Cette disparition d'April Lartimer semblait cacher bien des secrets, mais l'ensemble est très lent, le suspens quasi inexistant. En fait, l'enquête sert de prétexte à Benjamin Black pour dresser un portrait de la société irlandaise de cette époque. Et si on met de côté l'aspect « roman noir » et qu'on se laisse entraîner dans les rues de Dublin en suivant Phoebe et son père, on rencontre des personnages hétéroclites. On se réjouit de ces portraits qui prennent vie sous la plume très acérée de Black qui ne fait aucune concession, il égratigne avec plaisir cette société irlandaise étriquée qui ne laisse pas de place à la fantaisie. Et ses descriptions du Dublin des années 50 créent une atmosphère si particulière que l'on est engloutit peu à peu dans cette bruine omniprésente. Il ne faut pas chercher le frisson d'angoisse dans ce roman mais il faut plutôt se laisser envoûter par cette atmosphère et ces personnages que Blake nous peint de façon si habile et non dénuée d'humour.
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