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EAN : 9781082126802
347 pages
(14/10/2019)
4.35/5   33 notes
Résumé :
Proche de la trentaine, Joanne, sociologue émérite, est de ces personnes dont on pourrait dire qu’elles ont réussi leur vie. Et pourtant… Tout s’écroule pour la jeune femme le jour où elle apprend brutalement le suicide de Lucas, son parrain. En héritage, il lui laisse l’Ultimo Respiro, la maison qu’il avait achetée et rénovée afin de finir ses jours à La Turballe, en Loire Atlantique. Elle y retourne alors, d’abord pour des raisons administratives, puis se question... >Voir plus
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« L'affaire Vincent Humbert ?
- Non.
- L'affaire Vincent Lambert ?
- Hmmm, ils s'appellent tous les deux Vincent ?
- Bien tenté mais non… David Goodall ?
- Non, vraiment, je ne vois pas.
- Bon, je vais te le dire, le point commun entre ces trois personnes n'est autre que la mort. Oui, la mort. Et plus particulièrement l'euthanasie, ou le suicide assisté, peu importe le nom que tu lui donnes, l'idée reste la même.
- Eh beh, on ne peut pas dire que ce soit très joyeux tout ça… Sympa l'ambiance! Tu ne voudrais pas parler d'autre chose ?
- Justement non! Il faut arrêter de considérer ces thèmes comme tabou, il faut en parler, partager les expériences, multiplier les discussions… C'est d'ailleurs ce dont il est question dans le livre de Wendy Baqué, Les Vents de …
- de l'Existence… Oui, un titre très poétique je te l'accorde. Lyrique et surtout, porteur d'espoir. Tu dis qu'il parle de la mort, de l'euthanasie… Je te laisse m'en dire plus alors, tu sembles si passionnée! »

Quelle est, aujourd'hui, la place du corps dans nos sociétés ? Bon, je risque de vous perdre en commençant de cette manière et pourtant...pourtant c'est bien de cela dont il est question, dans le fond. À travers une belle romance, un décor idyllique et des réflexions profondes, ce livre questionne le rapport aux corps, le poids du regard des autres, le pouvoir de l'influence et de la persuasion. Les Vents de l'Existence nous invite à nous immerger au coeur d'une vie torturée, à partager le destin de Joanne, une jeune universitaire qui côtoie la mort de près. Un parcours quasi chaotique, l'impression de n'être que l'ombre de soi-même, le besoin de se sentir vivante… Un plongeon vertigineux afin d'explorer les méandres de l'esprit humain, une douce musique qu'est celle d'un coeur qui bat au rythme de la vie, de l'envie.

Joanne… La douce et fragile Joanne. Cette femme aussi frêle qu'elle a le teint pâle, aussi têtue qu'imprévisible. Elle donne l'impression de vivre dans un monde qui ne semble pas la comprendre, dans une bulle protectrice qui lui épargne la douleur d'une vie sans passion, dans un vase sur le point de déborder. Enseignante chercheuse en sociologie, elle mène une existence banale, sans artifices et sans folie. Les jours se succèdent, se ressemblent, constituent une routine infernale qui enraye totalement le moindre rêve ou désir. S'en satisfait-elle ? C'est ce que l'on pourrait penser, c'est sans doute ce qu'elle pense, trop habituée à faire le dos rond, à se courber jusqu'à toucher le sol. À la suite d'un coup de fil dévastateur, toutes ses certitudes vont voler en éclats, et peut-être avec elles, les vôtres se trouveront bouleversées.

« C'est cette fameuse Joanne qui va nous faire réfléchir sur la vie ? Sur la mort ? Sur l'euthanasie ?
- Oui, c'est elle, mais pas seulement. Un personnage n'est rien sans un contexte, sans un décor, sans d'autres personnages, sans une consistance particulière… »

Joanne incarne la figure féminine du récit, une personnalité forte et tourmentée qui se bat, non seulement contre elle-même mais aussi contre de très nombreuses idées reçues. le décès, dans des conditions particulières, d'une personne très chère à son coeur va profondément meurtrir la jeune femme, chamboulant totalement son existence. Elle perd pied dans un océan de non-sens, sidérée par certaines réactions, attristée par d'autres. Son monde s'écroule sans qu'elle puisse faire quoi que ce soit. Elle assiste, impuissante, à un schéma qu'elle ne connaît que trop bien. C'est dans cette infinie tourmente qu'une rencontre vient éclairer un ciel jusqu'alors beaucoup trop sombre. Cette lumière porte le nom de Damien, un acteur connu pour ses rôles dans des films sentimentaux, il interprète généralement le garçon trop gentil et naïf que l'on jette sans accorder un regard… Leur rencontre a lieu à La Turballe, en Loire-Atlantique, Joanne s'y recueille là où Damien s'essaie au rôle de réalisateur. Une page qui se tourne d'un côté, une qui s'ouvre de l'autre.

« Attends deux minutes, tu parles d'une rencontre mais je suppose qu'il y a plus que cela…
- Oui, en effet, on pourrait même parler de romance.
- Quoi ? Toi. Lire. De. La. Romance.
- Tu me connais bien! Quand je vois “romance”, j'attrape facilement de l'urticaire et j'ai des sueurs froides. En général je lève les yeux au ciel jusqu'à voir les étoiles et je respire un très grand coup. Je n'aime pas les romances plan-plan, celles trop fleur bleue ou encore les fuis-moi je te suis. J'apprécie certaines romances, le genre avec des personnages torturés qui se construisent une relation sur des bases solides, qui échangent et vont au bout de leurs idées, j'aime les histoires d'amour qui apportent de la légèreté dans un contexte souvent sombre. C'est totalement le cas ici. »

La romance entre Joanne et Damien se dessine et se dévoile avec énormément de pudeur et de douceur. Nous sommes loin des jeux de séduction à n'en plus finir, des provocations et des scènes sulfureuses. Je pourrais comparer leur relation à la vie d'une fleur, d'une belle et délicate rose. Une petite graine que l'on plante sans trop d'espoir, que l'on arrose avec un sourire au coin des lèvres, que l'on observe ensuite tendrement fleurir et que l'on voit enfin éclore avec ravissement et soulagement. Les épines constituent les obstacles, les difficultés, les doutes et tensions, ce qui éloigne mais attire irrésistiblement. Un charme brut, authentique, des sentiments sincères et purs, une relation sublimée par la fragilité apparente des deux personnages. La romance permet d'alléger l'histoire, sans pour autant l'atténuer. Les thèmes abordés sont assez lourds voire carrément pesants et l'idylle des protagonistes apporte une touche de gaieté non négligeable, des instants un peu hors du temps qui nourrissent les réflexions autour de la mort.


Pas besoin de vous le répéter une énième fois, l'heure est aussi grave que les sujets abordés, les thématiques du livre sont plus que jamais d'actualité. Damien, le réalisateur en herbe, souhaite montrer la mort à l'écran, en parler, rendre hommage, il voudrait tant que la mort ne soit plus aussi taboue… À travers son parcours, les questions qu'il se pose et les réponses (ou non) qu'il obtient, un schéma se dessine, des lignes se tracent. le respect est au coeur des préoccupations, le respect de l'être humain, le respect de ses choix quant à sa mort. Tout individu devrait pouvoir décider librement de sa vie mais surtout, de sa mort. Certains pays autorisent le suicide assisté, c'est notamment le cas de la Suisse, là où la France semble à la traîne. Ce livre nous invite à réfléchir, à voir la fin de vie autrement, d'une manière sans doute moins égoïste pour la personne qui souhaite quitter notre monde. D'autres pensées viennent alimenter le fil de la réflexion. Comment s'affirmer et être soi dans un monde qui voudrait toujours que nous soyons quelqu'un d'autre ? Comment trouver notre place dans cette foule grouillante ? Les Vents de l'Existence, en plus de proposer de sublimes messages et une très belle romance, m'est apparu comme un cri de détresse, un cri du coeur.

« Bon d'accord, mais si tu parlais un peu du style ? Je pense que nous avons tous bien compris que l'histoire est loin d'être rose mais je voudrais quand même que tu abordes la plume de l'auteure!
- Tout de suite chef ! »

La plume de Wendy Baqué est au service de l'histoire, elle propose un récit dans un style simple, sans être banal pour autant. La plume et belle, agréable et nous invite à découvrir les superbes paysages de la Turballe mais aussi à plonger au coeur de l'âme humaine et de ce qui la préoccupe. La tonalité, bienveillante, amène en douceur les réflexions sur des sujets lourds, sans rien négliger de la gravité des thèmes. J'ai toutefois tiqué à plusieurs reprises, notamment sur quelques répétitions de mots et/ou d'expressions qui cassaient parfois le rythme. J'ai également ressenti quelques longueurs, comme l'impression de tourner en rond et de patauger, et ce vers le milieu du roman, une fois que Joanne et Damien se sont rencontrés. Rien de bien méchant mais une baisse d'intensité en somme. À l'image de la romance, la plume de l'auteure sert à alléger l'histoire sans l'atténuer, à proposer des réflexions pertinentes et souvent profondes sans tomber dans la surenchère ou le récit indigeste. On devine les nombreuses recherches, effectuées en amont, qui viennent appuyer, éclaircir, préciser certains arguments avancés, d'un côté pour les défenseurs de l'euthanasie, de l'autre pour celles et ceux qui n'y sont pas favorables.

Les Vents de l'Existence questionne donc, à travers le parcours de deux âmes en détresse, la place de l'individu dans nos sociétés, l'importance que nous accordons à notre corps ainsi qu'à nos désirs en tenant compte d'une notion fondamentale, celle du respect. Que l'on parle d'avortement ou d'euthanasie, la mort est au coeur des préoccupations, une mort dont on a souvent du mal à parler, entre vivants. Les pressions sociales et les jugements des individus les uns envers les autres nous contraignent parfois à nous replier sur nous-mêmes, à montrer aux yeux du monde une version de nous-même qui n'est pas authentique, loin de là. Damien, en sa qualité de réalisateur en herbe, considère le cinéma davantage comme un médium que comme un simple divertissement. Doit-on ou non montrer la mort au cinéma ? Certaines choses doivent-elles rester dans la sphère du privé, des tabous ? le cinéma, au même titre que la littérature, ou d'autres arts, permet de faire passer des messages, de véhiculer des idées, de lutter contre les préjugés… Wendy Baqué a eu la même démarche, écrire un livre qui parle de la mort mais aussi de l'amour et donc par extension, de la vie.
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Je tiens à remercie Wendy Baqué pour sa confiance puisqu'elle m'a confié son roman, Les Vents de l'existence pour lecture et avis.
Elle présente son livre comme « un roman contemporain à dimension sociologique abordant des thèmes d'actualité comme le deuil, la fin de vie, l'avortement et l'acceptation de soi sous l'angle de la fiction romancée » ... Tout un programme ! Et pour moi, un retour à La Turballe, en Loire Atlantique, lieu d'excellents souvenirs personnels… Un condensé d'excellentes raisons de me plonger dans cette lecture.

Joanne Aubert, sociologue émérite, trentenaire désabusée, apprend brutalement la mort de Lucas, son parrain.
En héritage, il lui laisse l'Ultimo Respiro, la maison qu'il avait achetée et rénovée afin de finir ses jours à la Turballe. Elle y retourne alors, d'abord pour régler les formalités administratives, puis se questionne sur les circonstances du décès de son parrain.
Sur place, elle fait la connaissance d'un acteur qui essaie d'écrire un scénario ; Damien Lasareigne, avec ses idées artistiques et révoltées, lui fera voir la vie sous d'autres facettes. Ces événements la forceront à affronter ses peurs, ses proches et à se révéler telle qu'elle est réellement.

J'ai mis du temps à lire ce livre, l'ayant commencé puis laissé en suspens, repris en me forçant un peu, délaissé à nouveau...
L'écriture me paraissait un peu laborieuse… J'avais un peu de mal avec le côté très narratif et explicatif du récit, l'abondance de détails du quotidien…
Les problématiques mises en avant par l'intrigue sont cependant très intéressantes, des principales aux secondaires que je vais essayer de lister de manière non exhaustive et non hiérarchisée pour ne pas trop divulgâcher : le deuil, le droit à une fin de vie par suicide assisté encore illégal en France et l'expatriation pour mourir dans la dignité, les relations familiales, la pression des normes sociales, la situation des doctorants chargés de cours dans les universités, le recours aux réseaux sociaux, le non-désir d'enfant et l'avortement, l'inspiration, l'acceptation et l'accomplissement de soi…
Certains passages sont didactiques, mais à la manière un peu scolaire d'un exposé et cela nuit à la fluidité du récit, avec un manque de naturel. Les débats entre les protagonistes ou leurs monologues introspectifs m'ont paru parfois indigestes, avec des redites.
En revanche, j'ai bien aimé la mise en abyme de l'écriture du scénario qui donne à l'ensemble une allure circulaire, d'autant plus que le titre, Les Vents de l'existence, a une grande portée métaphorique, très parlante.

J'avoue avoir tiqué sur les caractérisations de l'héroïne, souvent dénommée « la sociologue », « l'endeuillée » pour, sans doute, accentuer les facettes de son personnage. Joanne est une femme très actuelle, dont le parcours, les ressentis et le besoin de changement de vie trouveront un écho chez bon nombre d'entre nous.
De même, son partenaire, l'acteur au nom à l'étrange consonance, vit mal d'être sans cesse confondu avec les personnages de fiction qu'il a interprétés et surtout réduit à leur personnalité d'homme maladroit, timide, délicat, touchant et candide mais éternel perdant. Il est aussi mentionné comme « l'acteur » ou « le réalisateur » et forme un étrange binôme avec « la sociologue ».
Quelques précisions dans la narration et notes de fin indiquent que Wendy Baqué a déjà fait référence à ses personnages dans un autre roman ; elle a, semble-t-il, créé un univers, une ambiance.

À ma décharge, je dois reconnaître que la romance n'est pas un genre que j'affectionne et le récit prend rapidement des allures de rencontre amoureuse entre deux personnes un peu cabossées, genre comédie romantique ; de plus, cette relation est désapprouvée par les proches de l'héroïne…
Je me suis raccrochée au mystère entourant Joanne, à mots couverts, tout au long du récit. La révélation, quand elle arrive, ajoute une connotation de mélodrame à cette histoire.

Un roman qui n'était sans doute pas pour moi… Un ressenti en demi-teinte…
Une lecture laborieuse…

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Une jolie découverte. Flo devait le lire et finalement, elle me l'a laissé. Merci Chérie !!!
Je vous présente Bqé Wendy
et son bébé « Les vents de l'existence »
Le titre ne m'attirait pas, la couverture pas forcément non plus. J'ai vu « sociologie » et je me suis dit c'est mort, beurk beurk, ça va être nul et ça va donner des leçons. Bref, voyez donc comme on arrive à détester un livre avant d'avoir commencé à le lire. Et là, bah tu l'as, alors tu le lis (L'idée de se mettre un planning de lecture est à vrai dire une excellente idée). J'ai donc commencé à tourner les pages… Et PAM dans ta face, tu as du mal à le lâcher. Et PAM, tu fais chier ta femme avec des « Oh mais j'aime bien en fait » « mais purée, pourquoi peu de monde en parle ? » et PAM tu te prends un « tu me saoules avec ton bouquin ».
Les thèmes abordés par le livre sont d'une grande force. Ils sont à la fois prenants, réfléchis, forts et nous amènent à une réflexion sur notre propre condition.
Les voici dans un ordre tout à fait aléatoire : Amour, avortement, pression sociale, société, conformisme, normalité, famille, vie, et ambition.
Celui qui m'a le plus frappé, et, j'imagine que l'auteure a voulu le mettre en avant (Wendy, si je suis à côté de la plaque, vous me le direz en privé, j'ai ma fierté à sauver sur ce coup-là) est celui de la pression sociale. On arrive à se poser la question suivante : si j'avais été seul, si j'avais écouté uniquement mes envies et mes désirs, en serais-je là ? Et est-ce que je continuerai ainsi ? Tout le monde devinera « ma » réponse. Et je ne suis pas certain que beaucoup pourrait répondre oui. Il est évident que les parents ont une influence positive sur la vie de leurs descendants… Mais jusqu'à quel point il faut aller ? Et les autres ? Les amis ? Les rencontres ? La société en général ? Allez les parents, vous avez 4 heures.
Autre point fort, l'auteure arrive à nous donner des pistes de réflexion sans se mettre dans la peau de la donneuse de leçon. Différents points de vue sont exposés, et son opinion ne transparaît que peu. Notamment, sur le sujet de la mort, et du suicide assisté, je n'ai pas réussi à déterminer la position exacte de l'auteur sur ce point spécifique.
Vous l'aurez compris, je sors de cette lecture avec mille et une réflexions sur ma propre condition d'homme. Et ça, c'est fort. Merci Wendy. Je vous dirai, si j'ai plaqué mon boulot pour aller vivre sur une île déserte avec femme et enfants, pour construire une bibliothèque géante composée de mes livres préférés. Rassurez-vous, le vôtre y sera en bonne compagnie.
Les personnages sont très attachants. D'ailleurs à la moitié du livre, je me disais déjà que Joanne allait me manquer. Je l'aurais bien prise sous mon aile pour essayer de lui donner des conseils sur les choix à faire, sur ceux que j'aurais fait. Allez, c'est de la triche hein J J'avais beaucoup plus de recul qu'elle. Ohhh Joanne, tu veux être mon amie ? J
D'ailleurs, cette Joanne a une histoire personnelle très forte, emplie de difficultés mais tellement « vraie ». Il n'y a vraiment aucun cliché dans le développement des différents personnages et j'ai bien réussi à me mettre à la place des personnages. Des « méchants », comme des « gentils ».
J'avoue avoir été voir l'avis des petits copains chroniqueurs pour me faire une idée.
Certains ont parlé de longueurs, d'autres d'écriture scolaire, comme quoi d'un ressenti à l'autre, cela change énormément. J'y ai vu une très belle plume, une intensité forte dans les dialogues, des personnages différents et bien amenés. le personnage de Joanne est bien évidemment celui qui a été le plus travaillé par l'auteure et sans surprise, il est devenu mon personnage préféré. On peut parler aussi de Damien, peut-être plus discret dans la description et la psychologie mais, la force de l'auteure sur ce coup, c'est qu'elle a réussi à me le mettre sous les yeux, je l'ai très bien imaginé, et il a un côté un peu faible, un peu sensible, juste ce qu'il faut, qui m'a forcément touché. Allez, je ne veux pas entendre de « AHhhh mais lui aussi il est sensible » bla bla bla. On n'arrête tout de suite cette pression sociale. Faîtes gaffe, sinon j'arrête tout et vous n'aurez pas le concours qu'on est en train de préparer.
Bref, je sais je vous saoule, elle est trop longue ma chronique, mais je m'en fous NAH ! (Rebelle anti-pression sociale), c'est une belle découverte, excellente même, et si jamais l'auteure se décide à en écrire un autre, je serai là ! Pour le décortiquer, le savourer, et me poser à nouveau mille questions.
A bientôt Wendy ?
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Je tiens à remercier de tout coeur l'auteure pour m'avoir donner l'opportunité de lire son roman. Car franchement pour moi ce fut une lecture assez riche , émouvante et parfois difficile
Cette lecture m'a fait réagir de différentes manières et c'est tout cela que je recherche dans mes lectures
Je ne vous ferais pas un résumé du livre, il est sur la seconde photo et j'ai trop d'autres choses à dire sur cette lecture.

Je ne sais même pas par quoi commencer tellement cette lecture m ‘a bouleversée. Attention même si il y a une romance , ce n'est pas un livre qu'il faut lire quand vous n'êtes pas psychologiquement dans un good mood car le sujet principal est quand même centré sur la mort. Et c'est peut être l'erreur que j'ai faite de lire à un moment ou je n ‘étais pas au mieux de ma forme.

Dans ce roman on parle déjà du déni de la mort. Car Joanne ne veut pas croire que son parrain Lucas soit mort. Et je peux dire que je comprends cela car moi même j'ai vécu la même chose avec ma petite soeur. Tant que je n ‘avais pas vu le corps de celle ci sans vie je ne voulais pas y croire. Donc je peux comprendre Joanne. Nous avons tous une relation avec la mort et le deuil qui nous est propre.

On y voit aussi que la mort fait peur et tant que nous n ‘y sommes pas confrontés cela nous fait rien , nous ne sommes pas affectés. C'est un sujet tabou alors que cela fait parti de la vie.

On y parle aussi du suicide assisté et de la problématique que cela pose dans notre pays. Nous y voyons le point de vue different des deux personnages. C'est très intéressant de voir ces deux points qui s'opposent surtout que l'un deux y a été confronté. C'est un sujet qui est délicat car les avis divergent sur le droit à l'euthanasie et je trouve que Wendy a su amener cela avec beaucoup de tact dans son roman.
On y voit la différence de comportement et de pensée face à la maladie dans différents pays ou dans certains on peut être aidé si on veut partir plus vite et ne plus souffrir. Alors qu'en France si la personne malade sait que la mort l'attend , elle n'a parfois pas le choix d'aller vers une solution moins gratifiante comme on le voit dans ce roman.

C'est un roman qui m'a énormément touché car même si cela tourne autour de la mort et que ce n'est pas un des sujets les plus gais , il m'a beaucoup fait réfléchir mais il m'a perturbé aussi car j'ai un rapport avec la mort assez complexe.

On y parle aussi de maternité, d'avortement et du du choix ne pas vouloir d'enfant. Joanne est passée par là. Je vous avoue que ce passage a été difficile pour moi. C'est l'acte en lui même qui m'a perturbé. Après même si je comprends ses choix de ne pas vouloir d'enfants car ils sont propres à chacun.

Ce livre est très riche car on parle aussi des préjugés sur le physique alors que la beauté intérieure est plus importante. le fait aussi que les gens veulent diriger votre vie.

Une mention spéciale pour la lettre que son parrain a écrit à Joanne avant de partir. La lettre d'adieu est époustouflante. On y voit la qualité de la plume de l'auteure.

Même si on parle beaucoup de mort on y voit aussi une ode à la vie. Joanne va enfin prendre sa vie en mains en écoutant les conseils de son parrain. Elle va vouloir vivre pour elle, pour ses convictions, ses choix et c'est là qu'elle va commencer à revivre.


Merci Wendy. Je suis stupéfaite qu'un roman fasse ressortir autant d'émotions

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Je remercie Wendy Baqué de m'avoir confié son service presse, car le titre du livre et sa quatrième de couverture m'ont immédiatement attirée. J'avais hâte de commencer cette lecture en sachant très bien que l'histoire allait me toucher au plus haut point.

En effet, l'auteure aborde des sujets délicats, voire tabous, mais qui font partie de la vie. Elle en parle avec justesse, pudeur, et délicatesse.

Joanne, proche de la trentaine, est une sociologue émérite. Alors que chacun s'accorde à dire qu'elle a plutôt réussi, tout s'écroule le jour où elle apprend le suicide de Lucas, son parrain. Même si la distance et ses obligations professionnelles l'avaient un peu éloigné de lui, il a toujours beaucoup compté pour elle et inversement.

À l'annonce du drame, elle quitte le sud de la France, lieu où elle réside, pour se rendre à Tuballe, en Loire-Atlantique. Ce dernier lui a légué en héritage, l'Ultimo Respiro : la maison qu'il avait achetée et rénovée pour y passer des jours tranquilles.

Seulement, le destin nous réserve parfois des surprises auxquelles nous ne sommes pas préparés. Malgré tout, nous devons les affronter.

Joanne arrivée sur place devra se charger des formalités administratives et cherchera à connaître les circonstances du drame. Suicide ? Meurtre ? Notre héroïne trouvera-t-elle les réponses aux questions qui hantent son esprit ? Puis, dans un second temps, elle s'interrogera sur le sens qu'elle souhaite donner à sa vie. Son parrain lui a-t-il offert le moyen d'effectuer un virage à 180 degrés et de se projeter vers un avenir meilleur ?

Alors que tout semblait lui sourire, était-elle réellement heureuse et épanouie ? Ou derrière la façade, la jeune femme cachait-elle des secrets ? Des blessures indélébiles ?

Au fil du récit, nous réaliserons à quel point le parcours de Joanne n'a pas été un long fleuve tranquille. Osera-t-elle changer de cap en faisant fi du qu'en-dira-t-on ? Tandis qu'elle est encore très incertaine sur ses choix, grâce, ou à cause d'Éric, son frère, elle rencontrera Damien.

Ce dernier ne semble pas particulièrement apprécié. Bon nombre d'habitants le trouvent très singulier, et prétendent qu'il n'attire pas la sympathie. Pour quelle raison est-il jugé de la sorte ? Parce qu'il ne rentre pas dans la norme ? Parce que ses idées et ses ambitions déplaisent ?

Toujours est-il que ce dernier redonne le sourire et une certaine joie de vivre à Joanne. Au fil du temps, ils apprennent à se connaître, s'apprécier et à échanger leurs opinions sur des sujets délicats. Une chose est sûre : ces deux êtres, à priori, très différents, semblent s'accorder sur bien des points.

Damien est acteur et désire plus que tout réaliser un projet assez spécial, mais ô combien intéressant, même s'il peut paraître dérangeant.

Notre héroïne a du mal à s'engager, mais elle perçoit chez Damien des qualités que personne ne remarque. Parviendra-t-elle à faire tomber les barrières qu'elle a érigées autour d'elle ? Son entourage ne voit pas cette relation d'un bon oeil et tente de l'en dissuader par tous les moyens.

Cela dit, notre sociologue n'a aucun ordre à recevoir de personne. Il est temps pour elle d'avancer sur le chemin de son destin en arrêtant de sans cesse se retourner.

Damien veut l'entraîner avec lui dans ce fameux projet. Sera-t-elle apte à se remettre en question et à revoir toutes ses priorités pour permettre à notre acteur de réaliser son rêve ?

Réussiront-ils l'objectif qu'ils se sont lancés ? Même s'il peut paraître fou, glauque, mais criant de vérité !

Arriveront-ils à entrevoir l'arc-en-ciel qui se dessine après la pluie ?

Wendy Baqué nous offre une très belle histoire, pleine de sincérité et d'émotions.

Un hommage au courage, à la liberté de penser et de choisir.

Un hymne à la tolérance et au respect de chacun.

Un roman qui ne peut laisser personne indifférent. Au contraire, nous en ressortons grandis.

Une belle réussite !

Bravo !


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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Vole Joanne, vole. Sois heureuse ! Détache toi des horreurs que tu as vécues. Affranchis-toi des pensées et des actes que l'ont t'a injustement imposés. Ce n'est pas de ta faute. Alors il est temps de vivre ! Maintenant ! Pas plus tard, pas demain, ni dans un an. N'attends pas ! Honore la vie et aime-la. Tu es capable de faire de grandes choses, Joanne. Tu es apte à changer le monde et à combattre les pires violences et injustices
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L'art, que ce soit le cinéma, la musique, la danse, la peinture ou la sculpture, se mourait lentement. La beauté n'était plus, remplacée par des alibis commerciaux contentant le plus grand nombre et consommables dans l'instant. Qu'allions-nous devenir dans un monde sans art ?
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On en vient à choisir sa mort pour échapper à un monde où l’on ne se reconnaît pas, où nos valeurs, nos désirs, nos envies ne trouvent ni écho ni ancrage.
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