Le ciel ici est rose vif.
Le pistolet parlait, en marrain, bien sûr, la langue de la culture.
Cela me rappelle le premier jour, quand j'ai cru que le scaphandre était mort.
Des larmes ,encore. Comment pourrais-je résister à mes sentiments ?
D'ordinaire le paysage était froid,désolé,drapé de pluie et de vent,mais ce jour là il baignait dans une chaleur brulante ;les gaz de marais empestaient l'air et de minuscules fleurs aux couleurs vives parsemaient la végétation sauvage.
Mais il faut quand même se méfier un minimum d'un vaisseau qui collectionne les flocons de neige.
Note de l'éditeur
...
Aussi peut-on légitimement considérer ce livre comme un épisode à part entière du cycle de la culture.
La Terre a déjà de quoi nourrir chacun de ses habitants, et au-delà, chaque jour ! Un fait si bouleversant au premier abord qu'on se demande pourquoi les opprimés de la planète ne se sont pas déjà dressés dans l'embrasement d'une juste fureur... Mais ils ne le font pas, infectés qu'ils sont par ce mythe de l'intérêt individuel bien compris, ou ce poison de résignation dispensé par la religion : soit ils cherchent à grimper en haut de la pyramide pour pouvoir à leur tour chier sur les autres, soit ils se sentent en toute sincérité flattés de l'attention que leur accordent leurs prétendus supérieurs en leur chiant dessus !
En fait, la caricature de cheval qui tirait la carriole n'était autre que la fameuse poétesse et scribe Abrusci, de la planète Entouscaslieutenantellen'estpassurMAcarte, qui aurait pu raconter au comparse en plein marasme toutes sortes de contes fascinants datant de l'époque où l'Empire n'avait pas procédé à la Pacification Libératrice de son monde.
"Hé, scaphandre ?"
Oui?répond-il d'un ton posé.