La différence, l'infirmité ne font pas bon ménage avec les humains. le regard rest terrible. Les sous entendus sont dévastateurs. Augustin, malgré son jeune âge, a déjà bu sa coupe de souffrance jusqu'à la lie. Il ne connait que rejet, insultes, mépris, indifférence et désamour depuis son premier cri qui scella son entrée dans le monde. Et quel entrée! Il est né bossu, d'un père disparu et d'une mère au coeur sec. Que lui réserve la vie? Comment vit-il avec ses concitoyens?
Le chemin que parcourt Augustin pour aller à la ville moudre son blé dur, semble semé d'embûches. de rencontres hasardeuses et philosophiques. le paysage qui l'entoure renvoie à des temps immémoriaux. Ce chemin et cette ville lui permettent de grandir. de cheminer intérieurement au gré des rencontres. Il connaissait déjà la nature humaine. Il apprend à connaitre l'injustice qu'elle peut engendrer. A faire connaissance avec les aleas du destin. Les limites du Bien et du Mal. Un enfant bossu n'est-il pas l'oeuvre du diable? Augustin deviendra t-il la conscience d'un monde en perdition?
Le fils des cieux est une longue fuite en avant. Une fuite sans fin. Face à l'humain et à sa suffisance. Face à la stigmatisation. Face au déni d'une humanité, d'une enfance tuées dans l'oeuf. Finalement, l'humains a t-il une conscience? Un proverbe antillais dit "plus tu portes des haillons, plus le chien s'y accrochera". La guigne attire la guigne. La misère appelle la misère. Augustin, malgré lui, portera le fardeau de l'humain. de l'inhumain. Il est le fils des cieux. de quels cieux?
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