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Elisabeth Lemirre (Auteur de la postface, du colophon, etc.)
EAN : 9782490501083
188 pages
Editions du Typhon (11/03/2020)
4.14/5   69 notes
Résumé :
Il était une fois un conte obscurci, englouti par un océan de ténèbres, qui gisait tout au fond du foyer des histoires, étouffé en secret sous le gris de la cendre.

Dans un pays lointain, la jeune Eugénie est mariée de force au mystérieux Roi Barbiche par son père. Commence alors pour elle un voyage aux confins du monde, qui l'entraînera dans un château rempli de noirceur.

Pensé à la fois comme une relecture de Barbe Bleue, une réponse ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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Quel immense plaisir de retrouver la magie du « il était une fois » des contes si chers à mon enfance. Il s'agit plutôt ici de magie noire car c'est un conte gothique particulièrement sombre.
Dans ce livre envoûtant et captivant, à l'écriture lyrique, nombreuses sont les références aux contes traditionnels. « Le chien noir » se situe plus particulièrement à la croisée entre Barbe bleue et la Belle et la Bête mais avec des épisodes plus violents et sanglants et surtout une touche de modernité dans les thèmes abordés. @luciebaratte nous propulse avec talent dans un monde fantasmagorique en nous contant l'histoire d'une princesse à la beauté remarquable bien que née avec une tâche sombre sur le visage. Son père, un roi cruel et despotique aux lois liberticides la donne en mariage au charismatique Barbiche. A l'aube de ses 16 ans, intrépide et dotée d'une grande force vitale pourtant affaiblie par une période d'enfermement décrétée par son père, elle part avec le roi Barbiche dans son carrosse d'ébène sculpté vers son château maudit situé sur une île mystérieuse. En chemin elle recueille un chien noir blessé qui deviendra son fidèle « chasseur », personnage-clé du conte. Arrivés dans le sinistre château ils sont accueillis par le laquais, Lanterne, un homme rabougri portant vissé à une main un lampion à chandelle éclairant l'obscurité ambiante et dévoilant dans la pénombre un bestiaire démoniaque et tout un tas d'autres curiosités ou sortilèges. Au fil du temps elle découvre la malveillance de cet époux vorace à l'étrange tatouage en forme de serpent qui s'anime, au passé lointain et trouble possédant une bien terrifiante collection. Alors que Barbiche s'absente quelques mois, après avoir parcouru en détail le château et l'île, avoir lu nombre de livres de sa bibliothèque tant aimée, l'inquiétude la gagne. Des hurlements de bête transpercent souvent la forêt, des voix féminines chuchotent à ses oreilles, des cauchemars hantent ses nuits et elle reçoit d'étranges messages éphémères. Son instinct la pousse alors à enfreindre le règlement de Barbiche en ouvrant la porte interdite cachée au fond d'un dédale de galeries aux courants d'air glacé.
Accompagnée de Lanterne et de son chien elle utilise la précieuse clé d'or que son époux lui a confiée avec la peur de ce qu'elle va trouver derrière la porte maléfique et de la réaction de ce prédateur des ténèbres s'il l'apprenait. Et par un soir de pleine lune elle l'introduit dans la serrure...
Un pur régal jusqu'au mot FIN.
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Ce que j'ai ressenti:

Il était une fois…

"Il était une fois un conte né des profondeurs caverneuses de l'humanité. Engendré d'un mythe dévoyé à la force du songe.(…) Il attendait les premières lueurs d'un matin pâle qui chuchotent à l'oreille du rêveur: le cauchemar n'est que le prolongement de ton âme."

Il n'y aurait pas eu autant de « Il était une fois… », s'il n'y avait pas eu autant de fois, toutes sortes d'injustices éhontées, de tyrannies sombres, de libertés bafouées…C'est parce qu'il y a eu de terribles actes dans l'Histoire des hommes, (et peut être plus encore dans l'Histoire des femmes), que le conte s'est fait lumière dans la société pour exorciser le Mal sous toutes ses formes…Et ce fameux « Il était une fois.. » est devenu alors, formule magique…Pour la rêveuse que je suis, ce genre particulier de lecture, m'attire irrésistiblement…Imaginez un peu ma joie de découvrir un conte gothique avec cet univers intense de Noir…Une onde de choc entre sublime et peurs viscérales, entre beauté envoûtante et effroi ancestral, c'est tout le charme du Noir qui opère en ces pages… Je n'ai pas hésité une seconde à faire rentrer le chien noir dans mon monde féerique et c'est une adoption réussie!

J'ai été happée. Encore plus efficacement qu'un trou noir aurait pu m'absorber, Lucie Baratte avec cette revisite audacieuse et profonde, m'a happée dans les lignes noires de son livre. Une fantastique aspiration…Le chien noir reprend tous les codes du conte et quelques brides sauvages de ces meilleures légendes pour en faire une histoire troublante…Entre magie et ténèbres, le noir s'immisce en nos intérieurs…Le chien noir, c'est une princesse en détresse qui devra suivre un cheminement très sombre entre rêves et cauchemars, pour trouver la lumière en cet univers cruel et sans pitié…C'est tout un symbolisme fascinant où la part sombre des hommes se dessine en relief sur les murs, la bête dans un recoin attend son heure et le Mal plus mauvais que jamais, s'habille d'une couronne…Et cette princesse, Eugenie, apprendra de leur noirceur pour s'en faire lumière, non sans peine…

Il était plusieurs fois la nuit, les larmes et l'entrave aux libertés, il serait peut-être temps qu'il y est plusieurs fois le temps des princesses révoltées…Lucie Baratte ouvre la voie à ce temps de princesses émancipées et ses chemins de volutes noires sont beaux autant que fascinants…Dans une plume superbe en mixant les influences rétro et modernes, elle nous offre un conte magnifique. Intensément fort. Un petit joyau de noir.

Il était une fois, une fée qui avait eu un tel coup de coeur pour un conte gothique qu'elle en retranscrit sur les parois de son imaginaire des pans entiers de ses mots, qu'elle en apprit des fragments qu'elle colla sur ses lèvres, et par on ne sait quelle magie, elle eu une tache de noir qui apparut sur sa joue…La fée la chérit avec une tendresse infinie…Et quiconque venait en son royaume de féerie, pouvait voir gambader le Chien Noir


Ma note Plaisir de Lecture 10/10.
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D'abord se laisser glisser dans la douce atmosphère créée par les codes du conte et replonger des années en arrière avec la sensation sécurisante de se retrouver en terrain connu, un peu comme si tu retrouvais adulte un doudou oublié. le roi, la jeune et belle princesse enfermée et à marier, un prétendant, un long voyage, une île, un château…

Ensuite, commencer à trembler quand le conte vire au drame, au fantastique puis au gothique et s'aventurer dans un univers certes éloigné de mes habitudes, mais pas désagréable à découvrir. Un chien sauvage abandonné, des voix, une pièce interdite, un serviteur-gnome, un tableau qui suinte, un tatouage qui s'anime et j'en passe…

Enfin gratter un peu de l'autre côté du texte, et découvrir le deuxième effet kiss-cool du conte, celui qui mêle les références du genre – clin d'oeil appuyé de Barbiche à Barbe Bleue – à des thématiques plus contemporaines : les violences faites aux femmes et la difficulté de s'en échapper, l'émancipation, l'épanouissement ou les limites de l'interdit.

Avec le chien noir, Lucie Baratte nous offre un conte oscillant constamment entre nostalgie et modernité engagée, dont on regrettera juste que la fin – choix assumé - soit trop respectueuse des convenances du genre. Faussement légère, l'écriture de l'auteure est aussi furieuse que ses « pages d'ombres » qui terminent ce livre remarquablement édité, complété d'un site Internet à l'accès verrouillé dont je vous donne l'adresse (serstoidelaclef.com) mais pas la clé d'entrée, cachée au coeur du livre…
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« Il était une fois un conte né des profondeurs caverneuses de l'humanité… A travers le labyrinthe du temps, une formule enchantée, plus légère qu'un flocon de poussière, se frayait un chemin jusqu'à l'oreille » du lecteur.
L'incipit donne le ton. Une écriture élégante, sombre et cruelle.

*
Il était une fois un père violent, dominateur et insensible qui veut se débarrasser de sa fille en la mariant de force.
Il était une fois Eugénie, une princesse belle comme le jour, généreuse mais tellement naïve.
Il était une fois un roi fortuné nommé Barbiche qui demande la jeune femme en mariage, un gentilhomme charmeur, aux manières raffinées, mais les apparences sont bien trompeuses.
Il était une fois un jeune chien noir, blessé et tout crotté, au beau pelage bouclé, ramassé au bord du chemin qui mène notre délicate héroïne vers sa nouvelle demeure et son destin.
Il était une fois un château lugubre, maléfique et labyrinthique, de style néogothique construit en granit noir, se dressant sur une île isolée battue par des flots agités.
Il était une fois une petite clé faite d'or ouvrant une pièce mystérieuse et interdite. Notre princesse malade d'ennui va-t-elle succomber à la curiosité et braver l'interdit ? Ne dit-on pas que la curiosité est un très vilain défaut ?

*
Mais vous l'aurez bien compris, ce roman est une jolie réécriture du célèbre conte de « Barbe Bleue », écrit en 1697 par Charles Perrault qui s'est inspiré d'un personnage non moins connu : le roi d'Angleterre Henri VIII. Marié six fois, le souverain britannique a fait décapiter deux de ses épouses !
Je vous laisse le plaisir de découvrir la suite imaginée par l'auteure, différente de la version originale du conte.

*
Mais attention, ce conte-ci ne s'adresse pas à un jeune public, certains passages pourraient heurter leur sensibilité, avec en particulier, des scènes de viol, de meurtres et de tortures. Mais il n'y a aucun voyeurisme dans l'écriture de l'auteure qui ne s'attache pas à dépeindre les scènes avec des détails sordides ou scabreux, ce que j'ai apprécié, je ne vous le cache pas.

*
De nombreux clins d'oeil aux contes de notre enfance, la Belle et la Bête notamment, mais aussi Cendrillon, l'oiseau Bleu, Peau d'Âne, Blanche-Neige jalonnent cette histoire. le roman s'ancre ainsi dans le passé, mais aussi dans le présent (références au jeu Monopoly, à la chanteuse Kate Bush, ou à la crème Coldcream, le thé tchaï) pour nous rappeler que les contes traversent le Temps.

*
Premier roman de Lucie Baratte, l'auteure rend hommage à la conteuse Mme d'Aulnoy (1651-1705), auteure de « La Belle et la Bête » ou de « La chatte Blanche », et à Angela Carter (1940-1992), auteure de « la compagnie des loups » de magnifique façon.

Elle nous plonge dans une abime de noirceur avec ce conte gothique qui met en scène une jeune femme innocente et pure qui, voulant échapper à la domination d'un père cruel, se jette dans les bras d'un homme dominateur, malsain et meurtrier. Un roman très féministe pour un sujet très actuel.
Cette réécriture est suivie d'une postface très intéressante d'Elisabeth Lemirre, spécialiste du conte littéraire français, qui analyse pour nous « le chien noir » et nous donne toutes les clés pour comprendre ce genre littéraire.

*
Une belle surprise, une réécriture originale, un roman envoutant qui donne aussi quelques frissons, un genre littéraire que l'on a perdu l'habitude de lire et qui mérite une percée dans le monde littéraire. Une jeune auteure talentueuse à suivre.
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Ouvrir ce livre à l'instar d'un cadeau rare. Etonnant, passionnant, il bouscule les diktats littéraires. Accorde une chance à un genre, l'Imaginaire et le Fantastique. Original et précieux tant sa beauté gonfle les lignes dans le sombre d'un antre hors de l'espace et du temps. « Le chien noir » est captivant. Les pages tournent à allure folle. On veut savoir, de suite, vite, dans cette impatience enthousiaste ce qui advient de l'intrigue. On traverse cette haute littérature dans un labyrinthe où le charme se situe dans la magistrale écriture de Lucie Baratte. Malgré les courants d'air glacé cette impression majeure d'être au coeur d'un conte qui casse les codes. Une plongée dans l'ancestral d'un gothique confirmé. « Il était une fois un conte obscurci, englouti par un océan de ténèbres qui gisait tout au fond du foyer des histoires, étouffé en secret sous le gris de la cendre. » Le style doux, ciselé, aérien chuchote cette histoire qui tel le fil d'Ariane emmène le lecteur bien au-delà de la visibilité. Ce conte de choralité vêtue est un aimant. On écoute Lucie Baratte. Et là, la nuit surpasse le jour. Mais on est bien. « Eugénie » est une jeune princesse vivant dans un château avec son père « Cruel ». Un homme vil, autoritaire qui emblématise certaines têtes connues. Il broie ses sujets à l'instar d'un rideau baissé à la vue de la liberté pour « Eugénie ». Jeune fille aimant un Page et dont « Cruel » le fera décapiter. (Suivez mon regard). N'ayez pas de crainte. Cette litanie est d'une couleur qui enrobe et apaise. Les sons de l'histoire sont de loin les plus belles attentes. La lecture est envoûtante. Que va-t-il se passer dans cette traversée du miroir ? « Eugénie » va être soumise à un homme. Pas n'importe lequel. Se marier de force avec « lui » « le roi Barbiche ». Nous sommes nos choix. Pas elle. Et pourtant, « Eugénie » cherche à percer les mystères sombres de sa vie. « Ecoutez moi attentivement, vous n'avez rien à craindre… Voyez-vous, en dépit de mon apparence de robuste quadragénaire, j'aurai bientôt mille ans d'âge… » Cette voix qui attire « Eugénie », lui annonce les prémices d'une vie douce. Est-elle sincère ? Le conte ouvre ses tiroirs. Ses passages secrets dans un tunnel où chaque pas prononcé signe l'histoire des fables insistantes. Il y a la teneur de « Edgar Allan Poe » et « Ses histoires extraordinaires ». L'emblème tenace des contes tels que « Peau d'Ane » « Barbe-Bleue ». Le rôle puissant d'une trame renommée dès sa première annonce car unique. Ici, règne le majeur. La glaise des légendes et bien au-delà des évènements, « Le chien noir » fait une entrée fracassante et parabolique. Il est là. Chien recueilli par « Eugénie » en route pour un voyage sans retour avec « le roi Barbiche » vers une île perdue à mille-mille dans les ténèbres des angoisses immortelles. On aime la subtilité de Lucie Baratte, ses signaux, ce qui renvoie à notre contemporanéité en filigrane. « Danses endiablées jusqu'au bout de la nuit, valse, twist, cha-cha-cha et fox-trot, jeux de société pour tous les goûts, du bridge au Monopoly en passant par le tric-trac et le nain-jaune. » Ce chien noir adopté par « Eugénie » qui est-il ? Lisez, je ne vous dirai rien. Juste ce relationnel entre « Eugénie » et lui. Cette osmose qui détourne le conventionnel. La ligne jaune n'est jamais franchie. La pudeur gracieuse de l'écriture remporte la palme d'un conte pour grandes personnes mais que les enfants adoreraient « Que vais-je faire toute seule sur une île déserte ? » « Eugénie » va franchir les frontières des interdits. « Le roi Barbiche » est parti pour un an. Lui laissant en main, ce qui est scellé et dont elle ne peut percer le secret. le Fantastique rentre en scène dans un jeu de lumières. le Sésame parabolique des mystères engloutis dans les souterrains. Et là, les amis ; « Le chien noir » est puissance, métaphore, magie d'outre-tombe. La dualité est actée. « On y entendait des cognements, et les flûtes des cavernes, des sonates de Chopin et la pop mélodique de Kate Bush… » « Le chien noir » oeuvre dans la grotte abyssale. Les tiroirs se referment. Le conte s'achève. Rien ne sera plus comme avant la première majuscule de ce temps qui accroche les histoires aux murailles d'éternité. Envoûtée, bousculée, étonnamment enrichie par cette matrice littéraire hors norme, je referme « Le chien noir » et je sais que ce conte est déjà culte. A noter : Une postface par Elisabeth Lemirre spécialiste du conte littéraire. Perfectionniste, en conférence d'une conclusion à ce merveilleux déployé, dévoile que Pascal Quignard notait « Les contes forment un genre presque inhumain ». Elisabeth Lemirre ajoute : « Humanisant l'Homme qui l'écoute ou qui le lit. » Publié par les majeures Editions du Typhon.
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critiques presse (1)
Actualitte
18 février 2021
Mais parce que les princesses d’aujourd’hui ont beaucoup appris de leurs aînées, notre héroïne ne restera pas passive face à son destin !
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (14) Voir plus Ajouter une citation
Il était une fois un conte obscurci, englouti par un océan de ténèbres, qui gisait tout au fond du foyer des histoires, étouffé en secret sous le gris de la cendre. Silencieux dans le noir plein de froid. Depuis le brouillard insaisissable de la nuit, voguant dans la brume, à travers le labyrinthe du Temps, une formule enchantée, plus légère qu’un flocon de poussière, se frayait pourtant un chemin jusqu’à l’oreille des dormeurs. Son murmure dansait dans les courants d’air. Sa voix bruissait dans le vent. Elle se mêlait aux frissoulis des feuillages blêmes et aux pépiements des oiseaux accrochés à la tristesse du ciel. Elle portait avec elle sa magie ancestrale : le pouvoir d’invoquer celui qu’on avait abandonné. Le murmure glissait à tous les souffles son incantation répétée, inlassablement. Ça faisait :
Il était une fois…
Il était une fois…
Il était une fois…

Extrait du prologue
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Les étagères se prolongeaient vers l'arrière, créant un labyrinthe de panneaux et d'alcôves tapissés d'ouvrages protéiformes, du livre illustré au manuscrit ancien, du volume au codex, de l'in-duodecimo au double-éléphant-folio, enfin, sur le côté, des escaliers en colimaçon menaient aux rayonnages supérieurs qui perdaient le regard du spectateur dans la foule des dos de cuir.
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Une protestation s'échappait de ses tripes, elle réfutait tout ce que cet homme était, elle refusait en bloc ce qu'il voulait faire accroire, avec sa voix de séducteur, avec sa voix de pervers meurtrier, avec sa voix sage de mari, celui que son père lui avait assigné et qu'elle s'était même résignée à accepter.
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Il était une fois un conte né des profondeurs caverneuses de l’humanité. Engendré d’un mythe dévoyé à la force du songe.
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Il était une fois une vieille légende oubliée, celle d’une belle ensorcelée, mi-femme en robe de soie le jour, amoureuse malheureuse et trompée, mi-panthère en robe d’ombre la nuit, traquée, poignardée et dépecée. Sa peau avait été réduite en couvre-lit pour le confort d’une chambre de reine. Ses os brûlés et broyés en poudre pour servir de pigment afin de saisir en peinture le souvenir de ce trophée. Une panthère, dans son cadre de bois verni, qui contenait sa rage depuis des millénaires. Son corps était figé dans la puissance et la grâce, mais son regard bestial n’avait rien perdu de son aplomb.
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Portrait de graphiste freelance: Lucie Baratte au Mutualab à Lille
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