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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Sous le pseudo de Benjamin Black se cache John Banville. Et sous cet alias, il nous offre le premier opus des aventures du légiste alcoolique Quirke qui dissèque plus les âmes que les corps.
Mais alors que nous raconte "Les disparus de Dublin"
Nous sommes donc à Dublin dans les années 1950. Quirke, médecin légiste, découvre un soir son beau-frère assis à son bureau à la morgue. Ce dernier consultait un dossier qu'il tente de dissimuler. le lendemain, lorsque Quirke retourne à son travail, le dossier a disparu ainsi que le cadavre de la jeune femme concernée. Quirke se retrouve dans une affaire impliquant la haute société catholique de Dublin ainsi que sa famille.
Forcément ici, la bonne société ne va pas être épargnée, on va toucher du doigt ses travers. Avec Quirke un médecin légiste, veuf, misanthrope, souvent soût - bref, pas très catholique., John Banville a créé un héros que vous allez adorer.
Voilà donc un héros et un auteur à découvrir ou redécouvrir
Lien : https://collectifpolar.com/
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Whaou ! Une fois le livre refermé, on reste sonné par ce roman noir ! Un vrai brûlot pas très catholique, en effet au regard du sujet auquel il s'attaque. Bien davantage qu'un simple roman policier, Benjamin Black, pseudonyme volontaire de John Banville (dont il ne s'est jamais caché) écrit un livre bien ficelé qui démonte l'Eglise toute puissante des années 50 en Irlande et la haute société irlando-américaine. Un roman d'amours tragiques, sur fond de trafic de bébés, de meurtres, d'histoires de "famille" bien alambiquées à l'irlandaise .

Quirke est un héros attachant. Il n'est pas policier mais médecin légiste. C'est l'anti-héros par excellent. Un picoleur au grand coeur, mais un coeur blessé et pas trop fier de son passé. Un Irlandais orphelin de surcroît, comme beaucoup de gosses de sa génération. Il a épousé Délia au lieu d'épouser Sarah, la femme qui s'est finalement donné à Malachy, son faux frère, médecin des vivants, alors que lui est le médecin des morts... Pourtant il va faire ressurigir le passé pas très glorieux d'une certaine Irlande des années 50...

Au fil des pages, le lecteur croise des personnages abîmés par la vie, les femmes du peuple en particulier : cette pauvre Claire Stafford, infertile et malheureuse mère adoptive de la petite Christine au triste sort, la pauvre Moran qui finira mal également, cet abruti d'Andy Stafford qui ne sait pas consoler bébé Christine qui pleure... Et c'est justement par ce mystérieux bébé qu'est hanté tout le livre. Quirke et le lecteur sont entrainés par une spirale infernale et irrémédiable. La condition féminine en Irlande, le rôle de l'Eglise et de la haute société catholique sont étalés au grand jour et ce n'est pas joli à voir. de plus, même la justice est pourrie... alors où va-t-on ? C'est la question que l'on se pose en refermant le roman alors que Quirke remet à l'inspecteur Hackett le journal secret tenu par la Moran, témoin gênant pour la haute société : "Ca va produire beaucoup de poussière si on abat les piliers de cette société. Beaucoup de poussière, de briques et de gravats. Il serait sage de se tenir à distance." déclare le policier. Ca promet...

Heureusement qu'il y a Phoebe, la pseudo-nièce de Quirke (oui, parce que rien n'est simple) : elle représente la jeunesse, l'avenir et la modernité. Une jeune femme de 20 ans qui pose un regard dur sur la génération de ses parents (qui l'ont empêché d'épouser son protestant d'amoureux alors qu'eux ont fait des choses pas franchement "clean").

Ce roman, paru en France fin 2009 mais écrit en 2006 attend une suite en cours de traduction, que personnellement j'attends avec impatience (encore un série à lire !). Merci à John Banville d'avoir eu l'idée de cette excellente série qui ne mâche pas ses mots (un style brut et sans détour pourtant élégant) et ne lâche pas le lecteur.

Mon seul reproche concerne la traduction du titre (une fois de plus !). le titre VO est Christine Falls et il a tout son sens.
Mais John Banville n'y est pour rien, c'est l'éditeur qui choisi les titres traduits.
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Les disparus de Dublin est le premier tome de la série policière de John Banville, alias Benjamin Black. Enfin policière, policière, j'y connais peu en la matière, mais c'est plutôt un roman noir. Et encore plus, d'ailleurs, un roman d'atmosphère, sur le Dublin des années 50. (aparté 1 : c'est Thierry Robin je crois qui parle de Docteur Banville et Mister Black : mais tellement ! On n'a pas l'impression du même auteur, c'est troublant).

Celui qui mène l'enquête est médecin légiste. Quirke n'a pas de prénom dans l'histoire (en tous cas je n'ai pas souvenir de l'avoir lu à aucun moment !), c'est un géant blond très attachant, brillant et taciturne, il boit trop et a été bien amoché par l'existence (aparté 2 : au niveau physique, c'est donc étonnant que Gabriel Byrne ait été choisi pour le rôle dans la mini-série de la BBC, mais en fait non : il incarne Quirke avec une justesse confondante. Il est Quirke ! C'est donc plutôt John Banville qui s'est trompé en le décrivant géant et blond, hahaha).

C'est un soir de pot de départ bien arrosé, qu'en repassant à son bureau – en titubant jusqu'à son bureau, pourrait-on dire -, Quirke découvre son beau-frère Malachy en train d'annoter le dossier d'une patiente (d'un cadavre) : Christine Falls (qui est le nom du roman en version originale : aparté 3). Il n'a rien à faire là, Malachy. Eminent gynécologique, c'est le mari de la soeur de la femme de Quirke, mais aussi presque son frère, car Quirke est un orphelin que le père de Malachy, un juge avec le vent en poupe, a sorti de son orphelinat et quasiment adopté.

Roman noir, roman d'ambiance, Les disparus de Dublin est aussi un roman d‘enchevêtrements : de familles, de couples, d'intrigues, de passés et de présents, de ponts sur l'Atlantique, de coïncidences. Un monde souvent trop clos, trop petit, pour être crédible – les coïncidences sont bien trop nombreuses.

Mais qu'importe : j'ai bien aimé Les disparus de Dublin. Pas tant pour l'intrigue, pas vraiment originale et souvent un peu prévisible. J'ai bien aimé ce roman pour l'atmosphère, pour Quirke, et pour le canevas que l'auteur tisse habilement en nous entortillant dedans jusqu'au dénouement. J'ai trouvé aussi très intéressant ce qu'il raconte des rapports étroits entre l'Irlande des années 50 et les États-Unis, avec la main-mise effroyable de l'église tentaculaire entre les deux pays. L'originalité du roman se situe là, je pense.

Je lirai très certainement les tomes suivants – Quirke est attachant, l'ai-je déjà signalé ?
Lien : https://lettresdirlandeetdai..
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L'auteur, Benjamin Black, est le pseudonyme de John Banville, celui de la mer. Personnellement, j'avais adoré ce livre, si ce n'est adulé (en simplifié pour moi c'est un chef d'oeuvre). J'ai aussi adoré ce livre mais par contre dans ma tête, il est bien clair que Les disparus de Dublin ne joue pas au même niveau. Ici, on a plutôt affaire à un très bon diverstissement.

Le personnage principal, c'est Quirke (apparemment il sera récurrent dans les livres de Benjamin Black). Il est médecin légiste à Dublin dans les années cinquante. Il est grand, bourru, alcoolique, fumeur ... Irlandais quoi (je suis une fille pleine de préjugés :) ). Niveau famille : il est orphelin, recueillie par Grant Griffin, juge de son état, qui lui-même a un fils Malachy, qui lui même a une femme Sarah. Les deux derniers ont ensemble une fille Phoebe. Quirke est veud de Delia, morte en couche, vingt ans plus tôt. Détail non négligeable c'est la soeur de Sarah.

Ces histoires amoureuses ont commencé comme ça : Quirke et Malachy sont partis aux Etats-Unis il y a vingt ans pour une année chez un grand amis de Grant : Crawford (le prénom m'échappe, désolée). Celui-ci a deux filles : Sarah et Delia. Quirke veut Sarah mais couche avec Delia (comme quoi les hommes ...)

Je pense vous avoir situé tous les personnages à part Rose, Andy et Claire et aussi les membres de l'Église irlandaise et bostonienne. Je vous en dévoilerai un peu beaucoup alors.

Pour ce qui est de l'intrigue : Quirke arrive un jour dans son bureau et trouve Malachy, gynécologue de son état, en train de falsifier un rapport de décès. Celui de Christine Falls, morte d'un embolie pulmonaire. Quirke ne dit trop rien mais s'aperçoit rapidement que cette fille est en réalité morte en accouchant d'une petite fille. La question qu'il se pose est où est la petite fille ? Est-elle morte ou vivante ? Il met alors le doigt dans une histoire glauque d'enlèvements d'enfants (de trafic en réalité avec les États-Unis) par des membres de l'Église irlandais, dont plusieurs membres de sa famille.

Comme je vous le disais, j'ai passé un excellent moment de lecture. C'est un page-turner si on reprend l'expression de la quatrième de couverture . Il y a plein d'intrigues, de rebondissements. Par contre c'est un roman noir (d'où le pseudo de l'auteur) mais pas un roman policier. Il n'y a pas d'enquête à proprement dit. Par contre, on peut reprocher au livre les défauts des premiers volumes de série ; l'auteur essaye de garder du suspense sur la vie du personnage principal et prend du temps à décrire les personnages qui seront récurrents. Par contre il faut noter le soucis du détail dans les descriptions des personnages (récurrents ou pas) que vous pouvez pratiquement visualiser. Mais là c'est l'auteur de romans et non de romans noirs qui écrit à mon avis.
Lien : http://cecile.ch-baudry.com/..
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