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EAN : 9782253147305
189 pages
Le Livre de Poche (01/12/1999)
4.04/5   224 notes
Résumé :
Plus jamais je ne rentrerai sur scène.
Je ne chanterai jamais plus.
Un soir de 1993, au Châtelet, mon cœur, trop lourd de tant d'émotion, a brusquement battu trop vite et trop fort, et, durant l'interminable espace de quelques secondes où personne, j'en suis sûre, ne s'est aperçu de rien, mon corps a refusé d'obéir à un cerveau qui, d'ailleurs, ne commandait plus rien.
J'ai gardé, rivée en moi, cette panique fulgurante pendant laquelle ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (39) Voir plus Ajouter une critique
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Lorsqu'on a apprécié l'artiste on ne peut qu'être ému en découvrant les mémoires interrompus de "la longue dame brune". Très beau et poignant témoignage.
Lien : http://araucaria.20six.fr
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Je savais que je lirai un jour un livre sur Barbara ou encore mieux de Barbara… et voilà, c'est fait ! Et j'en suis heureuse et émue. J'en sais un peu plus sur cette grande dame, bien que ses mémoires soient interrompus par un départ trop précoce…
J'ai connu Barbara un peu par hasard… en allant voir son spectacle « Lilly Passion » qu'elle a monté avec Gérard Dépardieu. A l'époque j'étais jeune et j'aimais bien encore Depardieu, j'y suis donc allée pour lui, sans la connaître plus que ça, à part son nom et peut être l'Aigle noir. Résultat, je n'ai pas du tout aimé la prestation de Depardieu mais j'ai eu un vrai coup de coeur pour Barbara… complètement sous le charme de sa voix, si belle et si fragile en même temps… et depuis je l'ai aimé beaucoup et j'ai eu la chance de la revoir sur scène avec son dernier spectacle qui parlait du Sida à Grenoble. Je dis bien la chance car elle avait une telle présence ! Une vraie grande dame.
Dans ce livre, elle nous dévoile un peu ce que fut son enfance, ses douleurs, ses manques, ses traumatismes, mais sans se plaindre, non avec pudeur…
Et elle nous parle avec force de sa volonté de chanter, depuis toute petite, pas du tout entendue et comprise par sa famille… mais cette envie, ce besoin l'habitent et elle fera tout pour y arriver. Enfin c'est chanter mais aussi et surtout jouer du piano… quitte à jouer sur la table sur un piano imaginaire !!!! Mais une grosse opération de la main lui fera perdre les tendons de l'un de ses doigts et donc normalement adieu au piano… mais à force de volonté, elle arrivera des années après à jouer….
Elle nous raconte ses galères, ses voyages, tous ses combats pour arriver à son but… chanter ! Au prix souvent de sa vie personnelle ou en tout cas, amoureuse.
Mais au final, c'est une femme heureuse. Car derrière ce personnage de femme en noir, on découvre que c'est quelqu'un de très gai, de rieur et qui a le goût du bonheur… malgré tout !
Bref si on aime Barbara, on prend un vrai plaisir à la lire ! Et puis on la réécoute avec une oreille « neuve » car on sait dans quelles conditions elle a écrit ou chanté telle ou telle chanson… émouvant !

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Barbara écrit en son nom. Elle revient tout d'abord sur son enfance, décousue, à cause de la guerre et des nombreux déménagements de sa famille. Puis elle expose son envie de chanter, toute jeune, sa volonté de faire du piano malgré ses mains rigides… Elle nous parle de son premier amour, de sa rencontre avec Gérard Depardieu, des tournées qu'elle fait, de l'amour pour son public…

Il était un piano noir révèle des fragments de vie de Barbara, avec sa plume, poétique, tantôt sombre. Une femme qui rêvait de vivre sa vie de chanteuse, qui s'en est donné tous les moyens, pour nous laisser les textes que nous lui connaissons en héritage. Une parenthèse dans le passé, où déjà, on voyait les prémisses d'un monde moderne…
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Ces souvenirs viennent en contrepoint de l'oeuvre de Barbara, que j'admire depuis mon enfance. Je ne suis pas sûre qu'ils contiennent la vérité de sa personne qui serait plutôt je pense à situer dans son art. On est ému par la détresse de l'enfant face à l'indicible. On admire comment de ces blessures sont nées tant de chansons belles et tristes comme Barbara, ou encore drôles à pleurer, humaines comme elle et cependant si seule, parce qu'unique? Barbara est aussi une voix, qu'y a-t-il de plus intime qu'une voix? Ses textes s'en nourrissent et y prennent toute leur signification et leur ampleur. Barbara, il était une voix...
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Mémoires interrompus.

Barbara meurt 6 mois après les avoir commencés, après avoir renoncé à sa vie de chanteuse, ses cordes vocales, usées par des années de dépendance à un médicament à base de cortisone.

Barbara nous raconte son enfance, sa grand mère originaire de Moldavie, la pauvreté, la visite des huissiers, la guerre, son père, mobilisé, démobilisé, blessant, humiliant, le pire n'est que suggéré, la dénonciation par un voisin en 1942, St Marcellin, sa mère.

Mon enfance
« Il ne faut jamais revenir aux temps cachés des souvenirs
Du temps béni de son enfance
Car parmi tous les souvenirs, ceux de l'enfance sont les pires
Ceux de l'enfance nous déchirent
Oh ma très chérie, oh ma mère, où êtes-vous donc aujourd'hui?
Vous dormez au chaud de la terre
Et moi je suis venue ici
Pour y retrouver votre rire
Vos colères et votre jeunesse
Et je reste seule avec ma détresse
Hélas
Pourquoi suis-je donc revenue et seule au détour de ces rues
J'ai froid, j'ai peur, le soir se penche
Pourquoi suis-je venue ici, où mon passé me crucifie
Et ne dort jamais mon enfance ? »

Le piano, les cours, mais elle abandonne. Elle veut « faire du « miousic-hall » . « Seule à mon piano, je voulais dire, murmurer, raconter, dialoguer, colérer, dnoncer, « violencere, « humourer », parler d'amour enfin ! »

Les premières scènes.
Le piano, enlevé, elle ne pouvait payer les mensualités.
Les mains tendues, qu'elle n'a pas oubliées.

Nantes
Le temps des Lilas
Gottingen
Tant de titres, qu'elle cite.

Les hommes.
« H. Jaloux. Possessif. Terrible ».

« Dans ma vie de femme j'ai échoué
Dans ma vie de mère j'ai échoué »

DEPARDIEU
LILY PASSION
« J'ai caressé le merveilleux
J'ai déchiré comme un rideau
La brume, l'espace et le vent
À chacun sa révolution
Et à chacun son dérisoire
Je n'ai combattu qu'en chansons
Je n'entrerai pas dans l'histoire »

L'émotion, à chaque page.

Et l'essentiel

« J'ai peur mais j'avance quand même » (LILY PASSION)

Merci BARBARA,
Grâce à toi
(Le tutoiement s'impose, Jacques Prévert l'a bien fait, pour une autre Barbara « Rappelle-toi cela Barbara Et ne m'en veux pas si je te tutoie Je dis tu à tous ceux que j'aime »)
Nous avançons
En chanson


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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
J'ai aimé la rencontre avec les hommes de ma vie, la dualité, la complicité, le rire, la quiétude, la séduction, l'impérieux besoin de reconquérir chaque matin, de rêver une vie à deux tout en sachant parfaitement que rien ni personne ne résisterait à mon piano, à mes théâtres, à la route partagée avec d'autres.
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On ne sait pas d'où viennent les mots; quand tu chantes, ils mâchent, s'allongent, se distordent, se consument, déboulent de ta gorge à tes lèvres, redescendent dans ton corps, dans le pli de ta taille, dans ta hanche ;
ils t'obligent à tendre la jambe, à plier l'épaule, à courber l'échine, à redresser les reins le long desquels ils se faufilent jusqu'à redescendre jusqu'aux extrémités où ils irradient parfois comme une douleur ou un plaisir intenses.
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C'est à cette époque que je rencontre un jeune homme " aristocratiquement beau " ; nous allons cheminer des années sans nous voir, mais toujours attentifs l'un à l'autre.
Ce pâle adolescent au visage angélique, c'est Jacques Higelin ; c'est un fou de chansons qui connait par coeur tout Trénet.
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A vingt-deux heures, porté par dix grands gaillards blonds, un piano de concert noir fait son entrée sur la petite scène du Jungen Theater. J'ai appris plus tared que parmi ces jeunes étudiants, il y avait un futur comédien célèbre...
La soirée est magnifique. Gunther prolonge mon contrat de huit jours.
Le lendemain, les étudiants me font visiter Gôttingen. Je découvre la maisondes frères Grimm où furent écrits les contes bien connus de notre enfance.
C'est dans le petit jardin contigu au théâtre que j'ai gribouillé Göttingen, le dernier après-midi de mon séjour. Le dernier soir, tout en m'excusant, j'en ai lu et chanté les paroles sur une musique inachevée.
J'ai terminé cette chanson à Paris, et Claude Dejacques, en l'entendant, décida que je devais l'enregistrer dans mon prochain disque.
Je dois donc cette chanson à l'insistance têtue de Gunther Klein, à dix étudiants, à une vieille dame compatissante, à la blondeur des petits enfants de Göttingen, à un profond désir de réconciliation, mais non d'oubli. Comme toujours je dois aussi cette chanson au public, en l'occurrence le merveilleux public de Jungen Theater.

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Je m'aperçois d'ailleurs que j'ai fait dire à Lily-Passion: "C'est ma voix et ce n'est pas ma voix."
La voix est le principal témoin de nos émotions, du premier cri jusqu'au dernier souffle qui demeure un son, jusqu'au silence si particulier qui règne après la mort.
tant pis si la formule est un peu emphatique, mais je dirai volontiers: "La voix est la musique de l'âme" (p.51)
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Rappelle-toi Barbara 5/6
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