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Critique de laetitiaflagothier


Voilà un nouvel auteur que je n'aurais sans doute pas découvert, sans Les 1001 livres qu'il faut avoir lu dans sa vie!

Et quelle découverte! John Banville et La mer où comment un auteur peint avec les mots! En effet, par le style, les mots et l'histoire, j'ai eu l'impression de rentrer dans un tableau de Léon Spilliaert ( 1881 - 1946 ). C'est cru, mélancolique et avec une intemporalité qui bannit la notion de temps tout en regroupant toutes les périodes d'une vie...

On y suit les pensées de Max Mordon, historien en art, qui utilise comme prétexte la rédaction d'une étude sur un artiste de renom, pour revenir sur les lieux de son enfance et y faire son deuil de sa femme, Anna... Pourquoi là? Pourquoi pas dans la maison où ils ont vécus?

Un retour qui fait remonter les différents passés dans un présent douloureux et aussi nourrit de questions restés ouvertes... Entre souvenirs qui semblent être comme des tâches de couleurs fixes et les corps qui vieillissent, entre ce qui reste et ce qui part, entre ce qui est chargé et encore chargé d'émotions et ce qui fait partie de la banalité de la vie, John Blanville donne à la notion de deuil une épaisseur, une réalité bien plus riche que la douleur qu'on peut y associer!

Avec sensibilité sans y perdre de justesse, il montre toute la complexité des émotions, souvenirs et vécus qui resurgissent lors de la perte d'un être chers. Tout l'intime de chacun qui s'exprime... et qui témoigne du jardin secrets que chacun d'entre nous porte en lui!
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