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3,74

sur 424 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Divorce, suicide, veuvage, dèche, déprime...

Russels Banks offre à ses lecteurs une promenade bien morose sur une palette humaine en teintes sépia. Douze nouvelles pour peindre des tranches de vie, des êtres en situations difficiles, affectivement, financièrement, et qui s'accrochent comme ils peuvent, invisibles et sans beaucoup d'espoir. Un arrêt sur image du quotidien d'une Amérique blanche ou noire, malmenée par la situation économique.

J'ai toujours du mal avec les recueils de nouvelles. C'est pour être fidèle à un auteur qui me charme toujours que j'ai entamé cette lecture, sachant d'avance que je ressentirai cette frustration d'une fiction trop courte, toujours renouvelée, et qui m'échappe instantanément.
Le livre refermé, je reconnais néanmoins mon plaisir de lectrice!

Le fil rouge de cohésion est ici le kaléidoscope de la classe moyenne, aux problèmes d'argent, de santé, de racisme, de déveines en général.
Le tout est un peu inégal: certaines histoires accrochent d'emblée, percutantes, dramatiques, humoristiques, et décalées. J'ai adoré la fierté d'un vieux Marine sans le sou (la première et ma préférée), la situation infernale et ubuesque d'une femme enfermée avec un pitbull. J'ai souri avec une veuve joyeuse.
D'autres sont à la limite de l'ennui ou du sentimentalisme. Toutes sont écrites avec concision, élégance, avec une maitrise de l'écriture pour aller à l'essentiel et portées par une analyse psychologique très fine.

Je vous laisse découvrir qui est le membre permanent de la famille et le sort que la vie lui réserve...
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Sur un air de Raymond Carver...
12 nouvelles comme 12 scènes de vie subtilement décrites. On s'y retrouve parfois. On reste surtout impressionné par le style minimaliste et elliptique de l'auteur où les non-dits en disent souvent beaucoup plus que de longs discours. 12 moments d'intimité intense.

30/01/2015
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Une découverte pour moi. Oui je l'avoue, je n'avais jamais lu d'ouvrage de Russel Banks. Et j'aime beaucoup les nouvelles. Celles-ci sont loin d'être optimistes, le gris y côtoie le noir, même si . Qui est donc le membre permanent de la famille? Que vont donc devenir ce flic à la retraite, ce mari humilié, ce serveur déprimé...Et les autres, ceux qui mentent, ceux qui souffrent, ceux qui aiment ? de courts instants de vie, mais magnifiquement mis en scène!
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Dans ces nouvelles, russell Banks montre des vies qui basculent pour des détails, des choses auxquelles ont ne pense pas.
D'un intérêt inégal, comme souvent lorsqu'il s'agit de nouvelles...et certaines dont la finalité m'a échappé.
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Ce recueil de douze nouvelles semble avoir pour fil conducteur ce qui se cache derrière les apparences ; ce moment qui fait basculer une situation vers quelque chose que l'on n'avait pas anticipé.

J'ai véritablement apprécié deux nouvelles : celle qui donne le nom au livre qui raconte ce qu'un chien peut revêtir le symbole de l'unité familiale. Touchante.

Mais aussi et surtout « Blue », l'histoire très intense d'une femme noire enfermée malgré elle dans le parking d'un concessionnaire et qui est prisonnière d'un gardien terrifiant : un pitbull. Elle est intéressante de par les travers de la société américaine qu'elle dénonce et captive par le suspense qui s'en dégage.

Je n'ai malheureusement pas été séduite par les autres nouvelles qui pour la plupart m'ont laissée dubitative avec une fin souvent ouverte (mais la « chute » m'a peut-être échappé…).

Une lecture en demi-teinte, mais dans l'ensemble plaisante malgré tout. Un bon interlude entre deux ouvrages plus difficiles.
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Russel Banks est un très bon auteur américain, plusieurs de ses romans sont très réussis et certains ont été adaptés au cinéma. Pour moi, c'est un auteur incontournable et le lire permet de se faire une très bonne idée de la société américaine contemporaine.
Ce recueil de nouvelles m'a bien plu. Les personnages appartiennent à la classe moyenne, ce sont des gens ordinaires, qui peuvent parfois nous ressembler, mais Banks parvient, grâce à son style, à les rendre attachants et intéressants. Certaines nouvelles sont originales, il s'en dégage parfois une certaine douceur et mélancolie mais aussi de l'humour.
Impossible de les résumer sans trop en dire, je ne peux que vous inciter à les découvrir par vous-même !
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Beaucoup de regrets, une dose de mélancolie et un regard acéré sur les petits maux et les grands drames qui sont l'apanage de l'espèce humaine. Voilà ce qui traverse ces douze nouvelles bien ciselées mais pas très optimistes.

Dans chacune de ces histoires, il y a une cassure. Un divorce, la retraite, un deuil, une décision que l'on regrette. Une situation nouvelle à laquelle on peine à s'adapter ou au contraire, à laquelle on s'adapte trop bien. Souvent, on se ment à soi-même. Parfois aussi aux autres. Et puis le temps passe, les regrets plombent le quotidien, la désagréable sensation s'installe que son tour est passé et qu'il est peut-être trop tard. Cruauté du destin. Comme dans "Blue", la triste histoire de Ventana qui a économisé toute sa vie pour pouvoir enfin s'acheter une voiture, synonyme de liberté et d'indépendance. Pas sûre qu'elle ait choisi le bon jour pour passer enfin à l'acte.

"Ancien Marine" dit toute la difficulté des retraités américains ; c'est l'un de mes textes préférés, avec une tension qui ne retombe pas jusqu'au dernier mot. "Un membre permanent de la famille" montre le fragile édifice que constitue une famille, susceptible de s'écrouler si l'un de ses piliers fait défaut... et le pilier n'est pas forcément celui auquel on pense.J'ai également beaucoup apprécié "Oiseaux des neiges", qui démontre que le veuvage n'est pas forcément perçu comme un malheur... mais incite à s'interroger sur la véracité de la relation qui l'a précédé durant des dizaines d'années. "Big dog" est certainement la plus cruelle sur l'observation des sentiments dans une relation d'amitié soumise aux aléas des égos de chacun. Enfin, "A la recherche de Véronica" est un savoureux clin d'oeil au métier même de l'écrivain qui n'est rien d'autre qu'un "raconteur d'histoires".

Pas simple de vivre, se dit-on en refermant ce recueil. Pas simple d'être honnête avec soi-même, de saisir les opportunités lorsqu'elles se présentent, de vivre sa vie plutôt que de la rêver. Pourtant, ne pas le faire expose à de graves désagréments. CQFD.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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En 12 nouvelles, Russel Banks fait le tour de la middle class américaine . Chaque nouvelle est une tranche de vie d'un homme ou d'une femme ordinaire, confronté à la solitude, la pauvreté, l'ennui ou aux illusions perdues.

Un homme qui a été greffé du coeur d'un autre est contacté par la veuve de celui-ci juste pour entendre battre le coeur de son mari une dernière fois, une femme qui vient de perdre son mari et qui se voit remettre les cendres d'un autre mais qui découvre avec étonnement et distance que finalement ce n'est pas plus mal ainsi, un homme qui est invité à la fête de Noël de son ex femme remariée...Tous les personnages de Banks sont sur le fil du rasoir, il suffirait de peu qu'ils basculent en marge de la société, ils oscillent sous nos yeux et jusqu'à la dernière phrase on ne sait de quel côté ils ont décidé, ou bien est ce la société qui choisit pour eux?, de glisser. Est-on réellement maître de son destin ou soumis à une sorte de fatalité? C'est aussi une reflexion sur la solitude des êtres finalement, même entourés de nombreuses personnes, ils sont seuls. Un peu comme l'ultra-moderne solitude que chante Souchon.

J'ai aimé ce livre, mais le format nouvelles ne me convient pas, je n'ai pas le temps de m'attacher aux personnages, et j'ai un peu de mal à plonger dans la nouvelle suivante, d'autant qu'elles sont assez courtes. A la fin de ma lecture, j'ai le sentiment d'avoir été emportée dans un tourbillon, trop rapide pour moi pour fixer mes impressions.
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Douze nouvelles pour un recueil fort attendu de la part d'un éminent représentant des lettres américaines : du nord de l'État de New-York en descendant jusqu'à la Floride, chroniques modernes de vies cabossées, simplement creuses ou tout à fait borderline. Parfois racontées à la première personne, parfois par un narrateur extérieur, ces petites histoires sombres disent à leur manière combien chacun vit seul et n'a rien à attendre de son prochain - surtout de bienveillant...
Lien : http://www.vivelaroseetlelil..
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Des histoires qui racontent un soldat honteux d'avoir fait la guerre, un ex-mari dont la famille ne tient à lui que par son chien, une Amérique de voitures, de snacks, de coins paumés, où la vie s'écoule sous le soleil ou dans l'hiver froid avec ce quotidien sans saveur, aseptisé.
Russell Banks sait raconter cette Amérique des paumés, des gens qui consomment et se retrouvent avec une vie vide de sens.
Ce ne sont pas ses meilleurs nouvelles, il y manque de la profondeur, de l'âpreté. C'est un peu convenu. Mais il a toujours ce don de vous embarquer dans ses histoires, dans ces vies dont on veut connaître le sens.
Une lecture parfaite entre deux romans plus exigeants.
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