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EAN : 9782919285198
180 pages
Editions Antidata (15/11/2017)
3.83/5   6 notes
Résumé :
Qu’elles soient des refuges ou des pièges, les 14 cabanes présentes dans ce recueil ont en commun de constituer des trappes spatio-temporelles : par un étrange paradoxe, ces bâtisses primitives et fragiles ont le pouvoir de métamorphoser un contexte, voire de l’abolir complètement, pour transporter ailleurs. Des passés révolus y demeurent vivants, ou au contraire s’évanouissent sans laisser de trace.
On y mène une existence parallèle, parfois même on y chang... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
J'ai pourtant l'habitude des recueils de nouvelles. Je le sais que, comme d'habitude, les différents textes peuvent être d'un niveau inégal. Mais j'ai cependant été un peu déçu par ce livre....

J'ai malheureusement trouvé que la majorité des nouvelles présentées ici étaient, hummmm comment dire... plate.
Sur plusieurs d'entre elles, il ne se passe pas grand chose. Ça m'a fait penser aux scènes dans les films qui n'apportent rien à l'histoire dont on se moque complètement.

C'est dommage, car chaque texte commence plutôt fort. Tous les auteurs réunis ici arrivent à nous accrocher en quelques lignes, mais ça retombe au bout de seulement quelques paragraphes. J'ai en tête, par exemple, la nouvelle 'Les Bains de mers' où j'ai adoré le passage se déroulant pendant la première guerre mondiale, mais par contre avoir moins apprécié la suite de l'histoire. Idem avec 'Un oubli' qui semble commencer comme un polar, mais qui change de style rapidement.

Il y a quand même de bonnes choses dans ce livre. Déjà, comme nous l'indique son titre, les cabanes sont vraiment au coeur des différentes histoires. Et ce n'est pas simple d'écrire sur une habitation, un espace de stockage ou bien encore un refuge.
L'avantage également des recueils de nouvelles, c'est que l'on navigue entre plusieurs genres. On passe de l'humour à l'horreur, en passant par une mini pièce de théâtre grâce à la nouvelle 'Perché' que j'ai particulier aimé.

Bref, grâce à ces très court textes (pas plus de 20 pages par nouvelles), on picore ces Petit ailleurs, très bien écrit certes, mais où on s'ennuie un peu quelques fois.
Pour une lecture rapide et sans prise de tête.

Je termine en remerciant les Editions Antidata pour cet envoi (maison que je ne connaissais pas et dont cette lecture m'incite à en découvrir d'autre) ainsi que Babelio pour l'organisation de ces fabuleuses Masse Critique.
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Avant tout, je précise que si j'ai pu lire cette chouette anthologie, c'est encore une fois grâce à Babelio et ses opérations Masse Critique, et donc pour celle-ci les éditions Antidata, que je remercie grandement.

Une anthologie sur le thème des cabanes : un thème qui déjà me plaît bien, et qui est aussi assez vaste et diversement interprétable tout en posant un cadre bien délimité, pour donner un bon recueil avec un peu de tout - des ambiances, des styles et des visions très diversifiées et toutes pertinentes.

Je ne vais pas revenir sur chaque nouvelle une par une : elles m'ont toutes plu, à leur façon, et je n'aurais pas forcément grand chose à en dire sans les déflorer, ce qui serait dommage...
Je dirais simplement que j'ai tout particulièrement fondu pour "Perché" de Guillaume Couty, un procès en cour original et bien trouvé ; pour "La Gueule du loup" de Fabien Maréchal, que je pourrais qualifier de conte moderne qui m'a beaucoup parlé et touché ; pour "La Hutte continue" de Bruno Pochesci qui continue à m'ébahir et me séduire par tous ses textes dont aucun ne m'a jamais déçue, celui-ci ne faisant pas exception avec son décor survivaliste habillé de fantastique en résonance avec bien des thèmes de la SF que j'affectionne ; pour "La linéarité affublée du masque grotesque de la relative jeunesse" de Stéphane Monnot, qui derrière ce long titre tarabiscoté cache un texte plutôt court et une histoire pas si compliquée mais très efficace et forte en symbolique ; et pour "Un petit coq rouge" de Thierry Covolo, éloge à la passion pour la musique par bien des points de vue avec un petit quelque chose de magique qui m'a parlé suavement...

Enfin, les choix maquettistes pour la présentation intérieure avant chaque nouveau texte sont un plus qui ajoute à la cohérence du thème général en fil rouge, c'est un détail important qui est souvent délicat dans tous les recueils de nouvelles que j'ai lus, et celui-ci a toute mon approbation et mon affection.

En résumé, j'ai encore vécu un très bon moment de lecture et j'espère bien l'insuffler à d'autres lecteurs qui y prendront goût tout autant !


Lien : https://www.facebook.com/tot..
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Quatorze cabanes de toutes formes et de toutes résonances pour habiter ailleurs, en petit. Un grand recueil.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2017/11/21/note-de-lecture-petit-ailleurs-collectif/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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A déguster par petites touches.
Prendre son temps.
Lire. Découvrir.
En profiter....
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Tu veux bien fermer la fenêtre? ose-t-elle demander.
Ils ont aussi un titre qui s'appelle "she's so cold" ajoute Achille, en lui faisant un clin d'oeil, toujours hilare. Tu vois, il y a un morceau des Stones pour chaque moment d'une vie.
("Un petit coq rouge" de Thierry Covolo)
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Jean-Patrick avait des rêves d’Andalousie, il disait souvent qu’un jour il y retournerait, parce que c’est le paradis sur Terre, qu’il y fait chaud même l’hiver, que le ciel est bleu et que c’en serait fini de ses mains pourries d’eczéma à cause du gel et de la crasse. Quand il revenait à la réalité sombre de notre parking souterrain et au ploc-ploc des eaux de pluie qui s’écoulaient par les fissures du bâtiment condamné, il me faisait : « Tiens ! Passe-moi ton cahier de texte, qu’on vérifie tes leçons, que je serve à quelque chose en ce bas monde ! » C’était sa lubie mes devoirs, il voulait pas que je finisse comme lui. Tous les soirs en rentrant du collège, je passais à la maison, prenais à goûter pour nous deux, et filais à vélo ou en skate au chantier. (Stéphane Monnot, « La linéarité affublée du masque grotesque de la relative jeunesse »)
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« Nous y serons en cinq minutes », dit le propriétaire en désignant la sente qui s’enfonce dans le bois, sur le côté du lodge. La forêt bourdonne. Le martèlement d’un pic-vert répond aux salutations d’un coucou. J’écrase un moustique dans mon cou.
La clairière a été dégagée sur la surface d’un terrain de basket. Des souches demeurent en lisière. Au milieu, se dresse l’Arbre. Deux bons mètres de circonférence et d’épaisses ramifications quasi-horizontales soutiennent notre ciel promis : la cabane familiale. Une échelle en descend depuis le côté d’une plateforme. Si j’étais seul, je crois bien que je serais ravi. Sarah s’approche. Lorsque nous nous sommes rencontrés, l’existence d’une biologie au-delà du périphérique parisien lui semblait moins plausible que sur une exoplanète. Maintenant, elle apprécie la maison de campagne de mes parents quand ils n’y sont pas.
« Oh, un chêne, c’est merveilleux », se pâme-t-elle, mains jointes.
– Pédonculé, s’exclame le propriétaire, et Sarah le regarde avec un air mi-inquiet, mi-scandalisé.
– C’est l’espèce, dis-je. Chêne pédonculé.
– Je sais, prétend Sarah. C’est du solide. »
Elle frappe l’écorce du plat de la main. Je rigolerais que le tronc s’écroule en un craquement glaçant, mais c’est vraiment du solide. (Fabien Maréchal, « La gueule du loup »)
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J’ai été un Indien, j’ai été un cowboy, j’ai été shérif, trappeur, chercheur d’or, ermite, aventurier, mercenaire. J’ai été Indiana Jones et j’ai été Davy Crockett. J’ai été Tarzan, j’imitais son cri à la perfection, au grand dam de mes parents, de mes frères et des voisins. J’ai été Spartacus, j’ai été Robin des bois. J’ai même été Christophe Colomb mais j’ai arrêté avant la découverte de l’Amérique : trop de responsabilités.
Dans ma chambre.
Toujours dans ma chambre.
J’ai été allergique. J’ai été asthmatique.
Ces deux activités n’ont jamais été compatibles avec une vie d’aventurier. On imagine mal Spartacus inhaler de la Ventoline avant d’entrer dans l’arène. Il est difficile de visualiser Robin des bois avec un mouchoir constamment accroché au bout du nez et Tarzan n’éternue pas à chaque printemps. (Gilles Marchand, « En homme responsable »)
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Pourquoi une cabane ? J’en sais rien moi. C’est mon psy qui sait. Il m’a fait un plan. Regardez. Y a écrit « forêt ». Au milieu, la grosse croix, c’est la cabane. Il avait l’air content de lui. Ce mec avait l’air tout le temps content de lui, c’est dingue. Même si en ce moment, je vois bien qu’il est mal. Que les meubles, il y en a de moins en moins dans son cabinet. Qu’il n’y a plus que la trace des tableaux de maître sur les murs. Tu lui pèterais les dents qu’il aurait encore l’air de sourire. Alors que je ne crois pas lui avoir jamais parlé de cabane. Je me disais que ça devait être un truc symbolique. J’étais condamné à deviner ce qu’il pouvait marmonner. Du coup, il m’a fait un plan. (Nicolas Houguet, « Transfert »)
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Vidéo de Laurent Banitz
Rencontre avec Laurent Banitz (Librairie Charybde, 10 novembre 2015).
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