J'adore les textes de cette grande dame de la chanson française !
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CHAPEAU BAS
Est-ce la main de Dieu,
Est-ce la main de Diable
Qui a tissé le ciel
De ce beau matin-là,
Lui plantant dans le cœur
Un morceau de soleil
Qui se brise sur l'eau
En mille éclats vermeils ?
Est-ce la main de Dieu,
Est-ce la main de Diable
Qui a mis sur la mer
Cet étrange voilier
Qui, pareil au serpent,
Semble se déplier,
Noir et blanc, sur l'eau bleue
Que le vent fait danser ?
Est-ce Dieu, est-ce Diable
Ou les deux à la fois
Qui, un jour, s'unissant,
Ont fait ce matin-là ?
Est-ce l'un, est-ce l'autre ?
Vraiment, je ne sais pas
Mais, pour tant de beauté,
Merci, et chapeau bas.
Est-ce la main de Dieu,
Est-ce la main de Diable
Qui a mis cette rose
Au jardin que voilà ?
Pour quel ardent amour,
Pour quelle noble dame
La rose de velours
Au jardin que voilà ?
Et ces prunes éclatées,
Et tous ces lilas blancs,
Et ces groseilles rouges,
Et ces rires d'enfants,
Et Christine si belle
Sous ses jupons blancs,
Avec, au beau milieu,
L'éclat de ses vingt ans ?
Est-ce Dieu, est-ce Diable
Ou les deux à la fois
Qui, un jour, s'unissant,
Ont fait ce printemps-là ?
Est-ce l'un, est-ce l'autre ?
Vraiment je ne sais pas,
Mais pour tant de beauté,
Merci, et chapeau bas !
Le voilier qui s'enfuit,
La rose que voilà
Et ces fleurs et ces fruits
Et nos larmes de joie...
Qui a pu nous offrir
Toutes ces beautés-là ?
Cueillons-les sans rien dire.
Va, c'est pour toi et moi !
Est-ce la main de Dieu
Et celle du Malin
Qui, un jour, s'unissant,
Ont croisé nos chemins ?
Est-ce l'un, est-ce l'autre ?
Vraiment, je ne sais pas
Mais pour cet amour-là
Merci, et chapeau bas!...
Mais pour toi et pour moi
Merci, et chapeau bas.
Et sans prévenir, ça arrive
Ça vient de loin
Ça c'est promené de rive en rive
Le rire en coin
Et puis un matin, au réveil
C'est presque rien
Mais c'est là, ça vous émerveille
Au creux des reins
La joie de vivre
La joie de vivre
Oh, viens la vivre
Ta joie de vivre
J'étais un peu sauvage, tu me voulais câline
J'étais un peu sorcière, tu voulais Mélusine
Je me souviens de toi
De tes soupirs malades
Là-bas, à Marienbad
A Marienbad
Mais où donc êtes-vous ?
Où sont vos yeux de jade ?
Si loin de Marienbad...
Tu es le soleil couchant
Tombé sur la terre ,
Tu es mon dernier printemps ,
Mon Dieu , comme je t'aime .
( Amours Incestueuses )
Je n'ai pas la vertu des femmes de marins.