Je lis pas assez de récits de voyage.
& j'aime vraiment énormément cette couverture de livre.
Ce sont les deux choses qui ont motivé ma lecture de '
Embrasser Yasser Arafat'. (Aussi parce que j'ai une certaine fascination pour Arafat, j'ai lu une biographie de lui quand j'avais quinze ou seize ans, une grosse brique de huit cents pages qui parlait beaucoup de sa femme). Mais je me doutais un peu qu'il serait pas tellement question d'Arafat. Je me doutais que ce serait impressionniste, des réflexions couchées sur papier, des images croquées dans le quotidien. Que ça parlerait de rencontres et d'exotisme, d'un exotisme particulier — la chaleur & la guerre, les fruits mûrs & les checkpoints. Des soldats, Des martyrs, & des milliers de gens entre les deux.
& c'est un très petit livre qui contient tout ça, plus quelques très beaux passages où l'auteure réussit à évoquer des couleurs chaudes, des odeurs tenaces. & c'est joli, & c'est doux, & c'est parfois touchant – mais c'est trop court. Ce n'est pas encore un récit en soi. Il lui manque quelque chose. Ce sont des bouts de carnet, des notes éparses. & ça a pas la prétention d'être autre chose – mais moi je m'attendais peut-être juste à un peu plus.
J'ai l'impression d'avoir lu l'amorce de quelque chose de plus grand, un très bon début, mais seulement une ébauche de milieu & pas de fin. Alors je garde un drôle de souvenir de ce livre – un bon souvenir, en général, mais avec un fond d'inachevé.