Un livre superbement écrit que j'ai dévoré en une nuit ! On est embarqué avec l'auteur dans les cellules, dans ses cavales et surtout dans son amour pour la Russie qui transpire à chaque page, on est avec ses amis et ses amours. Addictif, puissant, émouvant...
Le poète et philosophe Jean-Claude Pinson écrit une critique très juste je trouve :
"Constamment, mezzo voce, la littérature hante, innerve tout le livre. La littérature française bien sûr, de Villon à
Aragon, mais aussi la littérature russe. Quelque chose, dans le regard de l'auteur semble venir de celui, si empathique, que
Tchekhov sait porter sur les plus démunis. Béhémoth, le chat noir de
Boulgakov, celui du Maître et Marguerite, hante aussi de son ombre diabolique tout le livre. En filigrane, c'est également toute la poésie russe qu'on entend dans ces pages, celle qui résonne par exemple dans ce quatrain de Batiouchkov :
Ô mémoire du coeur ! Tu es plus forte
Que mémoire triste de la raison.
Souvent ton charme et ta douceur ressortent
Dans les pays aux lointains horizons"