L'effet Domino

Les Brigades du Tigre en plein ésotérisme...

Après ma laborieuse lecture, presque jusqu'au bout, j'ai longtemps hésité à déposer ici ma critique de ce roman fleuve qui n'était manifestement pas pour moi.

Pourtant, dès les premières pages j'ai été séduit par l'environnement de ce Paris des années 1900, le vocabulaire désuet utilisé à cette epoque, et l'écriture flamboyante de l'auteur.

Grâce à François Baranger, j'ai (re)découvert les Halles de la Villette, l'église Saint-Sulpice, la Galerie des machines de l'Exposition de Paris en 1889, l'invention du ballon dirigeable, le village de Giverny, les dessous des familles Claude Monet et Hochedé, et la Porte Binet de l'exposition universelle de 1900.

Malheureusement, ces retours historiques sont noyés dans une intrigue policière totalement abracadabrante(sque), dans laquelle sont convoqués le satanisme, l'ésotérisme, la géométrie, les mathématiques, le vaudouisme et autres sciences occultes.

Malgré les invraisemblances récurrentes, je me suis "accroché", espérant retrouvé au dénouement un minimum de rationalité. Que nenni ! le récit sombre dans la débilité et j'ai parcouru en diagonale les 50 dernières pages.

Que n'ai-je consulté le profil de l'auteur avant de me lancer dans la lecture de cette bande-dessinée pour adolescents en mal de sensations fortes ?
Il est regrettable que François Baranger ne mette pas son beau brin de plume et son imagination au service d'une littérature plus adulte !

Je ne vais pas être très sympa envers tout ceux qui ont apprécié ce roman, car pour moi, le déclic ne s'est jamais produit.
J'ai aimé la situation de début de roman, l'atmosphère du début de siècle (celui d'avant...), mais à partir du moment où l'on a commencé l'enquête, je n'arrivait plus à accrocher. J'ai trouvé tout cela terriblement long, beaucoup trop long pour moi.
J'ai tenu pas loin de 200 pages, mais quand l'ennui prend le dessus, il vaut mieux abandonner (ce que je déteste faire...), mais je préfère passer à autre chose. Tant pis.