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Critique de finitysend


L'usage des armes , tout un programme ….
Un texte que l'on pourrais qualifier de : « de l'usage des armes « ou encore : du Bien et du Mal ….

D'abord , c'est rare , mais soulignons que sur la forme il est tout à fait remarquable. En effet vous avez principalement dans ce texte deux fils narratifs qui alternent .
L'un se dirige vers le futur , l'autre remonte le temps depuis le passé vers le futur .
Les deux trames se font échos et s'éclairent en ricochet sur de nombreux aspects de fond du texte ou même simplement de la forme du texte ou encore informent sur le personnage principal en premier lieu .

J'ai peu de temps pour des relectures , alors c'est avec gourmandise que j'ai réalisé une petite envie qui me taraude depuis longtemps .
J'ai relu ce roman , mais cette fois-ci , j'ai commencé par la fin … oui ….
Sachez que c'est un texte tel que vous pouvez le lire dans les deux sens , c'est étonnant ! ( et cela a du sens quelque soit le point de départ de la lecture ) , et cela souligne le caractère très travaillé de ce roman .

La Culture , est une vaste société intergalactique , centrée sur l'hédonisme de ses ressortissants . Ses citoyens sont humains , extraterrestres ( quelques-uns ) et aussi il y a les artificiels , des intelligences artificielles logées dans des machines variées ( du vaisseau au couteau à couper le pain quasiment ) .
La culture affiche notamment deux tendances comportementales claires :

- Elle souhaite se conserver . Elle est donc très vigilante à se défendre et à connaitre ses voisins , le plus souvent moins développés qu'elle-même . Souvent aussi les exigences éthiques en vigueur dans son voisinage , sont moins élevées que les valeurs éthiques de cette société vigilante et réflexive .
- Elle estime avoir vocation à s'étendre par inclusion constante des sociétés sises dans son environnement immédiat , si ces dernières sont homologables : « Culture compatible « .

Ces deux tendances de cette civilisation , débouchent sur des interventions (« légitimes ») dans les sociétés voisines . Des interventions réputées morales et justifiées ainsi que très calculées , souvent chirurgicales , mais des fois de plus grandes envergures .
La culture veut donc le bien de ses voisins … Cela débouche en pratique sur ces intervention dont la connotation éthique va donc plutôt largement de blanche à grise , voir à noire …

La fin justifie les moyens ? Sur quoi se fonde une légitimité à intervenir dans le destin d'une civilisation voisine ? et comment le faire le plus éthiquement possible ?
Plus généralement au travers de ce cycle comme de ce roman , c'est la responsabilité comportementale des vastes corps politiques qui est étudiée .

On dit des états qu'ils sont : des monstres froids . La culture est une contreproposition éthique à cet énoncé , créée dans but d'examiner la question du comment est-ce possible que les états soit par nécessité des monstres froids et calculateurs ?
Une autre façon d'envisager le problème est de savoir si ce fait est contextuel et environnemental , ou bien s'il est d'origine psychosociale et propre à l'éthologie même de l'espèce humaine .

Dans ce texte l'agent de la culture intervient sur un monde qui se nuit à lui-même violement . Cet agent , véritable variable de correction d'éthique politique , agira pour le meilleur et pour le pire .
Est-ce que cultiver la justice nourrie nécessairement l'éthique ? A vous de voir …

Je ne sais si ce cycle apporte au lecteur beaucoup de réponses même s'il en propose certaines par l'exemple .
Mais je suis certains qu'il apporte en revanche , beaucoup de questions . Ce qui n'est pas si mal et même peut-être suffisant , car finalement c'est l'essentiel non ?
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