Jusqu’au milieu du XIXe siècle, le régime du chien est de la bouillie de céréales, la viande étant jugée inutile voire dangereuse pour son équilibre. Les traités mondains d’éducation canine introduisent eau grasse et chair cuite dans la seconde moitié du siècle alors que la consommation de viande progresse dans la société. La viande arrive dans les écuelles modestes autour des années 1960 lorsque l’élevage industriel abaisse les prix et permet le développement des mets préparés. Issus des Etats-Unis (d’Amérique), les aliments secs à base de farine et les conserves à base de viande sont produits en France à partir de 1955. Ils profitent de l’essor des produits prêts proposés par les supermarchés et représentent, de nos jours la moitié des dépenses alimentaires. Depuis peu arrivent des pays anglo-saxons, où le végétarisme se développe, des préparations sans viande alignant une fois de plus le régime de l’animal sur celui du maître.
Les fluctuations de la domestication et de l’élevage modifient sans cesse les animaux. La domestication du néolithique change la pression sélective, désormais plus exercée par l’homme que par la nature.
Au Proche-Orient, les allures sauvages persistent quelques temps. Puis apparaissent des transformations morphologiques, physiologiques, comportementales souvent irrémédiables du fait de la dérive génétique.
La transformation du statut du chien est parallèle à celle intervenue pour l’enfant avec la répression de l’errance et de la délinquance, la réduction puis la suppression du travail, la mise en responsabilité des parents. D’ailleurs ce sont souvent les mêmes notables qui œuvrent, au XIXe siècle, pour la protection des enfants et des bêtes domestiques.
Du Moyen Âge au XIXe siècle, l’élevage le plus répandu est celui du mouton. Cet animal rustique, polyvalent, utilisé pour la laine, la fumure des champs ou la viande, est partout, des plaines céréalières aux montagnes, réparti en quelques unités dans les fermes ou en grands troupeaux de communautés religieuses, de seigneurs, de riches bourgeois.
Dans le sud, la chèvre assure souvent les mêmes fonctions auprès des foyers les plus pauvres.
A l’inverse, la place du porc est plus réduite, contrairement à une idée reçue.
Ce n’est qu’entre 1750 et 1850 que les effectifs (de porcs) remontent grâce à la sédentarisation dans les fermes et à de nouveaux aliments : maïs, dérivés de lait et surtout pommes de terre. Une forte diffusion géographique et sociale se produit dans les campagnes alors que l’élevage disparaît des villes. Elle est à l’origine de l’actuelle image d’Epinal liant le porc à la vie rurale depuis les origines.
A l'occasion du 26ème "Rendez-vous de l'Histoire" à Blois, Eric Baratay vous présente son ouvrage "Les animaux dans l'histoire" aux éditions Tallandier.
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Note de musique : © mollat
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