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EAN : 9782253169703
792 pages
Le Livre de Poche (15/05/2013)
3.58/5   48 notes
Résumé :
Pour les humains, et les autres races à la vie brève, la galaxie est un endroit dangereux où règne une paix précaire. Un réseau de trous de ver artificiels sert à voyager entre les étoiles. Il est maintenu sous la férule de la Mercatoria, qui s’efforce de gérer les équilibres entre espèces. Par contre, pour les Habitants, ces formes de vie quasi-immortelles apparues peu après le Big bang, la seule chose qui importe, ce sont les géantes gazeuses où ils vaquent à leur... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai pas aimé ... snif ... l

C'est un univers de très grande ampleur aussi riche que le cycle de la culture .
Des états à l'échelle de galaxies entières ou bien de systèmes solaires entiers , avec des trous de vers , des extraterrestres bizarres et souvent redoutables, qu'il vaut mieux laisser tranquilles .
Des désaccords diplomatiques vrillent la tranquillité et les routines et bla bla bla ...

C'est consistant comme texte , avec des personnages bien construis et des post-humains soignés .. très étrangers .. très loin de nous , très ...
Je suis assez fan des textes longs mais là je n'ai pas encaissé ..

Je n'avais qu'une idée : Cela se termine quand ? points de suspension …
J'ai l'impression d'avoir été confronté à de l'inflation imaginative débridée et auto alimenté en boucles rétroactives . Un vrai vortex tempétueux , tellement déroutant que j'en ai perdu mon hébreu !
Ce fut une ascension à la vitesse de la lumière vers l'invraisemblable le plus débridé et pourtant j'ai les épaules larges , mais c'est mieux , je trouve quand c'est un peu vraisemblable ...

Franchement !
J'ai l'impression d'avoir exploré le bac d'une essoreuse , en pleine action , après avoir circulé au départ dans le tambour d'une machine à laver !
J'ai croisé des extraterrestres que l'auteur a voulu rendre étrangers et étranges en multipliant l'absurde et l'invraisemblable.

Ils sont de la taille d'un immeuble et ils mangent de délicieuses pâtisseries et ils massacrent leurs petits .
Ils habitent des maisons flottantes dans une géante gazeuse ...
Bref : au secours ...

Je trouve que l'on est presque en plein ridicule .
Par contre des touches humoristiques très réussies .. mais bon !

Enfin heureusement : c'est terminé !

Comme dirait le lecteur avertis : J'ai buté sur un seuil … pour rester pudique …
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J'aime autant que je déteste les bourses aux livres : d'un côté, ce sont des occasions en or pour faire le plein de livres à moindre coût (et j'en ressors bien souvent avec des cabas de course remplis à ras bord, quand ce n'était pas carrément un caddie entier), mais de l'autre, je me rends bien compte que ces prix dérisoires m'ont plus d'une fois conduit à me procurer des livres que, finalement, je n'ai pas plus envie de lire que cela. C'est ainsi que L'Algébriste, acheté sur un coup de tête car « il ne coûte que 30 centimes et c'est de la science-fiction », a végété pendant de très nombreuses années dans ma monstrueuse pile à lire, peinant à attirer mon attention : ni la couverture ni le résume ne parvenait à me convaincre de lui laisser sa chance. Il aurait pu rester encore très longtemps sur son étagère, à prendre la poussière, s'il ne m'avait pas été imposé par une participante du challenge « Lire plus pour acheter enfin » dans le cadre de mes gages 2020 (oui, je sais, j'ai du retard, mais mieux vaut tard que jamais, n'est-ce pas ?) et si une participante du challenge « Lire main dans la main » ne m'avait pas proposé une lecture commune … Et mon verdict est sans appel : je suis pour le moins perplexe, pour le mieux mitigée. le même ressenti en double-teinte que pour les bourses aux livres, en somme !

A force de ténacité technologique, les humains sont parvenus à s'arracher laborieusement à leur Terre natale et à explorer l'univers. Ils ont découvert qu'ils n'étaient pas aussi seuls qu'ils ne pouvaient bien l'imaginer : au-delà des limites de leur système solaire, des myriades d'espèces vivotent elles aussi dans leur petit coin de galaxie. Pour faciliter les échanges, les déplacements, des trous de ver artificiels ont été installés un peu partout dans l'espace. Ce réseau, contrôlé d'une main (ou d'un appendice) de maitre par la Mercatoria, subit toutefois des avarices plus ou moins dramatiques au cours des différentes guerres intergalactiques et autre conflits intersidéraux. Certains systèmes sont donc désormais isolés des autres, repliés sur eux-mêmes comme ils l'étaient avant l'expansion universelle … C'est dans un de ces systèmes que le jeune Voyant Fassin Taak est né, a grandi, et est devenu l'un des interlocuteurs privilégiés des Habitants, ces êtres millénaires et mystérieux qui logent au sein des planètes gazeuses : plus anciens que toutes les autres espèces connues et inconnues, ces « archivistes » savent tout ce qu'il y a à savoir sur tout, mais ne sont pas forcément disposés à dévoiler tout ce qu'ils savent à n'importe qui. Mais le temps presse : une armée d'invasion approche du système, et Fassin doit absolument trouver un Habitant susceptible de connaitre ce que la Mercatoria recherche, et le convaincre de lui confier cette connaissance, pour espérer survivre à ce conflit en approche …

En théorie, cela s'annonçait donc plutôt bien pour la férue de space-opera que je suis, n'est-ce pas ? Mais cela s'arrête là : en théorie seulement. Car en pratique, au bout de quelques dizaines de pages seulement, j'ai commencé à m'ennuyer mortellement : on a le sentiment de lire une interminable encyclopédie durant laquelle l'auteur nous montre pompeusement à quel point son univers est riche, construit, complexe, bigarré, fantasque, rempli d'extraterrestres tout aussi bizarres les uns que les autres. Page après page, il en rajoute une couche, comme si « on n'en avait jamais assez » : et voilà que je vous rajoute un centième paragraphe long de trois pages pour expliquer les moeurs d'une espèce qu'on ne croisera jamais au long du récit, et voici que je vous balourde encore une flopée d'informations concernant une guerre datant de plusieurs millénaires, juste pour montrer que j'ai pensé mon univers du tout début à la toute fin. Cela sonne vraiment comme une bannière déployé pour qu'on loue son imagination débordante, mais pitié ce que c'est long et lourd : vous imaginez, ingurgiter des milliards de milliards d'années en quelques pages, juste parce que l'auteur veut absolument faire l'historique de tout ce qu'il a inventé ? Non, vraiment, je n'en pouvais plus : tout ce que je voulais, c'est que cela s'arrête, qu'on en finisse, et le plus vite possible.

Malheureusement, cela dure pendant toute la première moitié du « récit ». A ce moment-là, l'auteur semble s'être soudainement souvenu qu'il était supposé écrire un roman … Alors brusquement, il nous sort une sorte de quête de derrière les fagots, quelque chose de complétement parachuté : tiens, et si je lançais ce petit gars, que j'ai présenté au début même s'il est absolument quelconque, à la recherche d'une sorte de formule magique issue des théories du complot, formule qui serait soudainement la raison pour laquelle l'autre mégalomane expansionniste voulait à tout prix ce système isolé ? Cela sort de nulle part, mais ce n'est pas grave : il faut bien lancer l'intrigue comme on peut, n'est-ce pas ? Malgré tout, j'ai accueilli cette quête avec plaisir : enfin de l'action, du mouvement, des dialogues, bref, une histoire ! Mais ma joie fut de courte durée … En effet, le problème, c'est que ça part un peu (pour ne pas dire complétement) dans tous les sens, et ça devient de plus en plus confus et désordonné au fur et à mesure que l'auteur ajoute toujours plus de rebondissements et péripéties artificielles pour prouver qu'il est aussi capable d'écrire une histoire riche. Ce n'est même plus déjanté, ce n'est même plus absurde, à ce stade : c'est juste du grand n'importe quoi. Très vite, l'auteur m'a perdu dans cette espèce de psychédélisme sans queue ni tête : complexifier, oui, d'accord, mais encore faut-il garder une certaine cohérence, une certaine intelligibilité !

Mais le pire, dans toute cette affaire … c'est bien le dernier quart, cette soi-disant « résolution de l'intrigue ». Tout ce que j'ai eu envie de hurler, c'est « non mais c'est une blague ?! ». Tout cela pour ça, c'est-à-dire absolument rien ? Cette « révélation fracassante » aurait pu être seulement frustrante au terme d'un récit convenablement bien mené, libéré de toutes ces longueurs inutiles, mais après une lecture aussi laborieuse que celle-ci, après cette espèce de simulacre de roman, elle est juste … irrespectueuse. Comme si l'auteur s'était amusé à nous appâter avec des tas de sous-intrigues qui s'entremêlent plus ou moins harmonieusement (vu qu'il n'y a rien d'harmonieux dans le récit, c'est très embrouillé), pour finalement nous lâcher nonchalamment que « finalement, je n'ai rien pour vous, je voulais juste m'amuser un petit peu à vous faire croire que j'allais vous offrir un truc croustillant ». Cette fin, ce n'est même pas un retour à la case départ – cela aurait signifié une sorte de cohérence, de linéarité – : c'est juste un vaste néant de sens. Il fallait boucler artificiellement le récit, parce qu'il faut bien poser le mot « fin » un jour ou l'autre, alors on va l'arrêter là, comme ça, avec une sorte d'aporie de la quête, et on croise les doigts pour que cela suffise. Et bien non, ça ne suffit pas, après avoir lutté aussi longtemps pour arriver à la fin du livre, j'aurai au moins espéré que cela serve à quelque chose. Mais non.

En bref, vous l'aurez bien compris, je suis particulièrement déçue par ce livre. J'ai en réalité le sentiment d'avoir perdu mon temps, et c'est d'autant plus frustrant que si l'auteur avait été plus sobre, s'il était allé à l'essentiel au lieu de se perdre dans toutes ces circonvolutions pseudo-narratives et ces imbroglios encyclopédique, il y avait vraiment de quoi offrir au lecteur un très bon récit de science-fiction. Il y avait même des éléments particulièrement intéressants, que j'aurai vraiment aimé voir plus et mieux exploités : par exemple, toute cette histoire de traque systématique et de destruction méticuleuse des intelligences artificielles (même si on n'a pas bien compris pourquoi), il y avait vraiment moyen d'en faire quelque chose, mais là, c'est juste survolé, et le seul moment où c'est évoqué, c'est pour un énième rebondissement parfaitement futile et inutile. Quel dommage ! J'ai persévéré jusqu'à la fin car je sentais qu'il y avait du potentiel derrière tout cela … mais j'ai été déçue jusqu'à la fin car l'auteur n'a pas exploité son propre potentiel. Ca ressemble bien plus à une sorte de défouloir d'écrivain qu'à un véritable roman : s'il avait envie d'écrire « du n'importe quoi » pour se détendre, je peux le comprendre, mais je ne vois vraiment pas l'intérêt d'offrir ça en pâture aux lecteurs. Un beau gâchis intergalactique, en somme ... d'ailleurs, je ne saisis toujours pas le pourquoi du titre, car nul Algébriste n'est présent.
Lien : https://lesmotsetaientlivres..
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Les histoires de civilisations galactiques ont bien changé dans la SF depuis les années 1940-50. Aux empires et fédérations dominés par l'humanité du futur ont succédé de vastes méta-civilisations dépourvues de centres, organisées en immenses réseaux, où l'homme n'occupe aucune position prépondérante, partageant l'univers social avec des espèces extraterrestres et des machines intelligentes. A la projection métaphorique des empires coloniaux et de la domination occidentale a succédé celle du monde multipolaire et "globalisé" que nous connaissons depuis bientôt une génération.

Ainsi dans ce gros roman (780 pages) du regretté Iain Banks, qui ne fait pas partie du cycle de la Culture. Ici, la méta-civilisation galactique s'appelle la Mercatoria, et c'est une anti-Culture : elle est hiérarchisée, avec des structures de pouvoir politique, économique, militaire et religieux, une histoire trouble... sans toutefois être dictatoriale, ou alors de manière ambigüe. L'idéal libertaire cher à Iain Banks est porté ici par les Habitants, une très ancienne civilisation extraterrestre qui s'est répandue dans les planètes géantes gazeuses comme Jupiter.

L'histoire est assez conventionnelle au fond, une intrigue assez basique de roman d'espionnage. C'est le décor et les personnages, très bien construits, qui lui donnent sa saveur. C'est assez proche parfois, surtout dans les moments les plus humoristiques, de l'ambiance de la BD Valérian et Laureline. le message anti-autoritaire et anti-hiérarchique est assez similaire lui aussi à celui de Christin et Mézières.

La concision n'était pas la qualité principale de notre auteur. 'L'Algébriste' aurait peut-être gagné à être un peu condensé, d'un gros quart ou d'un petit tiers. Un peu de lecture rapide ne fait pas de mal pour passer certains chapitres. Mais il y a tant de visions grandioses, de notations brillantes au fil des pages qu'on se laisse emporter par l'ouvrage.

Au final, donc, un très bon livre d'un grand de la SF britannique.
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Que dire face au grandiose ?
Pas grand chose j'en ai bien peur, mais je suis là pour essayer toutefois.
The Algebraist relate l'histoire de Fassin Taak, un homme dont la vie est dédiée à la récolte d'informations auprès des Dwellers, une espèce extra terrestre savante peuplant une géante gazeuse de son système solaire. Un jour, d'autres hommes venant d'en dehors du système, appelés les Beyonders, lancent une offensive, et Fassin doit trouver une solution pour les empêcher de détruire son monde.
Comme d'habitude avec les nouvelles de la Culture, de nombreux thèmes se mélangent : thriller politique, space opera grandiloquent, trahison, amour, recherche de vérité et jupette initiatique, il y a de tout dans ce livre pour le hisser auprès des grands de Banks.

Un petit bémol pour le début, un peu longuet, et qui présente tant de personnages qu'il est difficile de se mettre vraiment dedans, mais le livre est beaucoup plus digeste et devient véritablement prenant passé la barre des 100 pages. Un petit bijoux, mais qui en doutait venant de la saga de la Culture ?
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Et si Terry Pratchett écrivait de la science fiction?

Un humour et de la dérison tout en finesse, comme je les aime. Une lecture passionnante avec des personnages haut en couleur!

Un petit bémol cependant, l'histoire de Taine et Saluus, qui je trouve n'apporte rien ou pas assez à l'histoire générale. Je la ressens comme un besoin de ramener un peu de "normalité" au milieu de cette histoire loufoque avec les Habitants. Cette histoire aurait à mon avis mérité un livre à elle seule vu les thèmes qu'elle aborde.

La fin aurait aussi mérité une peu plus de finesse mais tout se tient, alors que demande le peuple?
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
On avait alors torturé l’homme d’une manière à la fois sauvage et routinière
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A ce qu'on dit , la maison d'automne vue du ciel , ressemble à un flocon géant gris et rose à moitié enfoncé dans de vertes collines chiffonnées .
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Il tournoyait lentement et regardait les faisceaux clignotants qui sondaient les cailloux lointains , désolés et constellés de cratères .
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Directement au-dessus de nous, un miroir géosynchrone dessinait une ligne jaune-blanc en travers du plus grand cyclone de la géante gazeuse, qui se déplaçait dans le ciel telle une meurtrissure orange-brun grosse comme mille lunes.
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Le bonheur, on pouvait trop souvent vous en priver. Et puis, la plupart du temps, il impliquait d'autres personnes. Des personnes qui exerçaient un pouvoir sur vous et qui étaient en mesure de vous retirer ce qui, justement, vous rendait heureux.
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Video de Iain M. Banks (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Iain M. Banks
Hélène Collon, c'est LA traductrice de Philippe K.Dick, qui vient d'achever la nouvelle traduction d'Ubik paru aux Éditions J'ai Lu dans la collection « Nouveaux Millénaires ».
Hélène Collon est avant tout une grande lectrice qui porte haut les couleurs de la science-fiction avec l'imagination comme horizon.Embarquement immédiat pour un cours magistral de SF !
NB : Hélène Collon a reçu le grand prix de l'imaginaire de la meilleure traduction en 1994 pour L'Homme des jeux de Iain Banks.Elle a également été lectrice à de nombreuses reprises pour le Centre national du livre, qui se fie à son regard acéré.
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