Hoffmann, dans un de ses Contes fantastiques, adonné le portrait suivant de Gluck: « Je me levai et je m'aperçus qu'un homme avait pris place à la même table que moi; il me regardait fixement, et je ne pus, à mon tour, détacher mes regards des siens. Jamais je n'avais vu une tête et une figure qui eussent fait sur moi une impression aussi subite et aussi profonde. Un nez doucement aquilin regagnait un front large et ouvert, où des saillies fort apparentes s'élevaient au-dessus de deux sourcils épais et à demi argentés; ils ombrageaient deux yeux étincelants, presque sauvages à force de feu, des yeux d'adolescent jetés sur un visage de cinquante ans. Un menton gracieusement arrondi contrastait avec une bouche sévèrement fermée, et un sourire involontaire, que produisait le jeu des muscles, semblait protester contre la mélancolie répandue sur ce vaste front. Quelques boucles grises pendaient seulement derrière sa tête chauve, et une large houppelande enveloppait sa haute et maigre stature. »
A l'occasion de l'arrivée à Paris du jeune archiduc Maximilien, Gluck arrangea pour Versailles un petit opéra comique de Vadé, intitulé l'Arbre enchanté; il livra également un opéra-ballet en trois actes, Cythère assiégée, qui n'ajouta pas beaucoup à sa réputation.