur et davantage de fantaisie.

Si j'avais encore des doutes sur les capacités du Donald, il y a quelques jours, ce livre les a définitivement entériné : l'homme n'est pas capable d'assumer les responsabilités et charges qui incombent au détenteur du "job" de l'homme le plus puissant du monde, à cause de son profil mental.
Personnellement, j'espère qu'au congrès et sénat une majorité puisse être trouvée rapidement qui le destitue, comme avant lui Richard Nixon.

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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
" Narcissisme pathologique et politique : un mélange mortel. "

Jugement de Dr. Craig Malkin (Ph.D.) sur Donald Trump

(page v)
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